Le caporal Chérif Ndao, 36 ans, est décédé le vendredi dans des conditions qui restent encore à éclaircir. La famille du défunt accuse les sapeurs-pompiers qui parlent d’une mort naturelle.
Le soldat du feu Chérif Ndao, 36 ans, s’est éteint le vendredi 6 février à l’hôpital Aristide Le Dantec. Il y avait été admis le mercredi à la suite d’un stage de formation à Thiès où il effectuait des exercices militaires. Depuis l’annonce de son décès, sa famille et les organisations des droits de l’homme dénoncent une mort violente. De son côté, la hiérarchie militaire s’en tient à une mort naturelle et exclut tout acte de tortures supposés.
L’annonce du décès a été faite le samedi 7 décembre à trois heures du matin à sa famille. Depuis la veille, le sapeur-pompier Chérif Ndao, caporal de son état et en service à Kaolack, avait rendu son dernier souffle. L’effet est brutal, l’anticipation nulle et le corps du défunt méconnaissable, d’après elle. Selon son beau-frère, Alassane Cissé, Chérif Ndao est édenté et laisse penser à tout sauf à une mort naturelle.
Pourtant, le permis d’inhumer qui leur est délivré spécifie l’inverse. L’autorité militaire s’appuie sur cela pour exclure toute mort violente. Selon le colonel Senghane Diagne, chargé de communication des sapeurs-pompiers, le décès de ce père de famille de deux enfants est à imputer à la rigueur du stage de formation qu’il effectuait à Thiès et aux différents maux dont il souffrait. S’exprimant au nom de la corporation, il ajoute : «c’est toujours douloureux pour une famille de perdre son enfant mais il ne faut pas oublier que la famille a perdu mais que nous aussi, nous avons perdu un élément, un membre de notre corporation. Mais le gosse est mort d’une mort naturelle due à une cardiopathie et le légiste de l’hôpital Principal peut le confirmer». Rappelant les fondements de la République, il dénonce certains responsables d’organisations à l’instar de Assane Dioma Ndiaye de la Ligue sénégalaise de défense des droits humains (Lsdh) qui jettent de l’huile sur le feu en promouvant «une information déformée».
Une mort encombrante
Car, à la suite de la famille la Lsdh, la Radho et Amnesty international Sénégal ont signé un communiqué commun dans lequel elles exigent «l’ouverture immédiate d’une enquête judiciaire pour faire la lumière sur les circonstances du décès du Sapeur Chérif Ndao et traduire les coupables en justice». Elles enjoignent «le gouvernement et les autorités militaires et policières à reconnaître l’existence de pratiques humiliantes et de mauvais traitements dans les écoles et centres de formation et à prendre des mesures immédiates pour les interdire». Un tel courroux s’explique par le fait que selon elles, «ce nouveau décès s’ajoute à une longue liste de décès et d’allégations de torture et de mauvais traitements dans les écoles et centres de formation des forces de défense et de sécurité». Le mot torture est lâché. Il pèse lourd tout comme «le certificat de genre de mort délivré à la famille qui contredit le permis d’inhumer que le colonel Diagne réfute nous renvoyant vers le légiste de l’hôpital». Ce certificat de genre de mort évoqué par le beau-frère de Chérif Ndao stipule clairement une mort violente en faisant état de blessures et même de cassure au niveau des côtes. En attendant, le défunt a été inhumé hier à Kaffrine en présence des hauts gradés du Groupement national des sapeurs-pompiers.
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24 Commentaires
Rombeuse La Peste
En Décembre, 2013 (12:19 PM)Osil
En Décembre, 2013 (12:49 PM)Réclamer Justice
En Décembre, 2013 (12:55 PM)Lolmp
En Décembre, 2013 (13:15 PM)Gege
En Décembre, 2013 (13:24 PM)Rombeuse La Peste
En Décembre, 2013 (13:24 PM)non mais tes un connard c'est tt ce que ca te fait tu as penser à sa famille
Alola
En Décembre, 2013 (13:26 PM)Loti
En Décembre, 2013 (13:43 PM)Fa
En Décembre, 2013 (15:31 PM)Nts--
En Décembre, 2013 (16:50 PM)Ces formations de sauvages pour aguerrir les hommes de tenue sont à bannir.
Que ça soit dans l'armée, la gendarmerie ou la Police.
( j'insiste : ces corps ne sont pas faits pour les femmes.)
Quand quelqu'un n'est pas fait pour l'armée, on ne le garde pas ; on ne le tabasse pas ; on le vire tout simplement.
Encore une bavure : mort pour rien. Encore une mort de TROP.
Ce qu’on devrait avant tout apprendre à ces hommes chargés de notre sécurité et de l’ordre, c’est le respect de la vie et des droits de l’homme.
Vous n'avez pas respecté la vie de ce Caporal.
Il y'a des témoins. Ils parleront à condition que l'enquête ne soit pas confiée à ... l'armée : la grande muette.
Nts--
En Décembre, 2013 (17:30 PM)7 à 11 morts par an (seulement).
Ils meurent par accident et durant les interventions et non lors de la formation.
Ce sont des gens bien formés, efficaces, de vrais PRO (professionnels).
Réfléchissez les gars !!!
Vous n'avez RIEN compris.
Raj
En Décembre, 2013 (17:35 PM)Fall
En Décembre, 2013 (18:18 PM)Cal. Sow
En Décembre, 2013 (19:46 PM)Marjo
En Décembre, 2013 (20:00 PM)Rip
En Décembre, 2013 (20:03 PM)Le titre ''l'Armee éteint'', denote une ignorance surprenante de la part de quelqu'un qui ecrit sur un tel sujet.
Dieu ait son âme, à ce frère d'armes, et lui accorde le paradis. Amen.
.....
En Décembre, 2013 (20:09 PM)Pompier
En Décembre, 2013 (20:28 PM)Tigui
En Décembre, 2013 (20:28 PM)l image de l ' armée et pour rassurer les civils qui ont des parents dans les rangs .
Il y a un laisser aller qui s installent dans les garnisons , et si on y ajoute l impunité , c est très grave .
@rip
En Décembre, 2013 (21:20 PM)Gosse-nom
En Décembre, 2013 (01:28 AM)Méti Affaire
En Décembre, 2013 (01:40 AM)Nts--
En Décembre, 2013 (07:49 AM)Donnez leurs noms, prénoms et grades ici sur Seneweb.
Seneweb a supprimé et le 1er article sur ce sujet, titré : Encore une bavure.
Vous avez tort !!! Vous êtes un site d'information et de discussion.
Deux caporaux-chefs y ont été accusé.
Nous avons droit à l'information.
Remettez cet article à sa place.
Il y'a des témoins. Ils doivent parler.
Ce sapeur pompier a été torturé pendant des jours par de vrais sauvages qui doivent être mis en prison et être radiés de l'armée.
Nts--
En Décembre, 2013 (08:16 AM)C'est scandaleux.
Moz a écrit : "Les sapeurs sont des habitués des faits et dans toutes les promotions, les formateurs cherchent à avoir des morts. Ils disent que c'est prévu dans la formation. Les principaux responsables sont connus : Caporal chef Baye Thiaw et Caporal chef Lat Ndoye. La victime, Chérif NDAO a dit le jour de sa mort qu'il est resté 4 jour sans uriner.
Qui a osé nous parler de "mort naturelle" ?
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