Sokhna Mariama Bousso, plus connue sous
le nom de Mame Diarra, est originaire d’une famille d’illustres lettrés
imbus de valeurs islamiques, les Mboussobé, dont le fief se trouve dans
le Nord du Sénégal. Sayidatunâ Mariama Bousso, de son vrai nom, a très
tôt suivi "la voie des anciens" et "sa dévotion sans faille lui valut le
nom de Jâratul- Lâh, c’est-à-dire "la voisine de Dieu", en arabe.
Selon une note bibliographique reçue de la coordination des "dahira"
(associations de fidèles) mourides, Mame Diara Bousso est née en 1833 de
Serigne Mouhammadou Bousso et de SoKhna Astou Waalo Mbacké. Elle meurt
en 1865, à l’âge de 32 ans. Une courte vie, à l’opposé de celle de sa
mère, qui est créditée d’une longévité de 138 ans.
Selon la même source, très au fait de l’histoire du mouridisme, Mame
Diara est, par son père, une descendante de Hassan, un petit-fils du
prophète Mohamed. Sa mère enseignait le Coran, qu’elle récitait depuis
l'âge de 30 ans, chaque nuit.
Elevée par ses deux parents, Mame Diarra restitue tout le Coran,
oralement et par écrit, à l’âge de 10 ans. La religieuse termine, à 19
ans, l'étude des sciences religieuses, comme la théologie et la
jurisprudence. A 20 ans, elle fait ses premiers pas sur le dur chemin du
soufisme.
"Les intenses activités cultuelles auxquelles elle s’adonnait
régulièrement, en tant que serviteur en quête de l’agrément de son
Seigneur, n’entravaient nullement son devoir de femme, dans
l’accomplissement des travaux domestiques", écrit Mor Daga Sylla,
coordonnateur des ''dahira'' mourides.
Chez Serigne Mbacké Mor, son mari, "elle allait chercher régulièrement
de l’eau au puits. Et chaque fois qu’elle rentrait du puits avec une
bassine d’eau, les nombreux disciples de Serigne Mbacké Mor en buvaient
tout le contenu, avant même qu’elle ne ramena une autre bassine", écrit
encore M. Sylla.
Le coordonnateur des "dahira" mourides rapporte des anecdotes liées à la vie de Mame Diara.
"Un jour, Serigne Mbacké Mor lui demanda de l’eau pour faire ses
ablutions. Elle saisit une bassine et se précipita vers le puits, où
elle ne trouva aucun moyen de tirer l’eau. Pressée de rendre service à
son époux, elle se jeta dans le puits. Les secouristes venus la repêcher
la trouvèrent non seulement indemne, mais avec une bassine remplie
d’eau entre les mains", affirme M. Sylla, reprenant une anecdote très
populaire dans l’historiographie mouride.
"Un autre jour, ne trouvant pas de bois mort pour la préparation du
petit-déjeuner de Serigne Mbacké Mor, Mame Diarra se résolut à briser sa
malle en bois, laquelle contenait ses habits, et l’utilisa comme bois
de chauffe", raconte ce responsable de la communauté mouride.
En matière d’éducation, Mame Diarra aimait raconter à ses enfants la vie
des "hommes de Dieu", dont les compagnons du prophète Mohamed. C’est
ainsi que, imprégné des valeurs islamiques apprises de sa mère,
"Cheikh Ahmadou Bamba s’appliquait ses conseils et imitait les ascètes,
en se retirant dans la brousse, pour ses pratiques cultuelles".
"Certes, la durée de sa vie sur terre est courte (32 ans), mais son
œuvre est immense […]. Mame Diarra Bousso est sans nul doute le premier
serviteur" de Cheikh Ahmadou Bamba, son fils, futur fondateur du
mouridisme, une confrérie musulmane inspirée du soufisme. Mame Diarra
est surnommée la "mère du mouridisme".
A Porokhane, dans la région de Kaolack (Centre), où elle a vécu avec son
mari, est organisée chaque année une fête dédiée à son sa œuvre, sous
l’égide des responsables de la communauté mouride. La prochaine édition
du "Magal" de Porokhane est prévue samedi.
Cet évènement dédié à la mère de Cheikh Ahmadou Bamba a été célébré pour la première fois en 1951.
Porokhane abrite un centre d'enseignement islamique, dont sont
pensionnaires des jeunes filles portant toutes le nom de Mame Diarra
Bousso.
Societe
Adoration de Dieu et ferveur religieuse, les marques de l'oeuvre de Mame Diarra Bousso
L'adoration de Dieu, le dévouement à son
mari et une fervente pratique de sa religion, l'islam, ont marqué la
vie de Mame Diarra Bousso (1833-1865), la mère de Cheikh Ahmadou Bamba
(1853-1927), le fondateur du mouridisme, dont l’œuvre sera célébrée,
dimanche à Porokhane (département de Nioro).
10 Commentaires
Badaratou
En Février, 2014 (12:41 PM)être la mere d'un homme saint est loin de signifier , êre une sainte.
Frere mourides , Apprenez à FIXER LES GENS sur DIEU, au lieu de toujours vouloir les fixer sur des mortels, des faillibles.
Algore
En Février, 2014 (12:58 PM)Dédado
En Février, 2014 (13:33 PM)Izidore
En Février, 2014 (13:34 PM)Les gens ne savent pas que toutes ces magals, et autres qui n'en finissent jamais ne sont inventés que pour soutirer de l'argents...c'est un commerce un point c'est tout
Depuis de siecles d'adoration si la vie a senegal allait changer en mieux cela se saurait....sinon combien de jeunes meurent en mer chaque année
Yeah
En Février, 2014 (14:10 PM)Amdy
En Février, 2014 (15:42 PM)Madik
En Février, 2014 (16:51 PM)Talibé Serigne Touba
En Février, 2014 (17:42 PM)diarama sokhna diara lilep sab liguey la
Fans
En Février, 2014 (20:14 PM)Abcd
En Février, 2014 (21:02 PM)Participer à la Discussion