L`ambassadeur de France à Dakar, Jean Christophe Ruffin a déclaré samedi 27 février sur les ondes de Rfi que la renégociation des accords militaires entre la France et le Sénégal obéissait à un souci de «transparence», à la nécessité «d’un partenariat complet» et n’implique ni «le divorce» ni la rupture entre les deux pays.
«Plus d’accords secrets, plus de dissimulation de quoi que ce soit. Nous ne voulons plus imposer quoi que ce soit. Nous voulons discuter avec les gouvernements, avec les pays concernés pour savoir ce qu’ils attendent de la présence français», a affirmé Jean Christophe Ruffin.
La renégociation entre la France et le Sénégal a démarré et selon M. Ruffin, la partie sénégalaise dans la nouvelle plate forme a souhaité «plus de coopération que de présence militaire opérationnelle». Aussi, le Sénégal a-t-il voulu «reprendre certaines emprises». En ce sens la restitution de l’emprise de Bel Air a été déjà signée.
«C’est un véritable accord dans lequel chacun a fait valoir ce qu’il souhaitait. Nous étions très ouverts. Nous avions plusieurs possibilités. Les Sénégalais nous ont proposé une solution. Nous l’avons adopté », s’est félicite le diplomate français.
«IIs (les Sénégalais) ont évidemment une souveraineté sur ces emprises, qui sont à eux. Il n’est pas question pour nous de contester leur souhait», a-t-il indiqué, précisant que l’accord devant aboutir à la restitution des emprises de Ouakam et du Port n’est pas encore signé.
Les nouveaux accords, selon Ruffin, n’impliquent pas une rupture totale entre le Sénégal et la France. D’ailleurs 300 hommes vont rester à Dakar. De plus, la France va continuer la formation des Sénégalais dans les écoles militaires françaises ainsi que l’a souhaité le Sénégal.
Le diplomate justifie la décision de renégocier ces accords militaire par la volonté de son pays d’évacuer un certain paternalisme de ses relations avec ses anciennes colonies en Afrique. «Le monde n’est plus tout a fait celui des indépendances», a-t-il justifié.
«Le lien historique entre les forces armées sénégalaises et l’armée française n’est pas du tout rompu. C’est une volonté de coller au désir des pays dans lesquels nous nous trouvons et aussi à la modernisation», a expliqué M. Ruffin.
«La coopération régionale qui s’accompagnera du maintien d’un certain nombre de facilités maritimes et d’escales aériennes. Elle a surtout pour vocation la formation, l’encadrement et l’assistance notamment à la constitution des forces africaines en attente », a-t-il ajouté.
Depuis quelques jours la renégociation de ces accords occupent la une des journaux sénégalais.
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