Le Professeur de droit constitutionnel, Ahmet Ndiaye, est d’avis que le Sénégal n’est pas un pays de droit. Pour lui, un Etat de droit, c’est un pays où il y a la séparation des pouvoirs alors qu’au Sénégal, il n’y a pas de séparation des pouvoirs. S’exprimant sur Rfm à l’occasion de la conférence du M23 ce lundi 25 mars, il a fait comprendre qu’il « serait, aujourd’hui, un peu présomptueux et hasardeux de penser que nous sommes dans une séparation de pouvoir ».
A son avis, le parlement est embastillé, la justice embrigadée. « Et donc nous assistons à une confusion de fait du pouvoir entre les mains du Président de la République. On peut penser aujourd’hui qu’il y a une institution majeure et des institutions secondaires et l’institution majeure c’est l’institution Présidentielle », a-t-il fait remarqué.
Le constitutionnaliste de se montrer plus explicite : « l’Etat de droit, ça suppose aussi une proclamation mais surtout une protection des droits fondamentaux et donc l’Etat de droit n’est pas encore arrivé chez nous. Nous sommes peut être dans un Etat démocratique parce qu’il y a une nuance et la nuance va être articulée essentiellement autour des droits fondamentaux. Dans une démocratie, on va peut être s’occuper de questions électorales ».
11 Commentaires
Foutaise
En Mars, 2013 (10:33 AM)L'africainn
En Mars, 2013 (10:41 AM)Dans toute la Françafrique les présidents font semblant de respecter la séparation et la liberté des trois pouvoirs mais ILS FONT SEULEMENT SEMNBLANT... Les députés sont partout "achetés" ou sous contrôle strict, les juges sont subtilement sous pression (surtout dans les affaires politico-financières). Tout cela par le président et son exécutif omnipuissants. La société civile est inexistante en tant qu'acteur autonome. Les syndicats sont politisés d'où les blocages. Les parties politiques ne se battent pas pour les idées mais pour "partager le gâteau du pouvoir". On peut passer d'un extrême à l'autre sur l'échiquier des idées sans inquiéter personne... Tout est confus. La pauvreté facilite l'achat des consciences des plus résistants. Le mensonge, la corruption et l'
Cheikh Sidya Diouf
En Mars, 2013 (10:44 AM)Tu Parles
En Mars, 2013 (10:50 AM)L'africainn
En Mars, 2013 (10:59 AM)Le mensonge, la corruption et l'immaturité politique facilitent la tâche des corrupteurs. Certes la démocratie c'est le cheminement vers l'Etat de droit, mais nous en sommes très éloignés au Sénégal. Mais de grâce sans vouloir tout moraliser ou tout nier des autres construisons une démocratie à notre propre image culturelle. Cessons de singer les autres, arrachons l'initiative historique en faisant appel à nos valeurs de dignité et de respect de l'être humain. Ne singeons pas les Berlusconi et les Sarkosy qui n'ont de respect pour la démocratie et l'Etat de droit que ça les arrange avec leurs petits copains (leur style frôle celui de certains cercles hors la-loi...) Ils ont réussi à corrompre moralement les citoyens par leurs présence ininterrompue de "starlettes" sur les médias. Ils réussi à pervertir l'idée même d'Etat de droit en menaçant et en injuriant les juges... C'est une société en décrépitude et sans fondement éthique qu'ils prônent... DE GRÂCE EVITONS CE PIEGE DE CIVILISATION EN DECLIN...
Galsencitizen
En Mars, 2013 (11:37 AM)Goor
En Mars, 2013 (12:47 PM)Thiéddo
En Mars, 2013 (13:04 PM)Je pense que l'intérêt de ce sujet n'est pas du tout sa conclusion, mais juste le débat qu'il soutend. Nous sommes dans un systéme politique et socio-économique qui est encore à amélorer. ceci est une évidence. je suis tout à fait séduit par la nuance relevée par Monsieur le professeur. Entre un Etat de droit et un régime démocratique, il y a une grande différence. Je suis aussi tout a fait d'accord avec l'idée selon laquelle l'Etat de droit n'existe pas puisqu'il s'agit d'un idéal qui correspond au meilleur des monde possible et qu'il faut être vraiement Candide pour croire y parvenir. il faut faire des éffortss sans cesse pour améliorer la situation. Cependant, je pense que si on veut progresser, il faut être franc avec soi-même car, c'est le seul moyen de voir nos imperfections et de les corriger. Oui, le parlement n'est pas libre. L'on se souvien de la Loi Ezan, de la Loi sur le srutin au premier tout que des députés ont failli voter. On sait trés bien ce qui se passe quotidiennement dans les commissariats de police tous les jours ou de pauvres gens sont accusés tous les jours par d'autres et injustement et qui sont gardés à vu et déférer et même emprisonner gratuitement. On sait bien ce qui se passe sur la circulation, un agent de la paix qui vous arrêtes et vous soutire des sous ou confisque vos documents injustement. On sait bien ce qui se passes dans les administrations publiques, des abus d'autorités incroyables. On sait bien ce qui se passe dans les hopitaux ou de pauvres citoyens crient de douleur dans les couloirs parcequ'il n'ya pas de médecins pour les soigner. comment osez vous parler d'Etat de droit dans un pays ou l'on dit qu'il vaut mieux payer un juge que de payer à un avocat. Dans les pays occidentaux qui sont désignés comme étant des réferences en matière de démocratie, il est clair qu'il y a des choses à parfaire, les députés ont des intérets communs. Cependant, à la différence de cequi se passe chez nous, c'est plus une vision qui les regroupe plutot qu'un parti.
El Hadji
En Mars, 2013 (15:39 PM)Momo
En Mars, 2013 (17:56 PM)Anonyme
En Septembre, 2015 (14:35 PM)Participer à la Discussion