Le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (Giaba) est plus que jamais déterminé à poursuivre et renforcer son alliance avec les acteurs de média pour «une synergie d’actions» contre les crimes de tous genres, qui menacent ses Etats membres. C’est dans ce cadre qu’il a organisé, ce lundi 18 décembre 2017, à Saly (Mbour), un atelier régional de formation sur le journalisme d’investigation lié aux crimes économiques et financiers à l’attention des journalistes.
«Notre sous-région est aujourd’hui l’objet de plusieurs menaces liées à la criminalité transnationale organisée. Cette situation aux conséquences dramatiques pour nos Etats impose donc l’engagement et les efforts de toutes les parties prenantes dans la prévention et la lutte contre les fléaux que constituent le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme», a noté Dr. Buno Nduka, Directeur des Programmes et Projets du Giaba, par ailleurs, représentant du Directeur général du Giaba, Colonel Adama Coulibaly.
Et d’ajouter : «c’est pourquoi, dans la mise en œuvre de sa stratégie d’intervention, le Giaba a renforcé et élargi la base des parties prenantes pour inclure des entités non traditionnelles afin d’assurer une approche globale et des complémentarités dans la lutte». «Le système classique a montré ses limites» La présidente de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) du Sénégal, Ramatoulaye Gadio Agne, par ailleurs, correspondante nationale du Giaba, pour sa part, a soutenu que le combat contre la criminalité économique et financière «ne peut plus être confiné à l’action des autorités en charge de la répression».
Mieux, elle ajoute que «le système classique visant à uniquement mener des investigations et à traduire les délinquants devant les tribunaux a montré ses limites». Face à cette situation, Ramatoulaye Gadio Agne estime qu’il faut la sensibilisation et le plaidoyer. Une quarantaine de journalistes formés Cette session de trois jours (18, 19 et 20) qui a regroupé une quarantaine de journalistes venus des pays membres du Giaba, vise, entre autres, à former des journalistes compétents et expérimentés afin qu’ils aient «une meilleure compréhension» des enjeux de la LBC/FT,
à renforcer leurs capacités techniques en matière d’enquête en leur fournissant des outils pratiques de rédaction d’articles et de reportages de qualité sur les cas de blanchiment des capitaux et de financement de terrorisme, et enfin, à renforcer le réseau de journalistes pour qu’ils produisent des informations factuelles sur les développements de la LBC/FT en Afrique de l’Ouest.
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