Les polytechniciens, dont la plupart sont aujourd’hui dans le milieu de la recherche universitaire, ont dressé, depuis 2010, un diagnostic effrayant cernant les contours du mal. Un document qui dort toujours dans les tiroirs de l’administration. Faisant le point sur les causes tout en déterminant des pistes de solution, les experts de l’Amicale des Diplômés de l’Ecole Polytechnique de Thiès (ADEPT) touchent du doigt le fléau.
Les fortes pluies consécutives au retour à la normale du cycle pluviométrique sur toute l’étendue du territoire ne constituent pas la seule explication des inondations dans la banlieue de Dakar. Compilé dans un rapport qu’ils ont rédigé au sortir du colloque de l’Amicale des Diplômés de l’Ecole Polytechnique de Thiès (ADEPT) tenu en juin 2010, le diagnostic des chercheurs laisse voir que le problème des inondations de la capitale est beaucoup plus complexe qu’on ne le pense. La cohabitation avec la nappe phréatique - de par sa profondeur aussi bien que sa puissance au niveau de la banlieue de Dakar - est le premier facteur aggravant. Le Pr Pape Goumba Lô, dans le cadre de ses recherches, fait état de « la présence d’une nappe affleurant dans les zones inondables ». Ce qui fait que « les bas-fonds situés à moins de 1 mètre sont inondés par la nappe phréatique », selon le Dr Sylvestre Dasylva. Des milliers de parcelles, en principe classées non aedificandi (terrain non approprié pour la construction), sont occupées par des immeubles à usage d’habitation. Pis, le plus souvent, ce sont des habitats de fortune, des braquements, qui cèdent devant la furie des eaux, dès les premières pluies. Dans le cadre de leurs travaux, les spécialistes de ladite amicale relèvent que « la plupart des chercheurs soutiennent que les inondations résultent aussi des déficiences dans la planification et l’aménagement urbain révélés par le retour de la pluviométrie ». Ils en veulent pour preuve les frappantes incohérences constatées dans l’occupation du sol, notamment dans la capitale et sa banlieue. « Dakar est, à près de 40 %, constitué de terrains bas », indique le rapport de l’ADEPT. Dans la majeure partie des zones inondables, le niveau de la nappe est supérieur à celui du sol, et les eaux se trouvant dans les bassins qui y sont construits ne peuvent ainsi s’écouler, révèle la même source. Ce qui expose les populations qui y ont édifié leurs habitats à des risques d’inondation. Plus inquiétant, signale le Dr Sylvestre Dasylva, « l’hydrogéologie de la région de Dakar est caractérisée par des nappes phréatiques très puissantes parfois affleurant ».
20 Commentaires
Ah Bon!
En Août, 2012 (20:30 PM)Thiouné
En Août, 2012 (20:38 PM)Tactichien
En Août, 2012 (20:48 PM)PS: ne me traitez pas de jaloux, c'est pas le cas.
Balivernes
En Août, 2012 (21:02 PM)@thioune
En Août, 2012 (21:20 PM)Ah Bon ????
En Août, 2012 (21:25 PM)Connerie
En Août, 2012 (21:27 PM)Foudre
En Août, 2012 (21:27 PM)Elysée Reclus
En Août, 2012 (22:17 PM)Sakheweur Fall
En Août, 2012 (23:05 PM)Boydeparis
En Août, 2012 (23:14 PM)Elysée Reclus
En Août, 2012 (23:23 PM)Cette citation quelque peu galvaudée a été prononcée au Palais Bourbon en 1967 par le député de la Basse Seine, Rufenacht...Arrêtez de vitupérer les Africains...
Merci pour le Professeur Souleymane Mboup !
Bénéficiaire de bourses nationales, certains ont jugé plus "intéressant" et certainement plus "bruyant" les rémunérations ailleurs !
Que ceux qui sont en Afrique n'ont aucun complexe et le provent à satiété.
Amadou S
En Août, 2012 (01:12 AM)Et pourtant nos techniciens et ingénieurs le savent depuis........l' heure est grave
Il a été simulé dans les années 90, UN PLAN catastrophe naturel, par inondation,de la ville de Dakar;
..........Le GRAND CHANTIER EST OUVERT........Ya du boulot
Deug
En Août, 2012 (02:37 AM)Reply_author
En Juillet, 2023 (07:21 AM)Cc
En Août, 2012 (03:37 AM)Il faut imaginer des solutions simples peut etre temporaires en attendant des solutions definitives.
Go
En Août, 2012 (11:15 AM)Big
En Août, 2012 (11:21 AM)Do
En Août, 2012 (12:16 PM)Pcds
En Août, 2012 (17:47 PM)Réponse Aux Jaloux
En Août, 2012 (10:27 AM)Je vous rappelle que lors des concours d'entrée à cette prestigieuse école Sénégalaise, la porte était grandement ouverte à tous les sénégalais présentant les conditions d'admission et au sortir, seuls ceux qui ont une matiére grise plus développée ont été sélectionnés.
Ces genres d'initiative sont à encourager et si les administrateurs plaçaient les administrés qu'il faut à la place qu'il faut, notre cher Sunugal allait au moins sentir le parfum du développement.
Cordialement.
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