Comme aux grands évènements mondiaux, Mbacké a été le point de chute de filles provenant de Kaolack et Dakar. Elles ont séjourné près de la ville sainte au service de quelques personnes pour satisfaire des pèlerins spécifiques.
(Envoyé spécial à Touba) - Mbacké n’a pas dérogé à la règle en ce jour de nouvel an qui a coïncidé avec le Magal de Touba. La commune de Mbacké était le lieu de ralliement des toutes les personnes qui aimaient les mondanités. Vers 1 h du matin, une file de voitures quittent Touba pour joindre Mbacké. Les plus jeunes dont des filles, des adultes également, des particuliers font le déplacement vers Mbacké. Ils seront suivis par le groupe de journalistes qui voulaient vérifier l’information reçue un peu plus tôt faisant étant d’un groupe de filles déversées dans la ville de Mbacké. Ces filles, selon notre interlocuteur, viennent de deux localités : Dakar et Kaolack. Un site Facebook offrant des services sexuels a ouvert une page pour enregistrer des filles qui voulaient participer à une prostitution organisée. Selon nos informations, des filles se sont inscrites et un convoi de trois cars a fait le ramassage pour les acheminer à Mbacké. Et c’est le quartier Diamagueune, au centre-ville, qui a abrité les filles. Elles ont été réparties dans cinq maisons closes dont deux font face. Les cinq maisons closes sont réparties sur un rayon d’un kilomètre.
Dès notre arrivée, des jeunes font des va-et-vient sur les deux premières portes grand ouvertes. Aucune difficulté pour y accéder. Dans la première maison, des filles au nombre de dix sont assises en face et en colonne sur des bancs, guettant le moindre client. La concurrence fait rage entre filles. Il fallait glaner le maximum de clients pour assurer la nuit. Derrière le groupe de filles, est assise sur une chaise une entremetteuse, une véritable proxénète qui tient les ficelles. Les journalistes s’approchent des filles pour discuter et négocier une éventuelle passe. «Ici les prix varient entre 2 000 à 3 000 francs et on gère bien. Ce n’est pas cher et c’est accessible», note une fille. A la question de savoir si la fille est prête à se déplacer moyennant une forte somme, la proxénète qui ne s’était même pas intéressée aux clients, saute de sa chaise pour rabrouer le groupe. «Ici, personne ne sort. On gère sur place ou on laisse tranquille les filles. C’est compris ? Nous sommes un jour de Magal et les filles ne doivent pas sortir», lance la vieille au groupe. Dans la maison d’en face, c’est le même décor. Les filles, beaucoup plus nombreuses, sont également sous la coupole d’une vieille dame. Effacée, assise à l’extrême droite, la proxénète veille au grain. Là encore, les filles n’osent pas franchir le portail avec un client.
Ici, pas de sortie
Après avoir visité deux maisons closes, il fallait changer de stratégie et tenter de faire parler les filles pour savoir leur provenance et comment elles sont arrivées à Mbacké. La première tentative a échoué puisque les filles n’avaient pas confiance au groupe. Puis, nous sommes revenus à la charge, pour cette fois-ci, mettre les moyens et arracher quelque chose aux filles de joie. Après un marchandage, le prix est fixé à 2 000 francs. C’est ainsi que nous avions droit à un tour dans la chambre. La maison est contiguë à un débit clandestin de boissons alcoolisées. Là aussi, les entrées et sorties s’accélèrent. Mais la porte du bar est gardée par deux jeunes qui ouvrent et ferment le portail. Dans la maison close, un groupe de jeunes, en habit de Baye Fall, assure la sécurité. Une vieille dame, dans un coin de la maison, assure également la garde. Une petite scène de jalousie la dérange un instant. Quelques phrases prononcées par la vieille et d’un ton acerbe remettent de l’ordre dans la place. La compagne s’appelle N. Sarr, elle vient de Kaolack. «J’ai 20 ans et deux enfants et je viens de Kaolack. Je ne peux pas t’expliquer ce qui m’a amenée à Mbacké», indique la prostituée. La jeune fille, sans doute la plus jeune du groupe ne veut également pas sortir de la maison, sous peine d’être traitée de racoleuse. «La police est à sa troisième visite cette nuit. Souvent les policiers s’intéressent aux gens qui ne détiennent pas de cartes d’identité. Dehors, ils reconnaissent facilement les prostituées», explique N. Sarr.
Filles commandées via internet
Quelques mètres plus loin, une autre maison close, exclusivement occupée par des filles venues de Dakar, attire l’attention du passant. La différence entre les Dakaroises et les Kaolackoises se note par le port vestimentaire. Les prostituées de Dakar ont les tenues les plus osées. Elles portent, en général, des mini-jupes et autres habits qui laissent apparaître leur corps. Malgré la fraîcheur, les jambes de ces filles sont exposées au vent glacial. Mais, dans cette maison, les clients n’ont droit qu’à très peu de chambres. Les moins chanceux sont servis dans des hangars de fortune où seul un tissu fait office de porte d’entrée. Pendant l’acte sexuel, les pieds du client sont visibles à travers la porte. Tout l’acte sexuel est suivi par les curieux qui attendent leur tour de passer aux choses sérieuses. A.Fall vient de Cambéréne 2. Pour cette fille de 23 ans, elle et ses «collègues» ont été contactées par un homme sur le net qui leur a indiqué le lieu de rencontre et de départ sur Mbacké. «Je ne saurais dire son nom, mais ce que je pourrai dire c’est que c’est après un échange via le net que nous avons été averties de l’existence d’une caravane sur Mbacké. C’est tellement bien organisé que nous sommes passées inaperçues. Nous allons rentrer en même temps que les pèlerins», développe celle qui en est à sa première participation. Pour cette autre dame, plus âgée, c’est une occasion à ne pas rater pour se remplir les poches. «Sans ce réseau organisé, je viens à Mbacké. Les prix actuellement ont grimpé, mais ils peuvent dégringoler jusqu’à 1 000 francs à Mbacké», raconte-t-elle. La grande question que tout le monde se pose est la suivante : qui est derrière cette caravane organisée de prostituées sur Mbacké ? La police n’en est-elle pas informée ? Un tour dans la ville montre que, à Mbacké, plusieurs activités se côtoient. Les Baye Fall défilent à côté des petits larcins qui n’hésitent pas à vous vendre un objet de valeur sans doute dérobé à Touba. Les couples, main dans la main, marchent lentement vers une destination inconnue.
29 Commentaires
Seneweb
En Janvier, 2013 (19:17 PM)Taf
En Janvier, 2013 (19:18 PM)Affaire Bou Graw!!!
En Janvier, 2013 (19:18 PM)Zo
En Janvier, 2013 (19:19 PM)Cheikh ahmadou doit bouillir de rage
Moi
En Janvier, 2013 (19:19 PM)Gros Minet
En Janvier, 2013 (19:24 PM)Amter
En Janvier, 2013 (19:26 PM)Erit
En Janvier, 2013 (19:29 PM)Amterc
En Janvier, 2013 (19:30 PM)Huhuhuhuhu
En Janvier, 2013 (19:31 PM)Bon j'espère que journaliste bi mossoul
See
En Janvier, 2013 (19:37 PM)Gora
En Janvier, 2013 (19:58 PM)Oumoubalde
En Janvier, 2013 (21:14 PM)Cheikh ahmadou doit bouillir de rage!!!!walaaaay!!!
Birou
En Janvier, 2013 (21:26 PM)Dakaractu
En Janvier, 2013 (22:16 PM)Ok
En Janvier, 2013 (22:32 PM)Face Aux Books
En Janvier, 2013 (22:34 PM)Yerim
En Janvier, 2013 (22:44 PM)Dame
En Janvier, 2013 (23:27 PM)Des infos pas vérifiables
Yesss
En Janvier, 2013 (23:28 PM)Cette secte est constituée de pétasses, de drogués, de politiciens, de prostituées et d'homosexuels.
Yalleu na niou yaaleu mousseul ci aay mourides waay!!!!!
Marie Fall
En Janvier, 2013 (23:37 PM)Cela n'est que la face visible de l'iceberg. Mame Bamba, sama mame, a fait son légendaire travail. Y en a qui en font une source de spiritualité et qui ne sont intéressés que par la dimension religieuse. D'autre en profitent par opportunisme.C'est une question de responsabilité individuelle.
Il n'y a pas que les prostitués, les politiques aussi, mais aussi les marabouts.
On est dans l'ère de Satan, c'est l'argent qui gouverne le monde. C'est triste se pays est tout pourri.
Marie Fall
En Janvier, 2013 (00:02 AM)Lawson
En Janvier, 2013 (00:54 AM)Dame
En Janvier, 2013 (05:02 AM)2012-12-31 22:17:33 GMT
Touba, 31 déc (APS) – La célébration du Magal, mardi à Touba (Centre), éclipse les festivités du 31 décembre 2012. Des jeunes rencontrés dans la cité religieuse n'ont pas la tête aux ''mondanités'' de la Saint-Sylvestre.
Le Magal de Touba, qui commémore le départ en exil (1895-1902) de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), le fondateur du mouridisme, est aussi l’affaire des jeunes pèlerins venus se recueillir dans la grande mosquée de Touba et dans le cimetière de la ville. D'autres s’activent dans les cuisines aux côtés des femmes.
''Quatre-vint pour cent des fidèles venus à Touba sont des jeunes. Ils sont là, malgré la fête du 31 décembre. C'est un symbole fort de voir les jeunes s'arracher les cheveux pour venir au Magal au lieu d'aller dans les boîtes de nuit'', se réjouit Chamsdine, âgé d'une trentaine d'années.
Chamsdine, en compagnie de quelques amis, dit comment il a l'habitude de passer le 31 décembre : ''Je ne passais pas les nuits chez moi. Ça me faisait plaisir d'aller dans les dancings pour passer d'agréables moments avec des amis. Mais cette année, j’ai renoncé aux mondanités pour venir répondre à l’appel de Bamba.'' Comme d'autres fidèles, il se dirige vers le mausolée de Cheikh Ibrahima Fall.
De Touba, certains jeunes pèlerins imaginent le vide laissé derrière eux. ''Les jeunes se sont déplacés de façon massive à Touba. Toutes les autres villes de l’intérieur vont se vider de leur monde. A Dakar comme dans d'autres villes, les dancings seront déserts'', déclare Ousmane.
''Ah bon ! C’est vrai, c’est le 31 décembre aujourd’hui'', s’écrit Madjiguène, une jeune fille voilée, au sortir du périmètre des mausolées de Cheikh Ahmadou Bamba et de certains de ses fils.
''Ce n’est pas un hasard si la fête du 31 décembre coïncide presque avec la veille de la célébration du départ en exil de Bamba. Notre guide nous invite tout simplement à renoncer à ces mondanités inutiles'', commente-t-elle, implorant Dieu que ''cette +coïncidence+ se répète pour les prochaines années''.
Dame
En Janvier, 2013 (05:07 AM)Mais quand on n'aime pas, on n'aime pas!
Compare
En Janvier, 2013 (05:07 AM)serigne touba ragal yalla la wakh.
serigne bethio thiep bou nekh ak aye sokhna la wakh, thiantou tanabere you mbeuuul lolou moko wakh.
wa salaam
Babs
En Janvier, 2013 (10:11 AM)Nom D'une Pipe!!
En Janvier, 2013 (10:32 AM)Ki
En Janvier, 2013 (12:25 PM)Participer à la Discussion