La célébration de la Journée mondiale de l’Environnement n’est « rien que du folklore », selon le Secrétaire général du syndicat des travailleurs du nettoiement, Madani Sy.
« C’est les mêmes discours. Nous avons l’impression que ceux qui votent les lois, les transgressent, peste le syndicaliste, interrogé par la Rfm. Parce que, nous ne pouvons pas concevoir dans un secteur pareil que les comportements n’aient jamais varié. »
« Aujourd’hui, prône-t-il, il nous faut radicalement un changement de comportements responsables à tous les niveaux pour qu’on ait des villes propres, de la plus-value par rapport au travail que nous faisons. »
Au lieu de cela, déplore Madani Sy, « la journée mondiale de l’Environnement est dominée par le folklore. Et, nous n’en avons pas besoin. Nous avons besoin en tant qu’acteurs d’être mis dans des conditions de performances. Une mission des moyens. Qu’on sensibilise les populations pour qu’elles sachent maintenant à quoi s’en tenir. »
Il ajoute : « Aujourd’hui à Dakar, nous collectons plus de 2400 tonnes d’ordures. Presque 90% est constitué de sable. Il n’y a pas de tri sélectif au niveau des ménages. Cela pose d’énormes difficultés par rapport au changement de comportements. »
Selon lui, il est maintenant de « la responsabilité de l’Etat de prendre ses responsabilités et sévir. Il y a le code de l’hygiène et celui de l’environnement. Malheureusement, ces codes sont bafoués. »
Sur le vote de la loi contre l’utilisation des sachets plastiques, Madani Sy constate que « chaque année, il y a plus de cinq millions de sachets plastiques qui envahissent le cadre de vie. »
D’où la nécessité, souligne-t-il, que « l’autorité centrale c’est-à-dire l’Etat du Sénégal est interpelé pour qu’on ait les états généraux du nettoiement. »
Dans un autre registre, le syndicaliste soutient que « le budget du nettoiement est évalué à plus de 17 milliards de Francs CFA. »
Et, « sur ces 17 milliards, pour les 1600 techniciens de surface, la masse salariale ne dépasse même pas 3 milliards. Chaque année, on se pose la question ‘Où va l’argent des ordures’. On avait demandé qu’il y ait une nouvelle clé de répartition de cette manne financière. Que l’argent des ordures aille vers les ayant-droits que nous sommes. Cela fait plus de 26 ans que je suis dans le secteur. Je suis un acteur du dispositif, il faut nous mettre dans des conditions de performances. Une mission des moyens. »
« Avec ce flou institutionnel, regrette-t-il, c’est un éternel recommencement. Tout récemment, il y a eu des changements au sein de l’Ucg. L’Etat du Sénégal par le biais du président de la République a demandé qu’on fasse un audit technique, financier et physique. Aujourd’hui, nous sommes dans cette phase-là et nous attendons ».
3 Commentaires
Anonyme
En Juin, 2018 (20:01 PM)ALLEZ AU RWANDA VOIR CE QUI S'Y PASSE....UN PAYS CHARMANT A TOUT POINT DE VUE.
Anonyme
En Juin, 2018 (20:44 PM)Anonyme
En Juin, 2018 (22:08 PM)Participer à la Discussion