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LUTTE CONTRE LA CORRUPTION AU SENEGAL : Ces vides juridiques qui profitent aux criminels

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LUTTE CONTRE LA CORRUPTION AU SENEGAL : Ces vides juridiques qui profitent aux criminels
Malgré sa détermination et la qualité des hommes qui la composent, la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la non-transparence (Cnlcc) a des limites. Et pourtant, il suffisait que le président de la République respecte les conventions signées par le Sénégal.

«Chaque Etat parti adopte les mesures législatives et autres mesures pour donner effet au droit d’accès à toute information qui est requise pour aider à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées.» C’est le contenu de l’article 9 de la Convention de l’Union africaine (Ua) sur la prévention et la lutte contre la corruption. Une convention signée par l’Etat du Sénégal. Mais seul le président de la République, Abdoulaye Wade est habilité à disposer du rapport annuel de la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la non-transparence (Cnlcc). Mieux, c’est au président d’en disposer à sa guise. Ce qui constitue une violation de la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption.

D’ailleurs, pour le Pr Ndiaw Diouf, doyen de la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, «les pouvoirs de la Cnlcc ne sont pas comme le veulent les Conventions internationales signées par l’Etat du Sénégal». C’est le constat fait, hier, par M. Diouf à l’ouverture du séminaire de renforcement des capacités des professionnels de la communication et la création d’un réseau de journalistes contre la corruption. Citant les textes exposés sous ses yeux, le juriste a déclaré que le point concernant la possibilité de l’auto-saisine des organisations de lutte contre la corruption n’est pas effective au Sénégal. Or, tous les organismes existants dans les pays signataires de ces Conventions ont un pouvoir d’auto-saisine.

Pis, même pour les poursuites des personnes coupables de corruption, il y a des limites. «Le Sénégal ne peut pas condamner la personne morale coupable de corruption, car la loi ne le prévoit pas», explique M. Diouf. La rencontre, qui doit finir aujourd’hui, entre dans le cadre des campagnes de sensibilisation, de formation et d’éducation des acteurs pouvant aider à la prévention de la corruption.


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