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COMMISSAIRE ABDOULAYE NIANG, DIRECTEUR DE L’OCRTIS : « Le trafic des drogues est source de blanchiment d’argent »

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COMMISSAIRE ABDOULAYE NIANG, DIRECTEUR DE L’OCRTIS : « Le trafic des drogues est source de blanchiment d’argent »

Le patron de l’Office de répression du trafic illicite des stupéfiants a présenté la riposte sénégalaise à la prolifération des drogues lors de la conférence internationale de Dakar sur le thème : l’Afrique et les dangers de la mondialisation du crime ». En marge de la dernière réunion à Dakar sur le blanchiment d’argent, il est revenu avec nos reporters sur sa structure et sur les enjeux de la lutte contre cette économie souterraine qui fournit l’essentiel des fonds destinés au blanchiment.

Commissaire, vous êtes à la tête de l’office chargé de la répression du trafic illicite des stupéfiants. Pensez-vous que le travail effectué toutes ces années a permis de faire reculer ce fléau ?

Effectivement. A dire vrai, le travail que les services de sécurité abattent au Sénégal a bien fait reculer le trafic à Dakar. Au plan interne, la consommation d’héroïne et de cocaïne, les drogues les plus dangereuses, a été très fortement réduite. Grâce à la mise en commun des moyens, les trafiquants de cannabis ont subi des revers également, même s’il y a une remontée de la consommation. Par contre le trafic a été vraiment maîtrisé. Parce qu’il est devenu très difficile de quitter les zones de production pour acheminer des quantités importantes au niveau de Dakar et banlieue. Cela grâce aux contrôles tant en mer que sur le terrain par les services de répression. Il reste le problème posé par l’héroïne et surtout la cocaïne au plan trafic. C’est un fléau qui touche l’ensemble de la région Ouest-africaine. Mais le Sénégal est présenté quelquefois comme une plaque tournante, alors que moi j’estime que le Sénégal est un pays de rebond. Je veux dire par là que c’est un point de passage privilégié à partir d’autres plaques tournantes vers les pays de destination. Nous luttons donc énergiquement pour freiner ce passage. Par exemple aujourd’hui, au sein du port autonome de Dakar, il existe une unité de contrôle des conteneurs, chargée de contrôler les flux du trafic par voie maritime. Dans les prochains mois, une brigade de même nature sera installée au niveau de l’aéroport, pour prendre en charge le flux qui nous vient par voie aérienne. Certes, des unités similaires existaient déjà au niveau de la douane, de la police et de l’aéroport. Elles viendront s’ajouter à l’existant pour rendre le dispositif plus efficace. En gros donc, je dois dire que la riposte au Sénégal est à la hauteur de l’ampleur du phénomène.

Pour en venir à la rencontre de Dakar sur la mondialisation du crime, est-ce qu’il y a une articulation entre votre travail et la lutte contre le blanchiment de l’argent de la drogue, comme l’indique la Centif dont c’est la mission ? Et à quel niveau ?

Il y a véritablement une articulation. Parce que le trafic de drogues signifie entrées massives d’argent qu’il faut réintroduire dans le circuit en le blanchissant, par des méthodes que nous connaissons. Le trafic des drogues a été d’ailleurs signalé comme première source de blanchiment d’argent. Il y a donc une corrélation assez nette à ce niveau. Les trafiquants, nous le savons, utilisent les énormes sommes d’argent dans l’économie. Ils n’hésitent pas à créer des entreprises. Et dans nos Etats, ils investissent surtout dans l’immobilier pour ne pas prendre les risques que prennent les capitaines d’industries. Donc la corrélation avec la lutte contre le blanchiment d’argent est extrêmement nette.

Est-ce qu’il n’y a pas des choses que vous regrettez. Quelque chose qui vous aurait permis de faire mieux et davantage ?

Absolument. Ce sont les moyens matériels et moraux qui nous manquent pour mener à bout cette lutte. Comme vous le savez, depuis les plans d’ajustement structurels, nos Etats éprouvent des difficultés pour doter, comme il se doit, les services de répression en personnels adéquats, tant en nombre qu’en termes de formation, afin que ces derniers puissent faire face à leurs tâches. En outre, les trafiquants utilisent aujourd’hui des moyens de plus en plus sophistiqués. Ils en sont actuellement au téléphone satellitaire et aux engins submersibles, alors que nous sommes toujours en retard d’une longueur. A telle enseigne qu’il est devenu très difficile de traquer ce genre d’organisations criminelles internationales.



3 Commentaires

  1. Auteur

    Leuz Mou Rew

    En Novembre, 2010 (04:57 AM)
    TRAFIC-des-DROGUES encort khara ma teudi sakh moguena yorr
  2. Auteur

    Kazè

    En Novembre, 2010 (16:08 PM)
    kou dè ak sa bamèllllllllllll lou waY di dèff rèk na lèrrr
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    Auteur

    Jodio

    En Novembre, 2010 (16:15 PM)
    qui vivra verra louway def boppam
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