La pauvreté reste préoccupante au Sénégal. D’après les résultats de l’enquête de suivi de la pauvreté au Sénégal (Esps II) que l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) a présentés hier, près d’un ménage sur deux continue à être en situation de pauvreté.
Encore du chemin à faire. Le Sénégal reste loin de l’Objectif du millénaire pour le développement (Omd) n°1. En 2011, le taux de pauvreté est estimé à 46,7%, contre 48,3% en 2005. Près d’un ménage sénégalais sur deux continue à être en situation de pauvreté. C’est du moins ce qu’a indiqué hier, Samba Ndiaye, expert de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) qui présentait les résultats provisoires de l’Enquête de suivi de la pauvreté au Sénégal (EspsII). En 2001, le taux de pauvreté était de 55,2%. Cependant, a souligné Babacar Fall, directeur général de l’Ansd, la pauvreté demeure préoccupante. Car elle n’a pas «significativement baissé». Des efforts restent à faire pour l’atteinte de l’Omd n°1, qui est la réduction de plus de moitié de la pauvreté d’ici 2015.
De plus, le niveau de pauvreté cache des disparités. Avec 26,2%, Dakar a le plus faible taux de pauvreté. Ce taux est à 41,3% dans les autres centres urbains et à 57,3% en zone rurale. Selon les enquêteurs, les régions nouvellement créées, notamment Kédougou, Sédhiou entre autres, sont souvent les plus affectées par le phénomène. Kolda enregistre 76,6%, le plus fort taux de pauvreté. Dans la région de Saint-Louis, la situation ne s’est pas améliorée, au contraire. En effet, de 34,9% en 2005, le taux de pauvreté est passé à 39,5% en 2011. En termes d’effectifs, le nombre de pauvres est passé de 5 746 837 pauvres en 2005 à 6 367 733 en 2011.
Selon le sexe du chef de ménage, l’enquête a révélé que «le taux de pauvreté des ménages dirigés par des femmes est en deçà du taux de pauvreté des ménages dirigés par des hommes». Mais, a précisé Samba Ndiaye, «la plupart de ces ménages dirigés par des femmes ne sont pas très peuplés et la détermination de l’indicateur de pauvreté tient compte de l’importance démographique du ménage». Aussi, ont constaté les experts de l’Ansd, les chefs de ménage les plus jeunes sont moins vulnérables, comparativement aux autres. Les personnes du 3e âge sont considérées comme étant les plus exposées à la pauvreté.
La pauvreté a été également analysée par rapport au niveau d’instruction. Dans les ménages où le chef n’a pas du tout fréquenté l’école, le taux de pauvreté est évalué à 53,6%. Alors que ce taux est de 34,2% pour les chefs de ménage qui ont fréquenté l’école et qui ont au moins fait des études primaires. Cette tendance baissière évolue et se retrouve à 8,3% pour les ménages dont le chef a au moins fait des études supérieures.
5 Commentaires
Manou
En Juillet, 2012 (16:51 PM)le problème, c'est qu'un pays qui file tout droit vers les 20 millions d'habitants ne peut pas se permettre de marcher avec une vraie (l'est-elle même) grande ville! Dakar ne transforme plus les vies des sénégalais! il faut d'autres projets, ailleurs!
Ninistar
En Juillet, 2012 (17:13 PM)tchim dolene rouss sakh!! tous en prison qu'ils goutent a la pauvreté aussi comme ceux qu'ils sucent jusqu'à la dernière goutte de sang! vampires qu'ils sont
a bon entendeur...
Le Niçois
En Juillet, 2012 (17:27 PM)La formation s'arrete pas uniquement au cursus primaire , secondaire et autres mais il temps que l'état pense aux autres qui n'ont pas eu la chance de s'en sortir, de faire des formations genre CAP maçonnerie, boulangerie, menuiserie etc.
Ñij
En Juillet, 2012 (17:33 PM)Com
En Juillet, 2012 (20:06 PM)Participer à la Discussion