APA–Dakar (Sénégal) Le chef d’Etat sénégalais, Me Abdoulaye Wade,a déclaré lundi qu’il appartient aux gouvernements africains du continent d’apporter les réponses aux jeunes tout en réaffirmant son opposition à l’émigration clandestine, a constaté APA à Dakar.
Il revient aux gouvernements africains d’apporter les réponses aux jeunes, en créant le cadre qui permettrait aux fils africains de ne plus avoir envie de quitter leur terre et leur famille, a indiqué le président sénégalais, qui présidait l’ouverture du troisième Forum régional annuel de la Renaissance africaine des femmes de l’Afrique de l’Ouest (RAFAO, ex AFAO),
ll s’est dit prêt à faire revenir au pays tous les contrevenants.
Le troisième Forum régional de RAFAO porte sur le thème « Emigration des jeunes clandestins, en Afrique de l’Ouest, la voix des femmes » et, réunit à Dakar des représentantes des pays de l’Afrique de l’Ouest, de la Diaspora et organisations internationales, de même que des responsables de l’Organisation internationale du travail (OIT) et du Bureau international de travail (BIT).
Le président Wade a réaffirmé avec force son opposition aux « voyages sauvages et désorganisés » qui font la « richesse » des intermédiaires » et de tous ceux qui ne « respectent pas » la législation, en particulier les Européens qui accueillent et font travailler dans des conditions précaires les jeunes immigrés clandestins.
«S’ils partent, je les ferai revenir », a-t-il martelé, ajoutant que l’Afrique ne pouvait pas perdre tous ses fils et devenir un continent parasite. « C’est indigne de l’Afrique », a-t-il déploré.
« Il faut que nous gouvernants travaillons et faisons de l’Afrique un continent puissant et respecté », a-t-il déclaré.
Regrettant que les richesses du continent soient « mal gérées et bradées », le président Wade s’en est par ailleurs pris à la « mauvaise et inutile » concurrence que se font les pays africains et qui fait perdre beaucoup de choses à l’Afrique.
Il a mis l’accent sur la nécessité d’alphabétiser et de former les populations africaines et demandé aux femmes de l’Afrique de l’Ouest de prendre en charge la question de l’émigration clandestine qui, a-t-il dit, est une des conséquences de la « représentation sociale » de plus en plus en vue dans nos sociétés.
En outre, a-t-i exhorté la présidente de RAFAO, Mme Khady Fall et son équipe à constituer une délégation et à se rendre auprès du président de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Blaise Compaoré, afin que leur mouvement recouvre son statut d’institution spécialisée en matière de politique de genre au sein de la communauté.
La directrice adjointe de l’OIM et ancienne ministre sénégalaise, Mme Ndioro Ndiaye, la présidente de l’Assemblée nationale de la Gambie, Mme Fatoumata Jahumpa Cessay, la représentante de la Diaspora au Royaume Uni et présidente du Gwiin, Mme Bola Olabissa et le directeur exécutif de l’OIT, Assane Diop, ont souligné la nécessité de définir des stratégies pour des actions d’envergure "concertées et réalisables " face à la complexité du phénomène de la migration, au cours de cette rencontre de RAFAO qui s’est achvée lundi à Dakar.
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