L’exploitation irrationnelle des ressources forestières continue de préoccuper les autorités sénégalaises. Abdoulaye Bibi Baldé, ministre de l’Environnement et du Développement durable, qui a présidé, ce dimanche 6 Août 2017, à Déaly (département de Linguère), la célébration de la 34ème édition de la Journée nationale de l'Arbre (Jne). Le ministre a saisi le prétexte de cette cérémonie pour, dit-il, renouveler son appel à l’endroit de toutes les forces vives de la nation à une participation massive et active aux actions de reboisement ; mais aussi, à l’entretien et au suivi des plantations.
Il leur a aussi signifié ‘’que les changements attendus ne viendront pas uniquement des Pouvoirs publics. ‘’Choix ne pouvait être donc mieux indiquée que Déaly pour lancer un vibrant appel à la nation afin qu’elle s’implique davantage dans la restauration de notre couvert végétal, notamment à travers le reboisement’’, a confié le ministre. Celui-ci a rappelé que ‘’la zone sylvopastorale, notamment le département de Linguère, devrait jouer un rôle de premier plan, au vu de ses potentialités économiques, sociales et culturelles, et de sa position géographique, à cheval entre quatre régions du Sénégal.
Le département de Linguère abrite également une exploitation privée de 20 000 ha de gommier, la plus grande plantation de l’Afrique de l’ouest. Ainsi, le département sera-t-il, dans quelques années, le hub de production de gomme arabique de premier choix’’. Il faut noter, qu’à l’occasion de ces Jne !, il a toujours été d’usage pour les autorités de sacrifier à la traditionnelle plantation d’arbres et d’inviter les populations à reboiser dans leurs terroirs. Ce, dans une perspective de reverdissement de leurs localités, mais également de lutter contre la désertification et de favoriser le repeuplement des forêts sénégalaises.
Pour cette année encore, c’est le Pterocarpus erinaceus communément appelé Vène, jadis très répandue dans l’Est et le Sud du Sénégal qui a été désignée comme l’espèce parrain de la campagne de reboisement. Cet arbre qui présente un grand intérêt grâce à son bois très sollicité par la menuiserie et ses feuilles qui constituent un fourrage d’appoint pour les éleveurs, crée souvent des conflits d’intérêt entre exploitants du bois et agropasteurs de la région du Sahel. Présentement, cette espèce est sérieusement menacée du fait de son exploitation illégale destinée au trafic international de bois de rose, a rappelé Abdoulaye Bibi Baldé.
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