Dans le préambule du décret, il est dit que «l’Etat du Sénégal a le souci légitime de connaître le volume du trafic téléphonique international entrant, ceci d’autant plus que la destination Sénégal est l’une des plus précisées par ce trafic». Le Gouvernement est décidé à contrôler les déclarations des sociétés de télécommunication. Le flou qui entoure ces déclarations et la volonté ferme de l’Etat du Sénégal de les contrôler par le biais de l’Artp, ont fini d’installer un malaise au sein de certaines entreprises de télécommunications au Sénégal.
Et pourtant, en France (France Télécom) et en Espagne, les Gouvernements qui ambitionnent de financer le secteur de l’audiovisuel, ont appliqué ces mêmes surtaxes sur les appels entrants. Le Sénégal a décidé d’appliquer cette même surtaxe à l’instar de la France, de l’Espagne, du Ghana (qui vient de gagner 10 milliards de FCFA en trois mois), de la Mauritanie, de la Guinée….
Selon le décret rendu public le 24 août dernier et qui sera publié dans le journal officiel, la surtaxe est une source «importante de génération de revenus» dont le Gouvernement entend faire «bénéficier la Nation toute entière à travers plusieurs projets». Les fonds qui seront générés serviront à la création d’un fonds de l’habitat pour les émigrés, de la construction de cases des tout petits dans les zones qui n’en disposent pas encore, de la mise en place de cyber-cases pour l’information et la formation des populations, de la création de forages, de l’achat d’ordinateurs pour donner corps à la vision du chef de l’Etat de compter sur le numérique pour accélérer le développement du Sénégal, de la consolidation du fonds de l’énergie et des aides aux coopératives du secteur des télécommunications.
«Le code des télécommunications du Sénégal assujettit l’établissement et/ou l’exploitation d’un réseau de télécommunications ouvert au public à l’obtention d’une licence attribuée par décret portant approbation d’une convention de concession et d’un cahier des charges » dit le décret.
Et là, «il importe donc de lutter contre la terminaison illégale de communications téléphoniques en concurrence illégale avec des opérations titulaires de droits attachés à cette licence».
Dans la présentation du décret toujours, il est dit qu’il à mettre en place un système de calcul et de taxation des communications téléphoniques internationales entrant au Sénégal et «à lutter contre la fraude, quelle que soit son origine».
VERS UN APPEL D’OFFRES ORGANISE PAR L’ARTP
Article premier : En application du Code des télécommunications, le présent décret institue un système de contrôle et de taxation des communications téléphoniques internationales entrant en République du Sénégal.
Article 2 : Le présent décret est applicable aux exploitants des réseaux de télécommunications ouverts au public (« opérateurs ») qui acheminent des communications téléphoniques internationales entrant vers leur propre réseau ou vers d’autres réseaux sénégalais en transit.
Article 3 : L’Autorité de Régulation des Télécommunications et des postes (ARTP) est chargée du contrôle mensuel des statistiques des communications téléphoniques internationales entrant à destination du Sénégal auprès des opérateurs locaux concernés. L’ARTP est en droit d’imposer à ces derniers tous les moyens et modalités de collecte des données qu’elle jugera appropriés dans le but de calculer le volume de trafic écoulé sur le réseau des opérateurs.
Article 4 : L’ARTP est autorisée à acquérir, installer et exploiter des équipements de supervision et de signalisation aux fins de mesurer le volume et la qualité des communications téléphoniques internationales entrant sur les réseaux desdits opérateurs.
A cet effet, elle peut s’attacher, par contrat d’assistance technique, les services d’une société pour la supervision du trafic international et la lutte contre la fraude. Ce contrat définit les conditions de rémunération des prestations de ladite société.
Article 5 : L’ARTP est autorisée à réaliser des tests permettant de détecter tout appel qui aurait été ou qui serait effectué en dehors des normes fixées par la réglementation en vigueur et à sanctionner tout opérateur qui se serait rendu, directement ou indirectement, coupable de terminaison illégale de communications téléphoniques internationales entrant an Sénégal. L’ARTP prendra, par ailleurs, un certain nombre de mesures afin de lutter contre la fraude et le by-pass qui consiste à utiliser des tarifs non prévus à cet effet pour la terminaison de trafic international entrant au Sénégal. Ces mesures s’imposeront à l’ensemble des entreprises exerçant dans le secteur des télécommunications.
UNE HAUSSE DE 49,20 FCFA
L’Article 6 du décret dit qu’une taxe minimale de 0,215 euro, soit 141,035 francs CFA par minute est appliquée aux communications téléphoniques internationales entrant au Sénégal pour la terminaison vers les réseaux fixes et mobiles. Ce seuil est fixé sur la base de la parité fixe suivante : un Euro = 655,974 Francs Cfa. Alors, la quote-part qui revient à l’Etat et qui sera facturée par minute aux opérateurs, par l’ARTP, est fixée à 0,075 Euro, soit 49,20 Francs CFA sur le réseau mobile et 0.115 Euro, soit 75,45 francs CFA sur le réseau fixe. «Les opérateurs locaux des réseaux de télécommunications disposant d’un accès à l’international sont tenus d’appliquer ces taxes pour toutes les communications téléphoniques internationales entrant, en transit ou en roaming sur leur réseau, à partir de la date d’entrée en vigueur du présent décret » dit l’article 7.
RECOUVREMENT : L’ARTP FIXE LE TAUX, LE TRESOR PUBLIC ENCAISSE
C’est une procédure transparente qui a été mise en place. L »Article 8 concerne la partie la plus importante du décret. Il dit que «le recouvrement et l’encaissement de la quote-part de l’Etat sont effectués par l’ARTP selon les dispositions ci-après et suivant les modalités pratiques complémentaires qu’elle aura définies. Sur cette quote-part, l’ARTP, dans le cas où elle s’attache les services d’un prestataire en application de l’article 4 du présent décret, procède à la rémunération dudit prestataire et reverse le différentiel directement dans les caisses du Trésor public à moins qu’un décret n’en dispose autrement».
C’est l’Artp qui adresse, sur la base des éléments de trafic dont elle dispose, une facture à chaque opérateur comportant les éléments suivants : Le nombre d’appels, le nombre de minutes, le montant dû à l’Etat et la date d’échéance du règlement.
Et selon l’Article 9, les opérateurs sont tenus d’honorer les factures, dans leur intégralité, au plus tard trente jours après leur date d’émission. En cas de retard de paiement desdites factures, l’Artpo sera dans l’obligation d’appliquer une pénalité de 15% du montant dû.
Mieux encore, (article 11), «en cas de retard de paiement de plus de 60 (soixante) jours, l’opérateur en défaut de paiement s’expose aux procédures de recouvrement des deniers publics prévues par la législation en vigueur».
Tout différend relatif à la facturation des services sera soumis aux tribunaux compétents à l’initiative de l’opérateur ou à celle du Directeur général de l’ARTP. L’ouverture d’une procédure contentieuse ne dispense pas l’opérateur concerné du paiement des montants facturés par l’Artp précise l’article suivant.
LUTTE CONTRE LA FRAUDE, LE BY-PASS ET LES FAUSSES DECLATIONS
Dans l’article 13, il est précisé que «l’acheminement de communications internationales entrantes est autorisé dans le cadre d’une licence de télécommunications spécifiant clairement l’éligibilité à la fourniture de ce service quel que soit le protocole d’acheminement utilisé. L’acheminement de communications internationales par une société ou un particulier ne disposant pas d’une licence est par conséquent frauduleux».
L’acheminement de communications internationales entrantes par les opérateurs autorisés est limité à l’acheminement des appels vers les clients de leur propre réseau et vers ceux des opérateurs tiers avec lesquels ils disposent d’une convention d’interconnexion prévoyant la fourniture du service de transit pour les communications internationales entrantes. L’acheminement de communications internationales par un opérateur autorisé vers un réseau tiers en dehors de tout cadre contractuel ou sur des faisceaux dédiés à l’interconnexion nationale est qualifié de by-pass.
«En cas de litige entre un opérateur et l’Etat du Sénégal, les dispositions des articles 6 et 7 du présent décret s’appliquent audit opérateur en attendant qu’une décision juridictionnelle ou arbitrale soit rendue à cet effet » soutient l’article 14.
L’Etat du Sénégal souhaite que les opérateurs acheminent le trafic avec les CLI (Caller Line Identification ou « Caller ID » ou identifiants de l’appelant) non modifiés. L’Artp se réserve le droit de procéder à des inspections sur place dans le cadre de sa mission. «Ils doivent combattre, par tous les moyens à leur disposition, la fraude ou la terminaison frauduleuse de trafic international sur leur réseau et sur le réseau des autres opérateurs dès lors que la fraude est initiée par l’un de leurs clients. Ils sont notamment autorisés à couper ou bloquer des lignes dès lors qu’ils détectent l’existence ‘une fraude » dit le texte.
Le décret dit également que les opérateurs doivent signaler à l’Artp «l’existence de by-pass dont un opérateur tiers se rendrait coupable. Toutefois, ils ne prendront aucune mesure affectant le trafic d’interconnexion nationale sans avoir sollicité l’avis de l’ARTP ».
Et selon le texte, «cette disposition n’inclut pas les mesures techniques que les opérateurs seraient susceptibles de prendre pour bloquer le trafic d’origine internationale envoyé en by-pass sur des faisceaux d’interconnexion nationale si ces mesures n’affectent pas la libre circulation du trafic d’interconnexion nationale et la qualité de son acheminement. Les opérateurs sont autorisés à bloquer le trafic sans CLI ou présentant des CLI modifiés».
Les opérateurs, selon l’article 15, sont tenus de prendre et d’appliquer les mesures nécessaires à la lutte contre la fraude et le by-pass sur les communications internationales entrantes. «Lorsque les mesures qu’ils prennent s’avèrent inefficaces ou insuffisantes pour stopper la fraude ou le by-pass, les opérateurs doivent en informer l’ARTP et fournir l’ensemble des pièces démontrant l’existence de fraude et by-pass. Ils doivent également expliquer les raisons qui les empêchent de prendre eux-mêmes les mesures qui permettraient de faire stopper la fraude ou le by-pass » dit le décret qui ajoute que «l’absence de contrôle effectif ou de déclaration à l’ARTP, lorsque les mesures prises s’avèrent inefficaces ou insuffisantes, engage la responsabilité des opérateurs et les expose à des sanctions prévues par le code des télécommunications. Toutefois, l’ARTP prendra toute mesure nécessaire au renforcement de l’action des opérations».
Les opérateurs devront fournir à l’Artp, au plus tard le 5 du mois suivant, les statistiques de trafic international entrant au mois précédent exprimées en nombre de minutes : Terminé sur leur propre réseau et terminé sur des réseaux tiers.
A la demande de l’ARTP, les opérateurs devront également fournir : Les accords de transit signés avec les opérateurs tiers, les accords signés et les accords en vigueur avec les opérateurs internationaux, les déclarations des opérateurs internationaux pour le trafic qu’ils terminent au Sénégal ou les factures envoyées à ces derniers et les CDR (call Details Reports : enregistrements des appels reçus ou émis par un réseau de téléphonie correspondant aux relevé de trafics) sous un format défini par l’Artp.
Le décret demande à l’’Artp de «collecter automatiquement des informations relatives aux communications internationales. Dans ce cadre, le type d’équipement à installer et les modalités d’installation feront l’objet d’une présentation par l’ARTP aux opérateurs pour qu’ils prennent es dispositions relatives aux interfaces nécessaires sur leurs installations».
Pour plus de transparence, l’Artp pourra faire effectuer «des audits pour vérifier l’exactitude des informations collectées ou des tests permettant de détecter tout appel qui aurait été émis en dehors des règles fixées par la réglementation en vigueur».
Le décret précis que ces tests d’appel seront effectués de «façon inopinée» par des experts sans intervention des opérateurs, «ce afin de s’assurer que les communications parvenues aux opérateurs sont bien passées par le faisceaux d’interconnexion prévus à cet effet».
«Un audit est immédiatement entrepris aux frais des opérateurs concernés dans le cas où les CDR relatifs à des appels ne figurent pas dans les relevés du trafic international entrant sur leurs réseaux » précise le texte.
Il a été précisé que la téléphonie d’ordinateur à ordinateur effectuée à titre individuel n’est pas considérée comme une fraude dès lors qu’il s’agit de communications gratuites.
Selon le texte, la terminaison d’appels VoIP (Voice Over IP ou Voix sur IP, technique permettant d’effectuer une communication vocale via l’Internet) générés à partir de téléphone ou d’ordinateur et nécessitant l’achat de prestations de terminaison est permise dès lors que celles-ci sont fournies par des opérateurs ou des fournisseurs de services ayant obtenu des autorités sénégalaises une licence ou une autorisation leur permettant de fournir des services de voix.
En plus, le trafic de voix circulant sur les liaisons louées et les VSAT (Very Small Aperture Terminal, station terrestre réceptrice et émettrice à très petite ouverture d’antenne) à usage privé ou à usage d’un groupe fermé d’utilisateurs n’est pas concerné par le présent décret dès lors qu’aucune passerelle ou connexion n’existe avec un réseau ouvert au public.
«Toute personne physique ou morale ayant mis en place ou contribué à la mise en place et au fonctionnement d’équipements permettant l’acheminement frauduleux de communications téléphoniques internationales entrantes au Sénégal se verra appliquer les dispositions des articles 6 et 7 du présent décret sans préjudice des sanctions prévues par le code des télécommunications » dit l’article 18.
Par ailleurs, le transit d’appels internationaux d’un opérateur local à un autre est autorisé. «Toutefois, précise l’article 19, les opérateurs ne sont pas tenus d’accepter les communications téléphoniques internationales acheminées par un autre opérateur vers les clients de leurs réseaux.les opérateurs s’entendront sur ce point et sur le montant que l’opérateur de transit peut prélever pour la prestation de collecte de trafic international entrant dans le cadre de leur convention d’interconnexion. Pour les opérateurs en position dominante, le catalogue d’interconnexion précisera les conditions spécifiques applicables à la terminaison des communications téléphoniques internationales entrantes».
Au terme décret dans les articles 20 et 21, il a été précisé que «les opérateurs de transit sont assujettis à l’application de l’ensemble des dispositions du présent décret pour le trafic à destination des autres opérateurs sénégalais» et que «ce présent décret abroge toutes dispositions antérieures contraires».
Et pourtant, en France (France Télécom) et en Espagne, les Gouvernements qui ambitionnent de financer le secteur de l’audiovisuel, ont appliqué ces mêmes surtaxes sur les appels entrants. Le Sénégal a décidé d’appliquer cette même surtaxe à l’instar de la France, de l’Espagne, du Ghana (qui vient de gagner 10 milliards de FCFA en trois mois), de la Mauritanie, de la Guinée….
Selon le décret rendu public le 24 août dernier et qui sera publié dans le journal officiel, la surtaxe est une source «importante de génération de revenus» dont le Gouvernement entend faire «bénéficier la Nation toute entière à travers plusieurs projets». Les fonds qui seront générés serviront à la création d’un fonds de l’habitat pour les émigrés, de la construction de cases des tout petits dans les zones qui n’en disposent pas encore, de la mise en place de cyber-cases pour l’information et la formation des populations, de la création de forages, de l’achat d’ordinateurs pour donner corps à la vision du chef de l’Etat de compter sur le numérique pour accélérer le développement du Sénégal, de la consolidation du fonds de l’énergie et des aides aux coopératives du secteur des télécommunications.
«Le code des télécommunications du Sénégal assujettit l’établissement et/ou l’exploitation d’un réseau de télécommunications ouvert au public à l’obtention d’une licence attribuée par décret portant approbation d’une convention de concession et d’un cahier des charges » dit le décret.
Et là, «il importe donc de lutter contre la terminaison illégale de communications téléphoniques en concurrence illégale avec des opérations titulaires de droits attachés à cette licence».
Dans la présentation du décret toujours, il est dit qu’il à mettre en place un système de calcul et de taxation des communications téléphoniques internationales entrant au Sénégal et «à lutter contre la fraude, quelle que soit son origine».
VERS UN APPEL D’OFFRES ORGANISE PAR L’ARTP
Article premier : En application du Code des télécommunications, le présent décret institue un système de contrôle et de taxation des communications téléphoniques internationales entrant en République du Sénégal.
Article 2 : Le présent décret est applicable aux exploitants des réseaux de télécommunications ouverts au public (« opérateurs ») qui acheminent des communications téléphoniques internationales entrant vers leur propre réseau ou vers d’autres réseaux sénégalais en transit.
Article 3 : L’Autorité de Régulation des Télécommunications et des postes (ARTP) est chargée du contrôle mensuel des statistiques des communications téléphoniques internationales entrant à destination du Sénégal auprès des opérateurs locaux concernés. L’ARTP est en droit d’imposer à ces derniers tous les moyens et modalités de collecte des données qu’elle jugera appropriés dans le but de calculer le volume de trafic écoulé sur le réseau des opérateurs.
Article 4 : L’ARTP est autorisée à acquérir, installer et exploiter des équipements de supervision et de signalisation aux fins de mesurer le volume et la qualité des communications téléphoniques internationales entrant sur les réseaux desdits opérateurs.
A cet effet, elle peut s’attacher, par contrat d’assistance technique, les services d’une société pour la supervision du trafic international et la lutte contre la fraude. Ce contrat définit les conditions de rémunération des prestations de ladite société.
Article 5 : L’ARTP est autorisée à réaliser des tests permettant de détecter tout appel qui aurait été ou qui serait effectué en dehors des normes fixées par la réglementation en vigueur et à sanctionner tout opérateur qui se serait rendu, directement ou indirectement, coupable de terminaison illégale de communications téléphoniques internationales entrant an Sénégal. L’ARTP prendra, par ailleurs, un certain nombre de mesures afin de lutter contre la fraude et le by-pass qui consiste à utiliser des tarifs non prévus à cet effet pour la terminaison de trafic international entrant au Sénégal. Ces mesures s’imposeront à l’ensemble des entreprises exerçant dans le secteur des télécommunications.
UNE HAUSSE DE 49,20 FCFA
L’Article 6 du décret dit qu’une taxe minimale de 0,215 euro, soit 141,035 francs CFA par minute est appliquée aux communications téléphoniques internationales entrant au Sénégal pour la terminaison vers les réseaux fixes et mobiles. Ce seuil est fixé sur la base de la parité fixe suivante : un Euro = 655,974 Francs Cfa. Alors, la quote-part qui revient à l’Etat et qui sera facturée par minute aux opérateurs, par l’ARTP, est fixée à 0,075 Euro, soit 49,20 Francs CFA sur le réseau mobile et 0.115 Euro, soit 75,45 francs CFA sur le réseau fixe. «Les opérateurs locaux des réseaux de télécommunications disposant d’un accès à l’international sont tenus d’appliquer ces taxes pour toutes les communications téléphoniques internationales entrant, en transit ou en roaming sur leur réseau, à partir de la date d’entrée en vigueur du présent décret » dit l’article 7.
RECOUVREMENT : L’ARTP FIXE LE TAUX, LE TRESOR PUBLIC ENCAISSE
C’est une procédure transparente qui a été mise en place. L »Article 8 concerne la partie la plus importante du décret. Il dit que «le recouvrement et l’encaissement de la quote-part de l’Etat sont effectués par l’ARTP selon les dispositions ci-après et suivant les modalités pratiques complémentaires qu’elle aura définies. Sur cette quote-part, l’ARTP, dans le cas où elle s’attache les services d’un prestataire en application de l’article 4 du présent décret, procède à la rémunération dudit prestataire et reverse le différentiel directement dans les caisses du Trésor public à moins qu’un décret n’en dispose autrement».
C’est l’Artp qui adresse, sur la base des éléments de trafic dont elle dispose, une facture à chaque opérateur comportant les éléments suivants : Le nombre d’appels, le nombre de minutes, le montant dû à l’Etat et la date d’échéance du règlement.
Et selon l’Article 9, les opérateurs sont tenus d’honorer les factures, dans leur intégralité, au plus tard trente jours après leur date d’émission. En cas de retard de paiement desdites factures, l’Artpo sera dans l’obligation d’appliquer une pénalité de 15% du montant dû.
Mieux encore, (article 11), «en cas de retard de paiement de plus de 60 (soixante) jours, l’opérateur en défaut de paiement s’expose aux procédures de recouvrement des deniers publics prévues par la législation en vigueur».
Tout différend relatif à la facturation des services sera soumis aux tribunaux compétents à l’initiative de l’opérateur ou à celle du Directeur général de l’ARTP. L’ouverture d’une procédure contentieuse ne dispense pas l’opérateur concerné du paiement des montants facturés par l’Artp précise l’article suivant.
LUTTE CONTRE LA FRAUDE, LE BY-PASS ET LES FAUSSES DECLATIONS
Dans l’article 13, il est précisé que «l’acheminement de communications internationales entrantes est autorisé dans le cadre d’une licence de télécommunications spécifiant clairement l’éligibilité à la fourniture de ce service quel que soit le protocole d’acheminement utilisé. L’acheminement de communications internationales par une société ou un particulier ne disposant pas d’une licence est par conséquent frauduleux».
L’acheminement de communications internationales entrantes par les opérateurs autorisés est limité à l’acheminement des appels vers les clients de leur propre réseau et vers ceux des opérateurs tiers avec lesquels ils disposent d’une convention d’interconnexion prévoyant la fourniture du service de transit pour les communications internationales entrantes. L’acheminement de communications internationales par un opérateur autorisé vers un réseau tiers en dehors de tout cadre contractuel ou sur des faisceaux dédiés à l’interconnexion nationale est qualifié de by-pass.
«En cas de litige entre un opérateur et l’Etat du Sénégal, les dispositions des articles 6 et 7 du présent décret s’appliquent audit opérateur en attendant qu’une décision juridictionnelle ou arbitrale soit rendue à cet effet » soutient l’article 14.
L’Etat du Sénégal souhaite que les opérateurs acheminent le trafic avec les CLI (Caller Line Identification ou « Caller ID » ou identifiants de l’appelant) non modifiés. L’Artp se réserve le droit de procéder à des inspections sur place dans le cadre de sa mission. «Ils doivent combattre, par tous les moyens à leur disposition, la fraude ou la terminaison frauduleuse de trafic international sur leur réseau et sur le réseau des autres opérateurs dès lors que la fraude est initiée par l’un de leurs clients. Ils sont notamment autorisés à couper ou bloquer des lignes dès lors qu’ils détectent l’existence ‘une fraude » dit le texte.
Le décret dit également que les opérateurs doivent signaler à l’Artp «l’existence de by-pass dont un opérateur tiers se rendrait coupable. Toutefois, ils ne prendront aucune mesure affectant le trafic d’interconnexion nationale sans avoir sollicité l’avis de l’ARTP ».
Et selon le texte, «cette disposition n’inclut pas les mesures techniques que les opérateurs seraient susceptibles de prendre pour bloquer le trafic d’origine internationale envoyé en by-pass sur des faisceaux d’interconnexion nationale si ces mesures n’affectent pas la libre circulation du trafic d’interconnexion nationale et la qualité de son acheminement. Les opérateurs sont autorisés à bloquer le trafic sans CLI ou présentant des CLI modifiés».
Les opérateurs, selon l’article 15, sont tenus de prendre et d’appliquer les mesures nécessaires à la lutte contre la fraude et le by-pass sur les communications internationales entrantes. «Lorsque les mesures qu’ils prennent s’avèrent inefficaces ou insuffisantes pour stopper la fraude ou le by-pass, les opérateurs doivent en informer l’ARTP et fournir l’ensemble des pièces démontrant l’existence de fraude et by-pass. Ils doivent également expliquer les raisons qui les empêchent de prendre eux-mêmes les mesures qui permettraient de faire stopper la fraude ou le by-pass » dit le décret qui ajoute que «l’absence de contrôle effectif ou de déclaration à l’ARTP, lorsque les mesures prises s’avèrent inefficaces ou insuffisantes, engage la responsabilité des opérateurs et les expose à des sanctions prévues par le code des télécommunications. Toutefois, l’ARTP prendra toute mesure nécessaire au renforcement de l’action des opérations».
Les opérateurs devront fournir à l’Artp, au plus tard le 5 du mois suivant, les statistiques de trafic international entrant au mois précédent exprimées en nombre de minutes : Terminé sur leur propre réseau et terminé sur des réseaux tiers.
A la demande de l’ARTP, les opérateurs devront également fournir : Les accords de transit signés avec les opérateurs tiers, les accords signés et les accords en vigueur avec les opérateurs internationaux, les déclarations des opérateurs internationaux pour le trafic qu’ils terminent au Sénégal ou les factures envoyées à ces derniers et les CDR (call Details Reports : enregistrements des appels reçus ou émis par un réseau de téléphonie correspondant aux relevé de trafics) sous un format défini par l’Artp.
Le décret demande à l’’Artp de «collecter automatiquement des informations relatives aux communications internationales. Dans ce cadre, le type d’équipement à installer et les modalités d’installation feront l’objet d’une présentation par l’ARTP aux opérateurs pour qu’ils prennent es dispositions relatives aux interfaces nécessaires sur leurs installations».
Pour plus de transparence, l’Artp pourra faire effectuer «des audits pour vérifier l’exactitude des informations collectées ou des tests permettant de détecter tout appel qui aurait été émis en dehors des règles fixées par la réglementation en vigueur».
Le décret précis que ces tests d’appel seront effectués de «façon inopinée» par des experts sans intervention des opérateurs, «ce afin de s’assurer que les communications parvenues aux opérateurs sont bien passées par le faisceaux d’interconnexion prévus à cet effet».
«Un audit est immédiatement entrepris aux frais des opérateurs concernés dans le cas où les CDR relatifs à des appels ne figurent pas dans les relevés du trafic international entrant sur leurs réseaux » précise le texte.
Il a été précisé que la téléphonie d’ordinateur à ordinateur effectuée à titre individuel n’est pas considérée comme une fraude dès lors qu’il s’agit de communications gratuites.
Selon le texte, la terminaison d’appels VoIP (Voice Over IP ou Voix sur IP, technique permettant d’effectuer une communication vocale via l’Internet) générés à partir de téléphone ou d’ordinateur et nécessitant l’achat de prestations de terminaison est permise dès lors que celles-ci sont fournies par des opérateurs ou des fournisseurs de services ayant obtenu des autorités sénégalaises une licence ou une autorisation leur permettant de fournir des services de voix.
En plus, le trafic de voix circulant sur les liaisons louées et les VSAT (Very Small Aperture Terminal, station terrestre réceptrice et émettrice à très petite ouverture d’antenne) à usage privé ou à usage d’un groupe fermé d’utilisateurs n’est pas concerné par le présent décret dès lors qu’aucune passerelle ou connexion n’existe avec un réseau ouvert au public.
«Toute personne physique ou morale ayant mis en place ou contribué à la mise en place et au fonctionnement d’équipements permettant l’acheminement frauduleux de communications téléphoniques internationales entrantes au Sénégal se verra appliquer les dispositions des articles 6 et 7 du présent décret sans préjudice des sanctions prévues par le code des télécommunications » dit l’article 18.
Par ailleurs, le transit d’appels internationaux d’un opérateur local à un autre est autorisé. «Toutefois, précise l’article 19, les opérateurs ne sont pas tenus d’accepter les communications téléphoniques internationales acheminées par un autre opérateur vers les clients de leurs réseaux.les opérateurs s’entendront sur ce point et sur le montant que l’opérateur de transit peut prélever pour la prestation de collecte de trafic international entrant dans le cadre de leur convention d’interconnexion. Pour les opérateurs en position dominante, le catalogue d’interconnexion précisera les conditions spécifiques applicables à la terminaison des communications téléphoniques internationales entrantes».
Au terme décret dans les articles 20 et 21, il a été précisé que «les opérateurs de transit sont assujettis à l’application de l’ensemble des dispositions du présent décret pour le trafic à destination des autres opérateurs sénégalais» et que «ce présent décret abroge toutes dispositions antérieures contraires».
38 Commentaires
Voleur
En Août, 2011 (10:10 AM)Carole
En Août, 2011 (10:16 AM)Clarté
En Août, 2011 (10:21 AM)Lapinbrun
En Août, 2011 (10:26 AM)La Princesse
En Août, 2011 (10:29 AM)Sonatelien
En Août, 2011 (10:32 AM)Le pire est qu'ils prennent pour arguments : vache laitière, fleuron de l'economie senegalaise, etc
Mais nous savons que leurs interets ne sont pas du tout le senegal mais LES PRIMES et AUTRES AVANTAGES SONATELIENS ......
ON doit controler. Oui juste controler pour voir.
Rque : D'apres vous pourquoi CT MBAYE est PDG depuis alors que tout autour de lui change dans le secteur des TIC que ca soit ici ou en france. C'est pas juste parce qu'il est competent. NON !!!
C'est louche.
Nat
En Août, 2011 (10:35 AM)Reply_author
En Juillet, 2022 (00:20 AM)A
En Août, 2011 (10:36 AM)Mana
En Août, 2011 (10:37 AM)Gerant
En Août, 2011 (10:40 AM)Désinformation Totale
En Août, 2011 (10:43 AM)L'etat se cache derriere le controle pour pouvoir faire la surtaxe
DU GRAND N IMPORTE QUOI
Afo
En Août, 2011 (10:44 AM)ET il ne s'occupe que ses propres intérêts
2012 / Fier De Mon Pays
En Août, 2011 (10:47 AM)Quels sont les risques d'une telle surtaxe pour notre pays?
Saviez vous que si le Sénégal applique cette surtaxe, les autres pays feront de même. C’est çà dire que les communications internationales entrantes et sortantes seront relevées à la hausse de près de 50%.
Cela causera pour la SONATEL une baisse du chiffre d'affaire, qui va occasionner une baisse des recettes fiscales de l'Etat.
Pour info, les communications internationales font les 3/4 du chiffre d'affaire de la SONATEL, si le Président de République touche ce levier de croissance de l'entreprise, alors la SONATEL ira vers un gouffre suivant ce schéma :
- Baisse du chiffre d'affaire
- L'entreprise ne pourra plus supporter les 42000 emplois directs et indirects
- des emplois seront supprimés
- La seule entreprise qui survit encore malgré la pression des politiques va tendre à disparaître.
- Ce sera malheureux pour les employés qui vont perdent leur Soutoura qu'on a rien à leur envier comme le pensent certains. Ces employés ont les mêmes niveaux de traitement que les autres employés des autres entreprises.
La SONATEL est une richesse pour le SENEGAL. Ne dilapidons pas la poule aux Yeux d'or.
La SONATEL contribue activement au développement de l'économie et fait du Social, prenons l'exemple de la Fondation Sonatel
B
En Août, 2011 (10:55 AM)Jaime bien cette phrase:
l’Etat du Sénégal a le souci légitime de connaître le volume du trafic téléphonique international entrant, ceci d’autant plus que la destination Sénégal est l’une des plus précisées par ce trafic». Le Gouvernement est décidé à contrôler les déclarations des sociétés de télécommunication.
Wade Prison A Vie
En Août, 2011 (10:59 AM)JE LANCE UN MANDAT D´ARRET INTERNATIONAL LE JOUR DES ELECTIONS DE 2012 POUR ABLAYE WADE,KARIM WADE ET LEURS COMPLICES ON DOIT FERMER L´ESPACE AERIEN PARCEQUE IL Y´AURA RISQUE DE FUITE,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,IL SERONT JUGES POUR CRIME ET CRIME ECONOMIQUE
Almoudel
En Août, 2011 (10:59 AM)Beuz
En Août, 2011 (11:39 AM)nous sommes déterminés "le peuple sénégalais" a dit non a l'abitraire .... nous ferons face a vous ... je vous connais .... écrivez ce que vous voulez ... ADUNA DIAROULI ... 10000FRS/jour pour mentir , maintenir ce gorlile au pouvoir ... c'est triste pour des jeunes comme vous pensez à DIEU et au jugement dernier ... défendre ce démagogue ; ce renégat ce parjur ce JUDAS c'est insulter le sénégal ... DIEU VOUS SAIT TOUT ET VOUS REGARDE ;...... ET IL N'AIME PAS LES LECHEURS ;;;
Khoss
En Août, 2011 (11:52 AM)La Princesse
En Août, 2011 (11:53 AM)Rama
En Août, 2011 (12:03 PM)le peuple est fier de toi président wade,
Fam
En Août, 2011 (12:10 PM)Miramar
En Août, 2011 (12:59 PM)Beuz
En Août, 2011 (13:14 PM)Liiiiiii
En Août, 2011 (13:15 PM)Dior
En Août, 2011 (13:25 PM)VOILA UNE MESURE HAUTEMENT PATRIOTIQUE ET NATIONALISTE.
BRAVO ET QUE LA SONATEL APPLIQUE CAR SES BENEFICE DOIVENT ETRE POUR TOUT LE PEUPLE ET NON PAS SELEUMENT POUR QIDARA ET SES COLLEGUES
Balotelli
En Août, 2011 (13:27 PM)Me DIOUF change de disque ICI IN ITALIA GNI NGUI SANTE YALLA .FERMES TA BOUCHE ........
Indigné !
En Août, 2011 (13:45 PM)aucune perspective d'avenir, ce vieux veut tout simplement trouver de l'argent a mettre sous la dent de ses partisans... et je vois ces mêmes singes incultes se présenter sur seneweb, saluer cet élan de médiocrité...
voilà donc le Sénégal, que nous voulons faire prospérer... comment faire pousser les fleurs de vertue dans cette vase immonde de vice et de bétise...
Mossad
En Août, 2011 (13:54 PM)Le besoin de transparence et de traçabilité dictent la manœuvre du président de la république .
Papi
En Août, 2011 (14:01 PM)Les immigres n'ont pas besoin de logement "sociaux".Depuis est-il le rôle de l’état de loger les gens?La France ne doit pas être un exemple en matière d’impôts,ce pays est ruine de par sa politique fiscale.
C'est une chose de con troller les appels entrant dans le pays,s'en est une autre d’instaurer une taxe qui va renchérir le coût des affaires.
Ce gonflement fait tout pour faire payer au sénégalais tout plus cher.Et,pendant ce temps des vaux rien se promènent avec des 4x4,1000 litres d'essences par mois,per-diems,salaires faramineux etc...
Says
En Août, 2011 (15:07 PM)Xxx
En Août, 2011 (15:12 PM)S'il plait a Dieu en mars 2012 il sera au tribunal lui et son clan pour justifier les milliard qu'ils ont bouffer!!!
Ndeene
En Août, 2011 (15:57 PM)Morro
En Août, 2011 (16:00 PM)Malado
En Août, 2011 (16:47 PM)Caxabal
En Août, 2011 (17:04 PM)Philippe
En Août, 2011 (18:30 PM)Leir Bag
En Août, 2011 (18:50 PM)IL DOIT SAVOIR QUE LE PASSAGE DU RESULTAT NET DE LA SONATEL DE 46 milliards A 185 milliards EN 2010 EST DU A LA DIMUTION DES AMORTISSEMENTS!!!!!!
DE SURCROIT DE QUELLE MARGE VOUS PARLEZ? BRUT OU NET? JE VOUS POSE UNE QUESTION QU'EST CE LA P.R.O.M?
D'AUTRE PART VOUS PLAIGNEZ QUE LA SONATEL SPONSORISE LA LUTTE!!! AVEZ VOUS FAIT DU MARKETING?
CE QUI EST GRAVE VOUS IGNOREZ LE LONG PROCESSUS QU'A SUIVIT LA SONATEL POUR EN ARRIVER LA; LA PONCTION QUE VOUS VOULEZ FAIRE A DES CONSEQUENSES SUR LES VALEURS BOURSIERES DE LA SONATEL.
VOS CONNAISSANCES EN MATIERE DE GESTION SONT TRES LIMITES. JE VAIS VOUS EN ADMINISTRER LA PREUVE A VOUS ET AU MINISTRE DU COMMERCE ET DECROIX. EST IL VRAIMENT NECESSAIRE DU PORTE A PORTE POUR VOIR SI LES COMMERCANTS RESPECTENT LES PRIX.
POUR N'IMPORTE QUEL PRODUIT LA COMPTABILITE ANALYTIQUE VOUS AIDE A SAVOIR LE COUT DE REVIENT D'UN PRODUIT.
IL SUFFIT D'UN ARRETE OU DECRET IMPOSANT LA COMPTABILITE ANALYTIQUE AUX ACTEURS ECONOMIQUES CONCERNES ET DE DIFFUSEZ SYSTEMATIQUEMENT LES PRIX DANS LES JOURNAUX.
VOUS VOUS SENTEZ PARFOIS MAL DANS VOTRE PEAU TELLEMENT VOUS SAVEZ COMMENT REPONDRE AUX QUESTIONS DES JOURNALISTE.
JE NE VOUS QUALIFIERAI PAS, MON EDUCATION NE ME LE PERMET PAS. COMME LE RIDICULE NE TUE PAS, SACHEZ QUE NE MERITEZ PAS D'ETRE MON DEFENSEUR....................................
Dd
En Décembre, 2011 (19:11 PM)Participer à la Discussion