De son exil au Gabon aux escales de Mbacké Barry, en passant par Saint-Louis, Mauritanie et son retour, le fondateur du mouridisme a tout bonnement déjoué toutes les tentatives des colons de le détruire. Face à l’Administration coloniale, Cheikh Ahmadou Bamba a incarné toutes les valeurs universelles de l’islam. Retour sur les étapes de la confrontation avec ses ennemis dans le but de la réhabilitation des valeurs de l’islam : L’exil de Cheikh Ahmadou Bamba, un chemin parsemé d’embûches.
Mbacké Barry : Début de l’endurance
Le Cheikh a entrepris son exil à Mbacké Barry, au Djoloff où il est resté 4 mois marqués par les calomnies, les machinations et suspicions de l’Administration coloniale. Là aussi, le fondateur du mouridisme, accusé à tort de préparer une guerre sainte, fut arrêté le 10 août 1895, soit 18 Safar 1313 de l’hégire. Mais cette rencontre avec ces ennemis ne lui a pas causé de soucis, ni de complexe encore moins fait peur. Après qu’ils l’ont encerclé, ils ont vite compris qu’ils avaient en face d’eux un homme de Dieu et non un chef de guerre. C’était certes une guerre, mais une guerre de l’âme.
Saint-Louis : Le face-à-face avec le lion affamé
Après avoir quitté Louga, après la prière de l’après-midi, Serigne Touba foule le sol de Saint-Louis un peu avant le coucher du soleil où il passa le reste du mois d’août et une partie de septembre 1895. C’est dans cette île du Saint-Louis qu’il fut enfermé pendant longtemps dans une cellule avec un lion affamé. Cela constitue une preuve de la volonté manifeste de ses détracteurs de mettre fin à ses jours.
Dakar : L’étape de la cave puante
Ayant constaté son échec, l’Administration coloniale décida de transférer le Cheikh à Dakar. Il y arrive un peu avant le coucher du soleil. Au moment où il s’apprêtait à rompre le jeûne et faire la prière du crépuscule, le gouverneur l’appela et le fit entrer dans une cave étroite, obscure, très sale, pleine de puanteur et infectée de gaz carbonique. A l’entrée de la pièce, un clou pénétra atrocement dans son pied, raconta-t-il.
Gabon : Le long exil
Exilé au Gabon dans des zones de bagnes dans un climat inclément et loin des siens, Cheikh Ahmadou Bamba a eu à subir une série d’épreuves dont chacune équivaut en atrocité à une élimination physique, à une condamnation à mort. Il était seul sans famille. Sans aucun accès à ses services, il a composé des écrits sur la vie du prophète (Psl), priant intensément, gardant sa dignité et rendant grâce à Dieu. Il a professé le monothéisme de Abraham et le verbe de tous les prophètes.
Le retour d’exil du Gabon
Persuadées de leur impuissance à faire infléchir le Cheikh d’un iota après huit ans de détention au Gabon, les autorités coloniales décidèrent de le faire retourner malgré les vaines tentatives de liquidation physique.
Mauritanie : La confirmation de son universalité
Ce deuxième exil est capital pour l’universalité de sa pratique, de sa doctrine religieuse et de sa mission au service du prophète (Psl). Cette fois-ci, les ennemis l'ont foncièrement jeté dans un milieu islamisé. Le cheikh a été éprouvé de tout bord par les célébrités qui sont des hommes de Dieu qui, ayant entendu son nom, ont la soif de le rencontrer
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