Les populations du village de Bani Israël (situé à environ 115 km au sud-est de la ville de Tambacounda, à l’Est) sont encore réticentes à la planification familiale (PF), selon Samba Diop, infirmier chef de poste (ICP) de la localité, qui toutefois précise que nuitamment quelques femmes le sollicitent à ce sujet.
''Il y une faible demande en PF dans notre Poste de Santé. Mais les femmes qui nous sollicitent, le font en cachette et la nuit de surcroit'', a notamment dit l'infirmier Diop.
Il s'adressait à la presse en marge d'une caravane d'offre de services en PF, organisée du 27 novembre au 01er décembre dans trois sites de la région de Tambacounda par l'ONG Marie Stoppes International, en partenariat avec l'UNFPA.
Créé il y a de cela 600 ans, Bani Israël compte aujourd'hui plus de 3000 habitants composés essentiellement de Diahankés, et son poste de santé polarise 13 villages, hostiles à la PF.
''Nous avons pu mobiliser les femmes en leur disant que la caravane porte sur le dépistage du cancer du col de l'utérus. Si nous avions dit que c'es sur la PF, vous ne verriez personne ici'', a souligné l'ICP, Samba Diop.
La sage femme de la structure sanitaire, Sylvie Célestine Mané, explique cette attitude des populations par un problème de compréhension de la PF qu'elles prennent souvent comme une méthode d'''arrêter les naissances''.
''Les populations ne comprennent pas la PF, surtout les hommes qui pensent qu'elle vise à arrêter les naissances. Mais nous avons commencé la sensibilisation avec les matrones et les relais communautaires pour porter le message'', a dit Sylvie Célestine Mané.
Ce message, Dièynaba Dembélé, qui a mis au monde neuf enfants de 1992 à 2006, l'a bien entendu, en convainquant son mari qui a fini par lui permettre la pratique de la PF. ‘'Mes grossesses étaient trop rapprochées et je tombais souvent malade. C'est pourquoi, j'ai discuté avec mon mari qui a accepté que je fasse la PF'', a expliqué la dame, âgée de 36 ans.
''Jamais je ne vais autoriser à ma femme de faire la PF. Actuellement, j'ai un seul enfant, alors que j'en ai beaucoup besoin pour qu'ils m'aident dans mes champs'', martèle Djibril Sidibé.
Durant la caravane, l'équipe de MSII va offrir des services en PF aux femmes en âge de procréer, faciliter l'accès à l'information pour une meilleure connaissance des points de prestations de services et lever les freins, les craintes et les idées reçues des méthodes modernes de contraception, entre autres.
6 Commentaires
Fibra
En Novembre, 2012 (20:30 PM)@fibra
En Novembre, 2012 (22:10 PM)Raas Teguin
En Novembre, 2012 (23:13 PM)IL est vraiment dommage qu au sénégal ceux qui détiennent les bonnes informations ne sont pas ceux qui decident
Pour connaitre les maux dont souffre le monde rural , demandez aux enseignants de brousse, les icp ( infirmiers chefs de poste), les agents de l agriculture( coucou à bramandy sao),les gendarmes.
waayé tookk ndakarou dans un bureau climatisé beuggeu dieul ay décisions you dieum thi brousse bi n est que de l ithopie
Chretien
En Novembre, 2012 (00:53 AM)Babs
En Novembre, 2012 (05:59 AM)Abdoulaye Alfred Mango S/ssp D
En Novembre, 2012 (09:04 AM)Participer à la Discussion