La zakat, un catalyseur de l’investissement et de la consommation (fidèle)

La zakat ou aumône légal en islam est en mesure de doper l’investissement et la consommation, en prônant le partage pour réduire la pauvreté, a dit Mamadou Faye Lahi, un membre de la communauté layène qui commémore la 134ème édition de l'Appel de son fondateur, Limamou Laye.

‘’La zakat combat la thésaurisation et encourage l’investissement (…) elle est donc un catalyseur de l’investissement et de la consommation ayant pour vocation de relancer l’activité économique’’, a t-il dit dans une contribution parue dans le journal de l’Amical des étudiants et élèves layènes (AEEL).

Intitulé ‘’Woote-bi’’ ce journal qui parait chaque année, est revenu sur le thème de cette cérémonie commémorative : ‘’la zakat, comme outil de développement économique et social par excellence’’.

A propos, M. Faye a rappelé le troisième pilier de l’islam. Selon lui ‘’elle comporte un aspect rituel et cultuel comme la prière, mais en même temps spirituel de par la purification des biens et des personnes qui s’en acquitte’’.

‘’Pour combattre la thésaurisation, l’islam a imposé la zakat en tant que taxe sur les capitaux immobilisés’’, a-t-il dit rappelant que la nécessité d'‘’investir ses capitaux inutilisés dans des projets productifs, afin de générer un rendement suffisant pour payer la zakat et accroître sa richesse’’.

Ou alors, ‘’consommer en dépensant ses capitaux, ce qui lui évite de payer la zakat ou accepter de payer la zakat en gardant ses capitaux inutilisés’’, a ajouté selon Mamadou Faye Lahi, biologisteà la Direction des pêches maritimes. 

‘’Le noyau dur du système financier en islam est l’institution de la zakat. Toutefois, ce système est tenu d’évoluer pour répondre aux besoins d’une nation moderne et des réalités que nous traversons au Sénégal’’, a-t-il relevé.

Il a cité le premier khalife des layènes, Issa Rouhou Lahi : ‘’La zakat donne droit aux indigents de disposer de 25 pour mille d'un gain égal ou supérieur à 1000 francs CFA, et réduit l’écart entre les différentes couches sociales puisqu’elle permet le transfert de 2,5% de la richesse de la couche sociale aisée vers la couche sociale lésée’’.

Abordant la question des évolutions institutionnelles pour la zakat, M. Faye a estimé que ‘’si l’individu choisit de donner de l'aumône, une ou des institutions spécialisées pourraient assurer le rôle de collecteur d’aumône autre que la zakat en vue d’accorder des crédits gratuits dont l’objet présenterait un caractère urgent tels que les cas d’hospitalisation, de réparation de sinistre, etc.’’.