La dégradation qui caractérise les principales routes de la banlieue a eu comme conséquence l'enclavement des quartiers de Thiaroye, Yeumbeul, Boune et Keur-Massar. Des localités aujourd'hui évitées comme la peste par les transports en commun à cause de l'impraticabilité des axes Elle avait été initiée par Karim Wade, ministre d'Eta, ministre de la Coopération Internationale, de l'Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures. Ce dernier, on se le rappelle avait clairement dit que : « La banlieue bénéficiera de la grande opération de réhabilitation des routes.
Nous avions besoin de lancer l'opération zéro nid de poule dans la banlieue, après les inondations en 2009 ». Depuis lors, les routes souffrent du fait de la dégradation.
Mais en dehors des grands artères de la capitale qui ont connu un sérieux coup de lifting depuis cette période, les routes de la banlieue pour la plupart, sont dans un état de délabrement avancé, voire impraticables. Il s'agit d'un programme visant la réhabilitation de plus de 60 km de route dans la banlieue.
Un programme de 19 milliards. Mais il suffit de faire un tour au niveau de la route Tally Diallo, Thiaroye, ou vers Keur Massar pour se rendre compte que l'opération n'a pas porté ses fruits, ni les résultats escomptés.
Les riverains « privés » du droit d'aller et de revenir
Pour d'aucuns, le droit d'aller et venir pour vaquer librement à leurs activités, les populations de ces localités en sont privées du fait de l'état de dégradation avancé de leurs routes qui sont évitées désormais comme la peste par les véhicules de transport en commun que sont les minibus Tata et les bus Dakar Dem Dikk, dans certaines zones.
En effet, la plupart des routes se trouvant entre Thiaroye et Keur-Massar ne le sont plus que de nom, avec partout des nids-de-poule. Thiaroye-Yeumbeul, Fass Mbao-Yeumbeul, Fass Mbao-Route de Boune, Route de Boune Keur Massar ; voilà autant d'axes desservant ces populeux quartiers de la lointaine banlieue dont l'asphalte est dans un piteux état.
Une situation qui a accentué les difficultés des populations habitant dans ces localités. Les transports en commun, assurant d'habitude les navettes pour permettre aux nombreuses populations de ces quartiers dortoirs de rallier le centre-ville pour aller travailler et les y ramener le soir, les ont fuis.
Ainsi, Thiaroye, Yeumbeul, Boune et Keur Massar sont complètement coupés du reste de la banlieue. Et c'est au niveau de Boune et Keur-Massar que l'enclavement est le plus critique. Les populations n'ont pratiquement plus aucun moyen de locomotion pour vaquer à leurs occupations.
Le calvaire des transporteurs
Dur pour les transporteurs en commun. Car rapide, Ndiaga ndiaye et bus Dem Dikk peinent ainsi à desservir les destinations respectives. Pour cause, la pluie a causé des dégâts énormes, avec des routes toujours dégradées. Selon Mor Dieng, chauffeur de car rapide, il est impossible avec cette pluie de démarrer sa voiture.
"L'eau est partout et c'est risqué pour nous. Ce qui est possible de faire, c'est de "charcuter" les destination en attendant de meilleurs moments" dit-il. Même son de cloche pour son collègue, qui se plaint de l'état des routes. Creusées par les eau de pluies, les routes sont inondées et impossible pour les bus Tata de traverser.
Pour certains, c'est la recherche d'autres passages. Pour d'autres, c'est le bus dans l'eau, essayant de manœuvrer tant bien que mal. Conséquence, la voiture reste immobile et les passagers de patauger dans l'eau nauséabonde.
Pour les clandos, c'est le sal temps car l'eau pénètre jusque sous les sièges. Et pour certains, pas de risque. Le mieux, c'est de s'arrêter et de mettre la clef à la poche. D'aucuns "broient" du noir car la recette journalière ne sera pas bonne. Avec un ciel qui refuse de fermer ses vannes, les chauffeurs ne sont prêts à avoir des journées aisées.
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