La Plateforme des femmes pour la paix en Casamance a salué, mardi, la libération des trois femmes du groupe des démineurs enlevés par César Atoute Badiate, chef d’Atika, l'aile combattante du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC, rébelion), le 3 mai dernier à Kaïlou, estimant que c'est là une preuve que le mouvement n’est pas ‘’insensible à la paix’’.
Les femmes démineurs libérées récemment par le MFDC ont été remises au gouverneur de la région de Ziguinchor par les autorités bissau-guinéennes, mercredi après-midi à Mpack, localité située à la frontière entre le Sénégal et la Guinée-Bissau.
"C’est un immense soulagement et une grande joie de revoir ces femmes de courage, saines et sauves, auprès de leurs familles, amis et collègues’’, s’est félicitée la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance, dans un communiqué transmis mardi à l’APS.
"Cette libération est la preuve que le MFDC n’est pas insensible à la paix. Nous l’encourageons à aller de l’avant et à rester constant dans sa volonté déclarée d’aller vers des négociations franches et inclusives’’, a souligné la PFPC.
La PFPC, une structure regroupant des organisations féminines des régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda, salue le "geste éminemment symbolique’’ de César Atoute Badiate, un des chefs du MFDC.
"Malgré les turpitudes du conflit, la femme est et demeure sacrée en Casamance", a-t-elle relevé.
La PFPC a remercié toutes les personnes et institutions, notamment l’ONG bissau-guinéenne +Mon Ku Mon+ (Main dans la main, en créole bissau-guinéen), qui se sont investies "discrètement mais non moins efficacement pour cette issue heureuse’’.
La PFPC a réaffirmé son entière détermination à œuvrer sans relâche pour la libération des neuf autres démineurs qui sont toujours détenus par les combattants du MFDC.
La Plateforme des femmes pour la paix en Casamance, au cours d’une marche silencieuse organisée récemment pour exiger la libération des 12 démineurs, déclarait que "la seule +ligne rouge+ à ne pas franchir, c’est la pose des mines ainsi que toute tentative d’enfreindre le déminage de la Casamance".
Une position qui sonne comme une réponse aux conditions posées par le MFDC pour le déminage humanitaire en Casamance.
Le CNAMS, des ONG dont Appel de Genève et APRAN, le MFDC et la partie bissau-guinéenne se sont réunis en mars dernier à Sao-Domingo (Guinée-Bissau) pour discuter des modalités d’accélération du processus de déminage en Casamance.
Au cours de cette rencontre, des éléments du mouvement indépendantiste se réclamant de l’aile de César Atoute Badiate, chef d'Atika, ont déclaré que la ''zone rouge est atteinte'', estimant qu'''au-delà de cette zone rouge, la sécurité des démineurs n’est plus garantie''.
7 Commentaires
Oussama Bénito
En Juin, 2013 (19:43 PM)Domé
En Juin, 2013 (21:45 PM)Gomis Indépendance Totale
En Juin, 2013 (22:24 PM)Balla Gaye 2
En Juin, 2013 (22:24 PM)So
En Juin, 2013 (07:03 AM)Comment etre sensible pour la paix et prendre des otage qui faisaient un travail aussi noble que déminer les rizieres de pauvres paysans.
La seule façon de mettre fin à cette guerre c d'etre ferme.
Seule une guerre totale et sans merci pourra mettre fin à cette guerre.
L'etat doit prendre ses responsabilité et arrêter d'écouter tous ces gens qui se nourrissent du conflit
@balla Gaye 2
En Juin, 2013 (10:28 AM)Pathiana
En Juin, 2013 (14:17 PM)Participer à la Discussion