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Intimidé et insulté, un garçon de 8 ans met fin à ses jours

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Intimidé et insulté, un garçon de 8 ans met fin à ses jours
Lorsqu’ils sont victimes de violences physiques ou psychologiques à l’école, il arrive que certains élèves ne se sentent plus en sécurité. La cruauté à laquelle ils doivent faire face concerne principalement les préjugés que les camarades véhiculent sur leur physique, leur origine, leur façon de s’habiller ou leurs attitudes. Quand cela dépasse les chamailleries habituelles des enfants, on parle de harcèlement scolaire, difficile à contrebalancer lorsque le silence de la victime ne l’aide pas à se défendre. Une histoire tragique relayée par nos confrères du Washington Post relance cette piste quant à la détresse de certains jeunes à l’école.

L’élève harcelé n’est pas facile à reconnaître, pas plus que le harcèlement n’est très souvent caché par ceux qui l’exercent. Lorsque la victime se trouve dans l’impasse de déchirement entre le fait de briser le silence et de s’avouer “vaincu”, et les menaces répétitives de ses bourreaux, elle n’est pas à l’abri de conduites suicidaires, et d’autres conséquences moins désastreuses telles que l’absentéisme. Gabriel Taye, un enfant de 8 ans, a mis fin à ses jours, laissant derrière lui des parents à la fois déchirés et en colère contre l’institution scolaire. Cette réalité n’est malheureusement pas un cas isolé, et la prévention du suicide des jeunes doit absolument s’intéresser aux nombreux cas de harcèlement à l’école, qui dépassent les phénomènes de “micro-violences” banals et tout à fait normaux durant l’enfance. Une enque?te mene?e en 2011, par Eric Debarbieux, de l’Observatoire International de la Violence à l’Ecole et président du conseil scientifiques des Etats généraux de la sécurité à l’école, suppose qu’un élève de collège sur 10 serait victime de harcèlement scolaire. Ce chiffre déplorable met l’accent sur la nécessité de véritables plans d’action de prévention, en sensibilisant les professionnels éducatifs et les élèves eux-mêmes à la réalité de ce fléau.

Plusieurs types de harcèlement 

Le harcèlement ne concerne pas seulement les insultes et les rackets. Il peut s’agir d’un harcèlement moral et psychologique lorsque l’élève est sujet aux moqueries, aux surnoms visant à le rabaisser et à le dénigrer, ainsi qu’aux menaces. On parle de harcèlement physique lorsque l’élève est victime de coups, sans qu’il ne cherche la bagarre, de harcèlement d’appropriation lorsque ses camarades volent ses affaires, et enfin de harcèlement sexuel lorsqu’on ne peut se défendre contre des attouchements, des tentatives d’embrasser ou de déshabiller la victime contre sa volonté.
Des conséquences désastreuses 
De fait, les camarades de classe harceleurs ne se rendent pas compte de la gravité de leurs actes sur la santé psychique de l’élève harcelé, que ce soit à court terme ou à long terme : une baisse d’estime de soi, des troubles de la personnalité, induits par la maltraitance, l’addiction aux psychotropes et parfois des troubles plus importants tels que la dépression et les conduites suicidaires. Dans l’Ohio, aux Etats Unis, un enfant de 8 ans a mis fin à ses jours, sans que sa famille ne puisse appréhender cet acte irréversible. 
 Les faits 
Frappé par des élèves deux jours avant son suicide, le jeune élève de 8 ans s’est suicidé par pendaison, enfermé dans sa chambre. L’enquête a révélé qu’il avait été victime de harcèlement physique et de plusieurs moqueries et insultes de ses camarades dans les toilettes de l’école. Dans une vidéo de surveillance dévoilée par la défense de la mère de l’enfant, dévastée par les derniers moments douloureux de son fils, Gabriel est aperçu gisant sur le sol et inconscient pendant plus de 7 minutes, après les coups qu’il avait reçus et sans que personne ne lui apporte de l’aide. La famille accuse l’école d’avoir dissimulé son agression, au vu des images, surtout que l’enfant s’était rendu à l’infirmerie et qu’il se plaignait de douleurs à l’estomac. Malgré les tentatives de l’institution de se dédouaner de sa responsabilité, l’avocate de la maman affirme que : « Si l’école lui avait dit qu’il avait été agressé, qu’il avait perdu connaissance pendant 7 minutes à cause de ça, elle l’aurait immédiatement amené à l’hôpital pour le faire examiner ».


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