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Indemnisation des victimes de violences préélectorales :Le collectif dénonce un manque de politique

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Indemnisation des victimes de violences préélectorales :Le collectif dénonce un manque de politique
Rokhiatou Gassama, présidente du collectif des victimes et familles de victimes de violences électorales au Sénégal n’est pas contente de la justice sénégalaise qui tarde à faire le nécessaire pour l’indemnisation des victimes de violences préélectorales. Depuis le dépôt d’un document de projet sur le mécanisme de réparation auprès de la garde des sceaux, ministre de la justice rien n’est encore fait. Elle s'explique sur cet entretien
 
Madame, vous avez déposé un document de projet sur le mécanisme de réparation auprès de la garde des sceaux, ministre de la justice, pouvez- vous nous parler de ce document en tant que présidente du collectif ?
 
Volet Civil

En effet, il s’agit d’un projet important proposant à l’Etal du Sénégal, la mise en place  d’un mécanisme  devant permettre la réparation les préjudices subis par les victimes lors des violences qui ont émaillé la période électorale de 2012.

Le collectif et ses avocats Me Abdoulaye Tine et Me Assane Dioma Ndiaye ont proposé la création d’une commission d’indemnisation des victimes. L’intérêt d’un tel mécanisme est de centraliser le traitement de toutes les demandes auprès d’une unique et seule instance qui soit dédiée à la réparation du préjudice subi par les victimes et leurs ayants droit.

La réparation doit donc être proportionnelle aux dommages subis c’est-à-dire, couvrir intégralement le préjudice et pour ce faire, l’indemnisation  devra être menée  au cas par cas afin d’éviter les disparités.

Volet Penal

Préalablement, il convient de rappeler que le volet pénal est une condition non négociable du point de vue des victimes du collectif. Toutes les procédures judiciaires devront suivre leurs cours jusqu’à leur terme.

Jusqu’à présent les dossiers n’avancent pas, je ne pense pas qu’on puisse encore invoquer la lenteur de la justice ; je pense plutôt qu’il y’a un manque de volonté politique.

Certaines victimes ou leurs ayants droit traversent des situations difficiles que je ne peux même pas vous décrire ici.

Face à cette situation, aucune assistance de la part de l’Etat n’a été notée et que le pardon tant attendu par les victimes tarde aussi à venir

quelle est votre position face à cette situation ?

Face à l’inertie constatée dans le traitement des dossiers des victimes, le collectif a estimé qu’il n’était pas de mauvaise méthode de nommer un procureur de haut niveau, indépendant et souverain qui se chargera d’enquêter sur les violations des droits de l’Homme au Sénégal pendant la période pré-électorale et postélectorale.

Ce projet a été proposé par nos avocats pour pallier à un certain nombre d’insuffisances constaté dans la gestion de dossiers antérieurs comme  celui du « diola ».

Il s’agit notamment de la démarche informelle et expéditive notée sur le traitement et la gestion des dossiers par l’Etat du Sénégal. Il s’agit du problème douloureux du diola qui n’honore pas du tout notre pays.

La mise en place de ce mécanisme indépendant  que nous proposons, règle de façon définitive ce genre de pratique et me parait être de nature à permettre un traitement équitable et humain du problème.

 Avez-vous depuis lors enregistré une réaction officielle des autorités ?

Le document est désormais entre les mains des autorités sénégalaises,  le collectif et ses avocats sont dans l’attente d’une réaction officielle.

Je pense que les autorités sont entrain d’étudier le dossier et ne manqueront pas de revenir vers nous rapidement

Seriez-vous disposé à accepter une indemnisation forfaitaire  comme ce fut le cas pour le diola ?

NON, nous ne voulons pas d'un Diola  bis. Dans notre conception, chaque victime du collectif est un cas spécifique et doit faire appel à un traitement particulier ; ce qui signifie un examen personnalisé des conséquences dommageables pour chaque victime décédée ou vivante.

jeudi 31 janvier 2013, qu’elle est votre réaction par rapport à cette journée ?

Etant présidente du  collectif,  c’est avec une grande tristesse que je renouvelle mes condoléances à la famille de Mamadou Diop dont le père Mama Diop est un membre actif du collectif. Nous nous battons quotidiennement avec tous/tes les autres collègues du collectif pour que le droit soit dit et que la justice et le respect des droits humains règnent dans notre pays.

A toutes les victimes de violences du 31 janvier 2012, chaque anniversaire est douloureux, je renouvelle toutes mes condoléances aux  autres victimes, à leurs familles et à celles qui sont vivantes et qui souffrent, toute ma compassion.



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