Le Premier ministre, Mouhammad Boun Abdallah Dionne, a présidé, ce samedi 16 juillet 2016, la Journée de la Justice pénale internationale, à Dakar, dont le thème porte sur les crimes sexuels et à caractère sexiste. Journée qui, selon lui, «servira de cadre pour discuter des enjeux actuels de la justice pénale internationale et surtout de poser un regard objectif sur certaines questions relatives à la prise en charge de cette question".
«Cette journée permettra de faire comprendre et admettre à tous que la violence sexiste est un phénomène endémique qui n’épargne aucune société et ne respecte aucune catégorie. Elle s’enracine dans les relations de domination qu’entretiennent certains hommes à l’égard des femmes», a indiqué le chef du gouvernement qui a déploré la récurrence de ce phénomène.
«Pendant des décennies, les victimes de viol et de violences sexuelles dans les situations de conflits ont été confrontées à une absence quasi-totale de justice et de réparation. Les sentiments de culpabilité et de honte, la crainte de représailles et les tabous qui entourent le phénomène sont autant de facteurs qui empêchent les victimes de dénoncer ce phénomène et encourage ainsi l’impunité. Les violences sexuelles sont des crimes graves qui heurtent la conscience collective en ce qu’il s’agit de la violation des droits de personnes vulnérables», a-t-il déclaré au cours de la rencontre.
Occasion qu’il a saisie pour rappeler la date du 13 avril 2015. Journée au cours duquel, renseigne-t-il, le Secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-Moon a rendu public son rapport sur les violences sexuelles liées aux conflits dans 19 pays durant l’année 2014, décrivant les défis posés par une récurrence du phénomène, une surveillance insuffisante des services de soutien et d’assistance limités et un manque de responsabilisation.
Il résulte de ce rapport que le phénomène des violences sexuelles dans le monde et en particulier celles liées aux conflits armés persiste et entraine des conséquences désastreuses pour les victimes -femmes, hommes garçons, filles- ainsi que leurs familles et l’ensemble de leur communauté.
Le Premier ministre de plaider en faveur du développement de «la complémentarité prévue par l’article 7 du Statut de Rome pour que les différents systèmes juridiques et judiciaires nationaux aient la pleine capacité de juger les accusés sur la base des normes et garanties internationales, en rappelant que la Cour pénale internationale est une juridiction de dernier recours pour assurer aux victimes le droit à la justice si ce droit ne peut s’exercer in situ».
Il dit espérer, au terme de la rencontre, que ses semblables et lui vont accomplir « un nouveau pas dans (leur) marche vers la fin de l’impunité et l’accès à la justice pour des millions de victimes à travers le monde».
Youssoupha MINE
5 Commentaires
Anonyz
En Juillet, 2016 (19:13 PM)Mvz Foy
En Juillet, 2016 (19:41 PM)Dixit les talibés...
Sympaboy
En Juillet, 2016 (21:20 PM)Anonyme
En Juillet, 2016 (10:28 AM)Anonyme
En Juillet, 2016 (12:01 PM)Participer à la Discussion