L’analyse de l’évolution de la démocratie sénégalaise sur ces 50 dernières années rend compte d’une ’’évolution mitigée’’ caractérisée notamment par le "clientélisme’’ et de nombreux actes de violence dont les acteurs politiques sont les premiers responsables, a soutenu mercredi à Dakar, le sociologue Moustapha Tamba."Le bilan de la démocratie sénégalaise des indépendances à nos jours est mitigé", a-t-il avancé au cours d’une conférence publique organisée par la Fondation Konrad Adenauer (FKA) sur le thème : "La démocratie au Sénégal de 1960 à 2010".Selon M. Tamba, enseignant à l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, la vie politique sénégalaise a été caractérisée ces 50 dernières années par certains maux dont le "clientélisme", les "insultes" et "la violence".
"De l’indépendance à nos jours, a argumenté le sociologue, la vie politique s’est signalée par les insultes, la violence et le clientélisme qui entravent l’instauration d’une démocratie civilisée".Il a noté cependant que le clientélisme politique au Sénégal remonte à la période coloniale, même si la "transhumance" est devenue maintenant un phénomène banal."Les causes de la transhumance sont le manque de démocratie dans les partis, les promesses non tenues et les instructions maraboutiques", a analysé Moustapha Tamba.Pour lui, la transhumance peut aussi s’expliquer par une série de déterminants comme "l’accumulation de privilèges" et "l’angoisse des lendemains meilleurs".
"Cette situation justifie la désaffection des Sénégalais pour la politique et l’émergence de la société civile", a indiqué le sociologue, selon qui le Sénégal a dans le même temps connu de "profondes mutations" dans le champ politique."Les mutations sont visibles avec trois présidents élus, 11 législatures 1.090 députés et plus de 150 partis politiques", a-t-il soutenu.
4 Commentaires
Lmksemk
En Avril, 2011 (14:46 PM)Undefined
En Avril, 2011 (14:47 PM)Klmkxmcv
En Avril, 2011 (14:48 PM)Mouriiiide
En Avril, 2011 (14:53 PM)Participer à la Discussion