Sous le joug de la déraison d’Etat, un homme est tombé, hier, comme une mouche. Foudroyé par une balle de 5,56 mn tirée lâchement par un gendarme. Malick Bâ, militant de la démocratie, a quitté ce bas monde, laissant derrière lui une famille éplorée, une femme devenue veuve prématurément. Et trois enfants, orphelins avant l’heure. Un gendarme censé leur assurer un semblant de sécurité les a dépouillé de leur protection filiale. Un gouvernement animé par des calculs bassement politiciens les a exposés aux dures réalité de la vie. Ils ont fauché leur père, sans rien leur offrir sinon des mains vides, sinon un laïus creux et incompréhensible pour leurs oreilles d’enfants sur la légitime défense.
Le pouvoir et ses corps habillés, qui ne se gênent pas de mentir à des mômes, ont dépouillé Sangalkam de ses suffrages, ont humilié un de ses fils, pourtant élu démocratiquement, et viennent maintenant d’envoyer six pieds sous terre un fils du terroir, un pauvre maçon qui a pris le pari de se détourner de la politique et de nourrir sa famille à la sueur de son front. Une énième bévue qui vient escorter la marche d’une Alternance qui, en déménageant du Point E au Palais le soir du 19 mars 2000, a oublié de mettre le tact et la finesse dans ses cartons.
L’affaire Malick Bâ fait couler beaucoup d’encre et de salive aujourd’hui, parce qu’elle est la plus fraîche. Mais elle n’est pas la plus douloureuse et n’est pas non plus la seule «bavure» connue. Elle témoigne juste d’une époque maudite où la violence s’échappe des mots et des armes. Des actes inconsidérés des gouvernants comme des canons des forces du désordre, capables de retourner leurs armes contre leur peuple, en toute impunité. Sous le regard-si ce n’est l’acquiescement-, d’un pouvoir ivre de lui-même, insensible aux drames innommables qui étreignent son peuple.
Aujourd’hui, on jette l’impudent Aliou Sow en pâture, mais il n’est que le bras armé, l’exécuteur des caprices d’Etat de son commandeur et commanditaire. Un président dont le vernis de ses souliers recèle d’éclaboussures de sang d’une double mandature qui s’accommode sans honte de la violence. Son silence assourdissant dans ces cruels moments de deuil est comme un consentement aux dérives macabres qui jalonnent sa vie politique. D’hier, comme d’aujourd’hui. Comme une caution aux crimes d’Etat.
Daouda MINE
17 Commentaires
Mameediarra
En Mai, 2011 (11:42 AM)des bavures policières existent partout dans le monde donc de grâce arrêter de profiter de celle -ci bien qu'elle soit trés condamnable et j'espére que le gouvernement fera un communiqué le plus rapidement possible pour condamner cet acte et présenter ses condoléances à la famille de la victime (c'est le minimum à faire dans une telle situation)
Binou
En Mai, 2011 (11:45 AM)-
Toubab paye bien mais après, mo la moom. Da ko liguèyal ba xalisam diarr. Fo respecter contrat ak l'heure.. FR dou SN !
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{comment_ads}Alalou Toubab, Boul Laal
En Février, 2022 (20:25 PM)Ezequiel
En Mai, 2011 (11:48 AM)Carte Electeur
En Mai, 2011 (12:08 PM)Flic
En Mai, 2011 (12:09 PM)Pardon
En Mai, 2011 (12:18 PM)NE MONTRER PAS DES NOMS QUI NE VOUS APPARTIENT PAS SUR CETTE SITE
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Paco
En Mai, 2011 (12:29 PM)Do
En Mai, 2011 (12:36 PM)Anti-tariha
En Mai, 2011 (12:57 PM)Beug Seneweb
En Mai, 2011 (13:10 PM)Undefined
En Mai, 2011 (13:21 PM)Lui
En Mai, 2011 (13:22 PM)Darou
En Mai, 2011 (13:38 PM)lou way rendi si sa lokho lay nathe¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡
Galsenisko
En Mai, 2011 (16:12 PM)Oeil Du Patriarche
En Mai, 2011 (16:22 PM)Malaw
En Mai, 2011 (17:16 PM)la chasse aux gendarmes et aux policiers est lancée , tuez les tous ce nos premiers ennemis , ils sont toujours du coté des pilleurs , des voleurs , des criminels de la républiques , mort aux gendarmes surtout à Richard-Toll ou un commandant fait de l'abus de pouvoir et une brutalité démesurable au vu et au de tous , ou sont les autorités de Richard-Toll ,
Legionnaire85
En Juillet, 2011 (18:26 PM)Participer à la Discussion