Déficit criard de matériel, des malades en attente d'être opérés depuis 7 mois à Le Dantec, 150 praticiens répartis dans diverses spécialités, peu de bourses pour les médecins sénégalais voulant se spécialiser en chirurgie sont entre autres les difficultés que traverse cette spécialité au Sénégal. C'est ainsi que pour le redynamiser, l'Association Sénégalaise de Chirurgie (Asc) organise une assemblée générale extraordinaire samedi prochain. Face à la presse, hier, à le Dantec, le Dr. Seynabou Bâ, membre du comité préparatoire a souligné que "cela est parti du constat que l'ensemble des chirurgiens ont des difficultés".
Dans ce sillage, le Pr Cheikh Tidiane Touré, chef du service de chirurgie générale dudit hôpital de poursuivre que "la chirurgie est très malade au Sénégal du fait du déficit de matériels et d'un déficit structurel car les coûts réels des soins ne sont pas recouvrés". Avec seulement 150 praticiens toutes spécialités confondues (chirurgie générale, orthopédie, urologie, gynécologie, Orl, ophtalmologie, neurochirurgie), le nombre réduit de chirurgiens et la formation aussi bien initiale que continue ont des problèmes.
En ce qui concerne la formation, le Pr. Abdourahmane Dia a affirmé que "ce nombre est ridicule par rapport aux besoins chirurgicaux des populations car le Certificat de Spécialisation en chirurgie est occupé par des non sénégalais". Le vice-président de ladite faculté de renchérir que "un à deux chirurgiens généralistes sénégalais seulement sont formés tous les trois ans".
En outre, le Dr. Bâ, par ailleurs, chirurgien à l'hôpital Abass Ndao a souligné que "dans le cadre de la redynamisation, nous allons mettre sur la formation continue pour recycler les praticiens aux nouvelles techniques de la chirurgie". Cette assemblée générale extraordinaire est couplée avec l'organisation une journée scientifique.
Cette dernière se fera en deux temps. La première partie est axée sur "la revue de la prise en charge des affections chirurgicales du Sénégal" suivie d'une conférence sur les urgences chirurgicales au Sénégal. La seconde partie va porter sur la fomation en chirurgie, historique, état des lieux et perspectives. Cette rencontre se veut aussi un large inventaire des priorités des chirurgiens pour aboutir à un plan d'action capable de prise en charge de la pathologie chirurgicale.
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