Tu fais partie de ceux pour qui des larmes vont couler. Non pas parce que l’incontournable t’a arraché à notre affection, car nous avons la foi que le Seigneur te guidera vers le Salut éternel, mais parce que nous venons de perdre un maître, un ami, un repère en cette « fin des temps » où le matériel ne cesse de nous enliser dans les antres ténébreux des exigences de la matière au détriment de l’âme, maculé par notre attachement à cette terre qui n’est qu’éphémère.
Oustaz, mon ami. Tu aurais pu être mon père, mais ta grandeur d’âme, ton humilité et ta sagesse ont forgé d’autres liens, plus amicaux et je suis loin d’avoir été le seul à profiter de ces valeurs que tu as incarnées ; toutes nos rencontres ont été naturellement des classes.
La dernière fois que j’ai eu l’opportunité de te voir, j’étais loin d’imaginer que tu nous quitterais de sitôt. Dans ton lit d’hôpital, Papy, Bougane et moi en avions oublié ton état de santé qui malheureusement n’allait pas s’améliorer ; tellement tu nous avais reçus avec l’enthousiasme habituel et un sens de l’humour plein d’enseignement.
J’ai la conviction que ces mots seront partagés par tous les sénégalais. Mes compatriotes se rendront vite compte du vide que tu laisses derrière toi; plus personne n’entendra cette voix apaisante de l’aurore qui nous rappelait les enseignements du Prophète. Oui, il nous faudra du temps pour nous remettre de ces réveils sans Dondé. Mais à chaque fois, nous formulerons des prières pour que Dieu rétribue tes multiples actions consacrées à la recherche et à la transmission de la connaissance de l’Islam.
Que la lumière du Prophète t’accompagne.
Ton ami,
Khalifa Diakhaté.
0 Commentaires
Participer à la Discussion