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10 façons de s'excuser qui marchent !

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10 façons de s'excuser qui marchent !

1. Rejeter sur autrui


Bon. Admettons que vous vous soyez légèrement gourée en facturant 603 kilos de patates au cuisinier qui commandait trois navets. Admettons que vous n’ayez pas réussi à le convaincre qu’avec des patates on faisait des gratins formidables alors que les navets dépriment tout le monde. Le directeur de la comptabilité débarque furibard en agitant l’addition et il voudrait bien qu’on lui explique exactement l’origine de cette bourde monumentale.

Ne dites plus : « C’est pas moi. »

Dites : « Si ça n’impliquait pas un des membres de la direction, je vous expliquerais ce qui s’est réellement passé. »

Le truc : Refuser, par principe, de révéler le nom du coupable. Toutefois, insinuer qu’il est intouchable et que toute enquête approfondie est susceptible de créer des complications bien supérieures à une vulgaire histoire de patates. Jouer éventuellement la carte de la complicité et du profond regret d’être à la merci d’un incapable : « Je sais, c’est insupportable, j’ai hésité à t’en parler avant, mais je ne voulais pas t’embarrasser. »

Ça marche aussi : Le phare avant gauche de la 206 de Pierre a fait un bisou à l’horodateur pendant que vous régliez les stations de l’autoradio. C’est d’autant plus ennuyeux qu’il a déjà dû remplacer le phare avant droit quand, selon vous, ils ont ajouté un mur au fond du parking. Il vous faut donc dénicher un coupable contre lequel il ne peut rien. Vous pouvez essayer : « J’étais parfaitement bien garée quand une folle furieuse a volontairement embouti la voiture en me hurlant “Il comprendra !” Tu peux m’expliquer ? »

2. Déranger


Cela n’a rien à voir avec une quelconque paresse, mais aujourd’hui vous préférez la télé au bureau. Comme vos collègues éprouveraient certainement des difficultés à saisir les motivations profondes de votre requête (cet épisode de « New York District », je n’ai jamais réussi à le voir), il va falloir trouver autre chose. Or, dans cette situation, tout le monde trouve la même chose.

Ne dites plus : « Je suis malaaaade. »

Dites : « C’est un herpès géant un peu contagieux, mais je préfère venir boucler le dossier. »

Le truc : Ne pas lésiner sur le détail embarrassant. On bannit les angines au profit de gastros dévastatrices. L’interlocuteur acceptera tout et n’importe quoi, pourvu que cesse cette conversation répugnante.

Ça marche aussi : Pour sécher les cours, toutes les filles de mon lycée avaient recours à l’imparable « rendez-vous chez le gynécologue ». Les conseillers d’éducation s’interrogeaient sans doute sur la vie de patachon menée par les nouvelles ados, mais ils demeuraient trop délicats pour aller vérifier l’exactitude de l’info auprès des parents. De même, en entreprise ou pour couper au dimanche à Rumilly, vous pouvez éventuellement invoquer des règles douloureuses. Mais à deux conditions : 1) avoir achevé votre période d’essai au boulot comme en belle-famille (une absence mensuelle pouvant répugner les DRH et belles-mères tatillons). 2) Avoir abondamment vomi sur la moquette la dernière fois. Que l’on constate qu’elles sont effectivement très douloureuses.

3. Responsabiliser


Votre meilleure amie n’a que des qualités, et deux défauts : elle adore la danse contemporaine et déteste la solitude. Aussi, lorsqu’elle vous annonce que les Hivernales d’Avignon programment une chorégraphie très exigeante sur l’allégorie du deuil, il vous prend une subite envie de réserver la Compagnie créole à l’Auditorium.

Ne dites plus : « C’est complet. »

Dites : « Il reste juste un strapontin disponible à trois cents euros derrière le poteau. »

Le truc : On laisse le choix et on joue sur le sens des responsabilités (« Si ça te fait vraiment plaisir, je peux me l’offrir, je rentrerai à Paris en stop »).

Ça marche aussi : C’est cet appel au sens des responsabilités qui nous pousse à crachoter « Demain, je me lève tôt » quand on s’endort sur la charlotte aux fraises. On peut varier : « Cendrillon m’a prêté sa voiture, je n’ai pas bien compris son histoire de fruits et légumes, mais je dois rentrer », ou, plus crédible, « En période de grève, ils annulent le dernier métro et on ne trouve plus de taxis » (vous avez huit chances sur dix de tomber en période de grève).

4. Avouer

Soit votre beau-frère vous a offert les mémoires de Jacques Attali et vous n’avez aucune intention de les lire, soit votre maman aimerait récupérer son pull bleu, le seul qui aille avec votre collier, soit Bertrand s’étonne que son numéro de téléphone n’ait pas servi à ce que vous le rappeliez.

Ne dites plus : « Je l’ai perdu. »

Dites : « Je sais, je t’ai dit que je l’avais prêté, mais, en réalité, je l’ai perdu. »

Le truc : Le souci d’authenticité malgré vous. En avouant un petit mensonge, on fait passer le grand. Veillez à ne pas inverser (« Non, je n’ai pas embrassé Michel hier. Pour être tout à fait honnête, j’ai couché avec lui le mois dernier, mais, hier, on n’a rien fait »).

Ça marche aussi : « Franchement, j’aurais eu dix minutes de retard, parce que j’ai traîné. Mais, quand j’ai vu que le taxi crevait ses deux pneus place de la Concorde, j’ai su que tu serais parti avant que j’arrive. »

5. Culpabiliser


(les autres)Vous avez un problème, vous chantez faux. Vous avez un deuxième problème, vous chantez fort. Vous avez un troisième problème, vous adorez chanter quand même. Pas un repas de famille ne s’achève sans que vous montiez sur la table et, déjà, toute petite, vous ânonniez « Nagawika », tandis que les adultes lançaient la quête pour vous faire taire. Aujourd’hui, vous souhaitez intégrer la chorale de Florence et, même si vous savez qu’elle accepte tout le monde, vous sentez comme un léger doute envahir l’atmosphère.

Ne dites plus : « J’entends mal de l’oreille gauche. »

Dites : « Le chant choral me sert de psychothérapie. »

Le truc : On compte sur la gentillesse ou la politesse des autres. On se fait plaindre et on plaide les circonstances atténuantes.

Ça marche aussi : Dans tous les tribunaux, comme dans tous les médias. On trouve d’ailleurs une application courante dans les prémices du couple : « J’ai vécu récemment une histoire douloureuse avec un infidèle. Pour me sentir en confiance, j’ai besoin qu’on me demande en mariage la première semaine. »

6. Regretter


Évidemment que vous rêvez d’assister à la journée conférence sur les Galapagos organisée par le CE. Mais pas dans cette vie-ci. Dans celle où vous serez réincarnée en tortue, pas de problème, mais là, non. En plus, le week-end, c’est sacré, pas de CE qui tienne.

Ne dites plus : « Je ne suis pas là. »

Dites : « Je dois accompagner ma sœur/nièce/grand-mère au casting de la Nouvelle Star/Star Ac’/Koh Lanta » (voir en fonction des dates).

Le truc : On exprime un profond regret. On peut même ajouter une nuance d’effort pour remédier à la situation : « Attends, je te dis que je suis prise, mais je ne suis pas tout à fait sûre, laisse-moi vérifier : ah si, voilà, 15 juillet, réunion ski de fond. »

Ça marche aussi : « J’aurais tellement aimé t’aider à déménager, j’avais acheté les gants et le couteau à pizza en prévision. Il a fallu que ma cousine se marie le même week-end. À Briançon, en plus. »

7. Délirer


Vous êtes en retard. Pas grand-chose, l’histoire d’une heure et demie. Mais, cette heure et demie, il va bien falloir que vous la remplissiez…

Ne dites plus : « Y avait des embouteillages. »

Dites : « J’ai renversé un lapin. En plein Paris, tu te rends compte ! Je l’ai emmené chez le véto, qui m’a dit que c’était de plus en plus courant. Il m’a expliqué que, à Londres, ils ont des renards comme prédateurs, alors ils ne se reproduisent pas. Mais, à Paris, tu penses, y a que des pigeons, alors bien sûr, ils prolifèrent. »

Le truc : L’énormité du propos. On flirte avec les limites du vraisemblable. Soit on ne vous soupçonne pas tant d’audace et on vous croit, soit on ne vous croit pas, mais une belle histoire, ça se récompense. Pour faire pencher la balance, on ajoute éventuellement une touche de légitimité médiatique : « Pernaut en a parlé au 13-heures le mois dernier. » En général, si votre interlocuteur travaille, il ne regarde pas le journal de la mi-journée.

Ça marche aussi : On fignole à l’autoflagellation. « J’aurais dû prévoir qu’un kangourou s’échapperait de Vincennes et provoquerait un bouchon. Je m’en veux de manquer d’instinct comme ça. »

8. Y croire


Avec l’œil vaillant de la Solidarité en marche, Madame Cagnotte approche de votre bureau et susurre, menaçante : « On fait une collecte pour la naissance du fils de Françoise, on donne ce qu’on veut, les autres ont mis 15 euros. » Madame Cagnotte sévit dans chaque entreprise, à intervalles extrêmement réguliers. Aussi, après les sept départs à la retraite, les deux enterrements et les trois communions, vous avez osé rétorquer : « Mais je ne la connais même pas, Françoise ! » Tout le service vous a regardée de travers pendant dix jours et vous avez dû doubler la mise pour le remariage de Colette.

Ne dites plus : « Je n’ai pas de monnaie. »

Dites : « Je suis complètement fauchée, j’ai dû remplacer l’alternateur de ma voiture, 230 euros, vraiment les garagistes exagèrent avec les filles. Mais, à la limite, si tu me les prêtes, je peux te rembourser le mois prochain. »

Le truc : On y va carrément et on y croit (pas difficile, car, une fois l’achat des bottes Freelance déduit, vous serez effectivement fauchée). On menace d’emprunter, ça calme toutes les ardeurs.

Ça marche aussi : « Plutôt ne rien acheter qu’acheter du bas de gamme. »

9. Accepter


À la démarche volontaire du chef de service, vous sentez bien que le dossier Dutruc va vous tomber dessus. Or, il vous reste vos vacances à organiser, Biquet à appeler, vos trombones à classer.

Ne dites plus : « Je suis débordée. »

Dites : « Volontiers, je m’y mets dès quatre heures du matin. À cette heure-là, mes Lexomil ne font pas encore trop d’effet, ce sera du travail soigné. »

Le truc : On prouve notre bonne volonté, on rend service. L’adversaire doit reculer à notre place. On peut peaufiner avec une touche de mystère : « C’est entre nous, mais, depuis que j’ai refilé nos résultats à la concurrence, je suis sous haute surveillance. Laisse-moi ce dossier confidentiel, je vais le traiter quand même. »

Ça marche aussi : Pour les menus services qu’on ne souhaite pas honorer. « Bien sûr que je peux te prêter ma voiture. Simplement, veille à ne pas passer la seconde, elle fait caler, et, si tu peux choisir, tourne à droite plutôt qu’à gauche, j’ai un problème avec la direction. L’odeur de chien ne te dérange pas ? »

10. Attaquer


Force est de reconnaître que vous avez intentionnellement lâché la porte sur cette peste de Stéphanie. En revanche, vous n’aviez pas vu qu’elle tenait son gobelet de café.

Ne dites plus : « Je ne l’ai pas fait exprès. »

Dites : « Pour une handballeuse, je pensais que tu aurais de meilleurs réflexes. »

Le truc : Ce ne sont ni la bonne foi ni les bonnes manières qui nous étouffent, alors on attaque. Tout le monde sait que c’est la meilleure défense. On veille malgré tout à exercer ses excuses dans un lieu public, si possible à proximité du commissariat.

Ça marche aussi : « J’aurais très bien compris tes indications, si elles avaient été claires. Mais ce n’est pas à la boulangerie qu’il faut tourner à droite, c’est à la pâtisserie. Aucun rapport. »Ou bien : « C’était de l’humour. Franchement, je trouve que tu en manques. »Cependant, on remarquera que, parfois, une bonne grosse honnêteté remplace avantageusement toute forme d’excuses. Les aveux assortis d’un « pardon » de bon aloi, par exemple, se révèlent tellement rares et inattendus qu’ils peuvent sidérer l’interlocuteur. Qui sera tout prêt, dès lors, à faire preuve de compréhension face à tant d’humilité. Même logique mais dans un registre différent, une franchise clairement déplacée clôt plus rapidement le débat qu’un argument diplomate. Ainsi Bénabar préconise de « dire à tes amis qu’on les aime pas et puis tant pis » pour annuler une soirée, la Phoebe de « Friends » balance : « Je t’aurais bien aidé, mais je n’en ai pas envie », et un papy de ma connaissance avait coutume d’achever les repas qui traînaient par un : « Bon, c’est pas qu’il se fait tard, mais j’m’emmerde. » Il gagnait un temps pas possible sans le moindre effort d’imagination.


Et ça marche toujours…

J’ai raté mon bac à cause de la gym.
J’adore ce soutien-gorge rouge à triple balconnet, mais je vais devoir l’échanger, mon chéri, ma collègue a le même.
Mais si, monsieur l’agent, je vous assure, j’avais l’intention de mettre ma ceinture, mais j’avais les mains prises par mon téléphone. À cette vitesse, ça aurait pu être dangereux.
Ça aurait été avec plaisir, mais là j’ai bu deux cafés, il faut absolument que j’aille aux toilettes.
Excuse-moi, je ne t’écoutais pas, j’étais en train de repenser à notre première nuit.
J’avais oublié mon portable et j’ai pensé que, en cas de problème, tu essaierais sûrement de me joindre. Alors je suis retournée le chercher. Et voilà le résultat, je suis en retard.
Ça ne me dérange pas du tout que ton ex vienne dîner. Mais elle est végétarienne et j’ai déjà acheté trois rosbifs.
J’arrive. En revanche, ça ne dérange personne que j’amène ma grand-mère ? Elle est chez moi toute la semaine.
Écoute, c’est pas parce qu’on est interdit bancaire qu’on ne peut pas aller au restaurant. Si le taxi accepte les bons Fnac, je vous rejoins.
Par principe, je boycotte les voitures. On est écolo ou on ne l’est pas. Je suis venue à vélo. Depuis Boulogne, ça fait une trotte.
J’ai totalement oublié de compter les atouts, je te regardais.
Je n’ai pas oublié, c’était fermé.‘ Il pleut (excuse à peu près tout dans le Sud).
Il faisait très beau (excuse à peu près tout dans le Nord).



3 Commentaires

  1. Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2017 (07:03 AM)
    c'est insolant seneweb.nous, nous avons une culture differente de vivre ou justifier ces genres de situations.votre couper copier est mediocre et beaucoup de vos lecteurs auront l'impression de lire du chinois...ceci ne colle pas avec nos réalités.c'est insensé ce que vous nous proposez parfois...
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  2. Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2017 (09:42 AM)
    T o p s t o c k

    T o p s t o c k est une application android développée par un sénégalais.

    Elle fait de la gestion de stock, de commandes et de facturation.

    Téléchargez la sur play store , notez, commentez et partagez la. svp

    T o p s t o c k est une fierté sénégalaise

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    Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2017 (11:53 AM)
    c'est vraiment nul Seneweb rien à cirer de cet article copié de la France :taala_sylla: 
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