Dès l’entame de la cérémonie, M. Malick Mbaye, représentant de l’Institution en Afrique de l’Ouest et du Centre, est revenu sur les péripéties de cette cérémonie. Il a rappelé que ce Prix s’adressait aux personnalités du secteur privé africain dont les actions ont une incidence positive et durable sur la vie de leurs concitoyens. « J’avais proposé une liste d’une vingtaine de personnalités africaines évoluant dans le secteur privé et des affaires. Le jury en a retenu cinq candidats, avant la sélection finale qui consacre aujourd’hui M. Amar. Bien avant cela, les membres du jury sont venus à Dakar pour une visite de terrain et des réalisations des entreprises du PDG de TSE Afrique. Pour vous dire que dans cette sélection, toutes les formes et règles de rigueur ont été respectées », dira M. Mbaye. Abondant dans le même sens, M. Déo Hakizima, Président Fondateur du CIRID, dira que « si son institution a décidé d’attribuer pour la première fois le Prix Afrique Développement Durable à M. Cheikh Amar, c’est parce qu’il incarne le renouveau. Par son esprit visionnaire, son travail acharné, il a su révolutionner, avec une excellente mécanisation, le domaine vital de l’agriculture, point angulaire du développement durable. Ainsi, cet homme a le mérite de contribuer à endiguer le nombre des victimes potentielles de la migration clandestine, » conclura M. le Président du CIRID. Pour une cérémonie de cette envergure qui se déroulait au Palais des Nations-Unies à Genève, il fallait montrer patte blanche pour y accéder, en obtenant un badge d’accréditation avec photo, selon le règlement des lieux. Selon les archives avec ce Prix, Cheikh Amar est la première personnalité africaine du Secteur privé à être décoré dans l’enceinte du Palais des Nations-Unies de Genève. C’est peut-être la raison pour laquelle le gouvernement sénégalais était fortement représenté par une délégation composée de : Me Madické Niang, Ministre des Affaires Etrangères, M. Cheikh Tidiane Sy, Ministre de le Justice, et Mme Ngoné Ndoye, Ministre des Sénégalais de l’Extérieur, sans oublier Son Excellence Fodé Seck, Ambassadeur du Sénégal en Suisse. Le patronat et le secteur privé sénégalais étaient aussi fortement représentés par M. Baïdy Agne, Président du Conseil National du Patronat, et Mbagnick Diop du MDES, mais aussi, Me Moustapha Ndiaye, Président de la Chambre des Notaires du Sénégal. Du côté Suisse, le maire de Vernier, le représentant du maire de Genève, l’ambassadeur de France en Suisse, le représentant du Conseil des droits de l’Homme, le Recteur de l’Université de Genève, sans oublier le représentant de l’Union africaine aux Nations-Unies étaient présents. Le lauréat était accompagné de son épouse et de son frère Kader Ndiaye, Directeur Import- Export.
Témoignage et Discours :
Après avoir reçu son Prix symbolisé par un diplôme et un trophée (« c’est un champion », dira le Représentant du Maire de Genève), Cheikh Amar a prononcé un discours de haute facture, en appelant les Africains de la diaspora à penser à leur retour au pays, et à travailler la terre (l’agriculture). Pour le PDG de Holding Amar, l’Afrique ne sera développée que par les Africains ; c’est pourquoi, il a appelé à une synergie entre pouvoir public et secteur privé, comme c’est le cas au Sénégal. Il a tenu avant tout à rendre un vibrant hommage à son marabout, Feu Serigne Saliou Mbacké, qui l’a orienté, guidé et appuyé dans le domaine agricole. Le lauréat a vivement remercié le Chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, pour son soutien sans faille et ses conseils, mais aussi sa famille, son épouse et l’ensemble de ses collaborateurs. Au nom de la délégation gouvernementale, Me Madické Niang a salué les qualités humaines et managériales de Cheik Amar. Pour le chef de la diplomatie sénégalaise, « Cheikh Amar démontre à lui tout seul que l’Afrique ne se résume pas à une terre déchirée par des guerres et une famine, comme le font croire certains esprits afro-pessimistes. C’est pourquoi, Cheikh Amar est une fierté pour le Président Wade, le Sénégal et l’Afrique », a conclu Me Madické Niang.
Sources, Cirid/ Genève
20 Commentaires
Belfort
En Juin, 2011 (18:08 PM)B
En Juin, 2011 (18:26 PM)Belfort
En Juin, 2011 (18:27 PM)et supprimez pas mon post
Hurricane
En Juin, 2011 (18:52 PM)Kekh Kekh
En Juin, 2011 (19:05 PM)@boy Town
En Juin, 2011 (19:30 PM)Bb
En Juin, 2011 (19:32 PM)Asfrom New Jersey
En Juin, 2011 (19:48 PM)Djalgati
En Juin, 2011 (20:05 PM)lol
Momads
En Juin, 2011 (20:24 PM)malick mbaye a eu le gros en vendant le prix à Cheikh amar
malick mbaye a eu le gros en vendant le prix à Cheikh amar
malick mbaye a eu le gros en vendant le prix à Cheikh amar
Ok
En Juin, 2011 (20:24 PM)@boy Town
En Juin, 2011 (20:56 PM)Mio
En Juin, 2011 (20:56 PM)Bon A Rien 3
En Juin, 2011 (22:33 PM)Undefined
En Juin, 2011 (22:38 PM)Félicitation
En Juin, 2011 (22:40 PM)Undefined
En Juin, 2011 (02:34 AM)Khadim Samb Touba
En Juin, 2011 (08:31 AM)Boul Tontou
En Juin, 2011 (20:16 PM)dieul billet d'avion wame direction paris!!!wane xaliss rek wathiou mo si desss!!!
Caporal Diedhiou
En Juin, 2011 (07:26 AM)Publié le lundi 20 juin 2011 | L'intelligent d'Abidjan
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Reportage à Abidjan dans une ville dévastée par la guerre civile où des milliers d`armes ont été distribuées à de jeunes miliciens
- France2 - 24/4/2011
Dossier
Crise post-électorale 2011
L’écrivain Cheikh Hamidou Kane, l’auteur de ‘‘L’aventure ambiguë’’ a, dans une interview publiée sur SlateAfrique, salué l’intervention des soldats français dans la crise ivoirienne. Ci-dessous un extrait de cet entretien.
Compte tenu de ce qui s’est passé en Guinée, en Côte d’Ivoire et de ce qui risque de se passer en République démocratique du Congo (RDC), peut-on considérer que les élections sont toujours la panacée en Afrique?
Les élections représentent bien la solution. Les bailleurs de fonds et les nations occidentales ont raison d’exiger des élections des leaders africains actuels, qui se réclament de la démocratie mais trichent avec ces réalités. Le tout n’est pas de dire qu’on est démocrate. La démocratie suppose l’existence de contre-pouvoirs, dont bien des leaders politiques africains ne veulent pas. Les populations sont parfaitement mûres. En Côte d’Ivoire, 54% des gens se sont prononcés pour un candidat qui n’était pas Laurent Gbagbo, malgré sa présence au pouvoir pendant dix ans et l’instrumentalisation des différences ethniques et religieuses. La même chose s’est passée en Guinée. Les peuples sont prêts à pratiquer la démocratie et leur aspiration va aller crescendo. Le printemps arabe a montré comment des jeunes ont imposé la révolution. Des jeunes qui ont vécu sous des régimes plus dictatoriaux qu’en Afrique noire.
Va-t-il y avoir un effet de contagion?
Non, mais un effet qui procède d’un mouvement démographique. Dans tous ces pays, en Afrique noire plus encore que dans les pays arabes, les jeunes sont devenus les plus nombreux. Dans quelque temps, la jeunesse africaine sera la plus nombreuse du monde. Il faudra qu’on règle ses problèmes, qu’on l’éduque, qu’on la soigne, qu’on lui trouve du travail.
On ne peut plus laisser ces jeunes errer de ville en ville, errer de continent en continent, aborder les frontières de l’Europe et se faire refouler. Cela ne peut plus continuer.
Aurait-il fallu faire une transition plus longue en Guinée et laisser à la société plus de temps pour se réformer, créer des partis politiques dotés de véritables programmes?
Encore une fois, les peuples sont prêts et comprennent ce qu’est l’alternance politique. Ce sont les leaders politiques modernes qui trichent. Ils trichent avec la règle démocratique qu’ils ont apprise en Occident, mais qu’ils n’utilisent que dans la mesure où elle les arrange, sans les contre-pouvoirs qui font toute la valeur de la démocratie. Les pouvoirs exécutif, parlementaire et judiciaire sont tous repris chez nous dans les mêmes mains présidentielles.
Cela ne peut plus durer. Les peuples n’ont pas besoin qu’on leur fasse des dessins. Je trouve tout à fait valable cette ingérence des pays du Nord et des Nations unies dans les processus électoraux de nos pays. Je ne suis pas de ces intellectuels qui disent que c’est une nouvelle domination de l’Occident sur les anciennes colonies. Ce n’est pas vrai.
J’applaudis des deux mains à ce devoir d’ingérence et aux contrôles qui sont faits. Les gens qui n’en veulent pas, ce sont des tricheurs!
Laurent Gbagbo avait donné son accord pour faire des élections avec l’aide des Nations unies. Au dernier moment, il n’a pas voulu en accepter les résultats.
Avez-vous été déçu par Laurent Gbagbo?
Doublement déçu, parce que Gbagbo n’est pas un président comme les autres. Cet ancien professeur d’université appartient à l’élite intellectuelle. Avant d’accéder au pouvoir, il était pour l’unité africaine, les Etats-Unis d’Afrique et la démocratie. Il a suffi qu’il soit élu pour tourner le dos à tous ces idéaux, pratiquer une politique différente et s’accrocher au pouvoir.
Après deux mandats, dont le deuxième était confisqué, il a voulu rester à la tête du pays, au risque d’entraîner une guerre civile en Côte d’Ivoire. Il a contraint les Africains à avoir recours à l’armée française pour arbitrer le jeu. Cela, de la part d’un intellectuel comme lui, qui prétend être nationaliste…
Est-ce impardonnable?
C’est impardonnable d’avoir triché au point d’avoir obligé les Nations unies et la France à intervenir!
Qu’avez-vous pensé de ces tentatives de médiations africaines qui ont toutes échoué en Côte d’Ivoire?
Elles ont montré l’inefficacité des structures politiques africaines. C’est un échec de l’Union africaine (UA), dans une certaine mesure, malgré la place importante qu’ont joué des organisations sous-régionales comme la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Qu’avez-vous pensé de l’intervention militaire française pour arrêter Laurent Gbagbo?
Elle était nécessaire dans la mesure où, pendant les dix ans où Laurent Gbagbo a exercé le pouvoir, il n’a pas cessé de détourner les ressources budgétaires et le produit de la vente du café et du cacao pour acheter des armes lourdes. Il a armé des milices, en infraction avec les accords de paix qui avaient été signés. De l’autre côté, au Nord, les gens se sont aussi armés, avec moins d’armes lourdes cependant. Si on avait laissé Gbagbo faire, non seulement il aurait contesté les résultats qui lui étaient défavorables, mais il aurait aussi massacré les populations. Il a bien fallu faire intervenir des armées qui avaient les moyens de détruire les armes lourdes aux mains du régime de Laurent Gbagbo. Les Nations unies et la France ont eu tout à fait le droit d’intervenir pour empêcher un génocide. Je regrette que ce soit dû à l’obstination de Gbagbo à pousser la tricherie jusqu’au bout.
La crise ivoirienne n’est-elle pas imputable à feu Félix Houphouët-Boigny, qui a laissé pousser les graines de la discorde et n’a pas bien réglé la question de sa succession?
Au moment où les Français étaient contraints de donner la liberté et l’indépendance en Afrique, Félix Houphouët-Boigny a été le porte-parole de ceux qui ont voulu qu’on ne donne pas l’indépendance à deux fédérations regroupant plusieurs pays de l’Afrique occidentale et équatoriale…Senghor [le premier président du Sénégal, ndlr] avait milité pour cette solution, mais Houphouët-Boigny - trompé en cela par le colonisateur français, qui voulait partir sans partir - a préconisé l’indépendance pays par pays. Il a dit à l’époque qu’il n’y avait pas de raison que la Côte d’Ivoire soit «la vache à lait de l’Afrique occidentale française». Pourtant, la Côte d’Ivoire a été découpée par le colonisateur français et se trouve faite de morceaux de territoires pris à gauche et à droite. Il est injuste de dire que la Côte d’Ivoire est la propriété des gens du Sud. Si elle devenue riche comme elle l’est, c’est parce qu’elle a fait venir des populations du Nord pour travailler dans les plantations de café et de cacao. Depuis qu’elle existe, elle s’est faite ainsi. Houphouët est à l’origine de la marche solitaire de la Côte d’Ivoire par rapport aux autres pays…
Est-il aussi responsable de la marginalisation politique des populations du Nord?
Il a créé un parti politique fédéral, le RDA, où des gens du Nord ont joué un rôle important. Ce parti existait aussi au Soudan français (l’actuel Mali), en Guinée et jusqu’au Tchad. Je ne comprends pas que ce dirigeant, qui a construit sa notoriété et sa force politique sur une dimension fédérale, se soit ensuite retranché dans les frontières de la Côte d’Ivoire. L’ivoirité, ce n’est pas viable. La Côte d’Ivoire ne peut jouer son rôle que si elle s’entend avec les populations et les pays voisins. Au sein de l’UEMOA, la Côte d’Ivoire a une place prépondérante, mais ce n’est possible que s’il y a une économie intégrée…
N’est-ce pas ironique, d’avoir une crise de cette ampleur, l’année du cinquantenaire des indépendances?
Cette indépendance ne sera complète que lorsque les Africains auront créé un pouvoir politique fédéral ou confédéral…
Vous y croyez vraiment?
J’y crois! La CEDEAO est une étape sur ce chemin. Si cet ensemble avait été doté d’une monnaie et d’une armée, elle aurait pu intervenir en Côte d’Ivoire. Il vaut mieux former les contingents de la Brigade de surveillance du cessez-le-feu de la Cédéao (Ecomog), qui existent déjà, pour intervenir dans les conflits internes au continent africain et aider à le protéger des incursions terroristes de tout bord, notamment ceux dans le Sahara. Il faut donner une force militaire importante, des outils, des armes et leur permettre de se poser en arbitre.
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