Il est passé de la seringue et autres compresses à la poche à douille et aux moules. Nicolas Tessier a remisé ses habits d’infirmier voilà un an pour endosser le costume de pâtissier artisan biscuitier. Fini le milieu stérilisé de l’hôpital en région parisienne, place à celui d’un petit laboratoire qu’il a installé à Rugles. Et retour, aussi, dans le bourg situé à l’Ouest de l’Eure qui l’a vu naître, il y a 33 ans.
« C’était plus simple de revenir à Rugles, à proximité de la famille,explique Nicolas Tessier. Une partie de celle-ci travaille d’ailleurs dans les métiers de bouche ou en cuisine, et comme chocolatier. Cela m’aide beaucoup et notamment par rapport aux fournisseurs. Pour ma part, j’ai toujours aimé faire des gâteaux ». De là à entamer une reconversion, il n’y avait qu’un pas. Nicolas Tessier le franchit en 2015.
« Je suis d’abord allé me former dans un centre de formation continue pour adultes sur Paris, raconte le néo artisan biscuitier.J’ai effectué quatre mois à l’école et quatre mois en stage chez un patron. J’ai eu la chance de travailler ainsi avec Fabrice Le Bourdat, un maître du biscuit qui a une boutique renommée à Paris. Fabrice Le Bourdat était passé par les plus grands hôtels restaurants, comme le Martinez à Cannes ou le Bristol à Paris, avant de se mettre à son compte. Il a proposé de m’embaucher mais j’ai préféré voler de mes propres ailes et m’installer à Rugles, à la campagne où les loyers sont moins chers. Cela dit, Fabrice Le Bourdat continue de me suivre et de temps en temps il officie à mes côtés comme conseiller technique pour certaines recettes ».
Distribués en épiceries fines et sur les marchés
Nicolas Tessier se lance dans l’aventure. Il concocte ses propres recettes. Il décline toute une gamme de biscuits de conservation de type sablés et financiers. Il travaille en circuit court avec des fournisseurs locaux, y compris pour les fruits de saison qui agrémentent ses divers biscuits. Ses produits sont naturels : sans additifs et sans conservateurs. « Le biscuit ou pâtisserie de conservation est le bon créneaux pour commencer, confesse Nicolas Tessier. Les investissements de départ sont moins élevés car cette production ne nécessite pas de gros frigos, nécessaires en revanche pour de la pâtisserie fraîche. C’est un début, donc, et je compte bien évoluer dans l’avenir ».
Sablés et autres financiers, estampillés Les Gourmandises risloises,sont distribués dans des épiceries fines normandes. Nicolas Tessier est aussi présent sur les marchés et notamment les samedis à Évreux et les mardis et jeudis à L’Aigle, tout proche de son laboratoire situé à Rugles.
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