Grâce aux rayons laser, il sera possible de déterminer le temps qu'il nous reste à vivre

C'est un éternel fantasme commun à l'humanité : prévoir le jour de sa mort pour déterminer combien de temps il nous reste à flâner sur terre et calculer ce que l'on va en faire. Aujourd'hui, cette folle aspiration est possible. Des scientifiques britanniques ont mis au point une invention démente, délimitant précisément le temps qu'il reste à vivre et pouvant détecter le cancer. 

L'avancée est magistrale : les scientifiques britanniques de l'Université de Lancaster ont réalisé une invention permettant de déterminer avec précision le temps qu'il nous reste à vivre. Baptisé "death test" (littéralement "test de la mort"), ce dispositif en forme de bracelet utilise des rayons laser pour analyser des cellules cruciales, alignant des vaisseaux sanguins sous la peau.

On pourrait se croire comme plongé dans une oeuvre de science-fiction et pourtant, les progrès médicaux et technologiques nous permettent à présent de rattraper la fiction. Créée pour encourager les patients à rester en bonne santé, cette invention soulève tout de même quelques questions. 

Regard anticipé sur la décrépitude de l'Homme  

Le fonctionnement de cet engin est particulièrement sophistiqué et détaillé par le Daily Mail. Les cellules étudiées, nommées endothelium (la couche la plus interne des vaisseaux sanguins, en contact avec le sang), sont un indicateur clé de la santé d'un individu et les inventeurs du dispositif estiment qu'en les contrôlant ils peuvent identifier ceux qui vieillissent plus vite que la normale. 

Une fois le test peaufiné, ceux-ci déclarent qu'il devrait également être possible de dire à une personne combien d'année il lui reste à vivre. De même, l'analyse de l'endothelium pourrait aussi informer le patient si il est atteint d'un cancer. Toutefois, si les instigateurs de cette innovation espèrent que cette dernière permettra aux individus d'altérer leurs modes de vie pour être dans des conditions physiques optimales, il est possible que d'autres adoptent une posture plus fataliste. Une attitude pouvant s'avérer quelque peu dangereuse.  

Une mise sur le marché imminente ?  

Pour le moment, seul un prototype plutôt massif a été testé mais les inventeurs estiment qu'un bracelet de dimension plus modeste pourrait être lancé sur le marché d'ici moins d'un an. "D'ici peu de temps, un dispositif coûtant entre 200 et 300 livres (entre 230 et 350 euros) sera disponible pour n'importe quel usage domestique. J'espère que nous développons quelque chose qui va pouvoir encourager les gens à prendre soin de leur santé" a ainsi déclaré Aneta Stefanovska, la directrice du projet. 

Coûtant finalement peu cher, ces appareils ne sont pas seulement pressentis pour être utilisés par des particuliers mais également par des cabinets médicaux et hôpitaux afin de comparer l'âge biologique d'un individu avec son âge chronologique et établir un rapport quant à son rythme de vieillissement. De même, une extension de son utilisation est prévisible auprès des assurances et pensions de retraites qui pourraient utiliser ces informations pour indexer les primes et les versements signale le Daily Mail. 

Mais l'utilisation de ce dispositif reste encore un sujet mineur par rapport à l'avancée majeure qu'il représente. Responsable du projet, le professeur Peter McClintock résume ainsi : "Tout ce qui a trait au système cardiovasculaire, que l'on couve une attaque ou une crise cardiaque, commence par le signalement d'une anormalité dans l'endothelium." L'étendue des accidents prévisibles et évitables grâce à ce "death test" est donc considérable.