Lutte contre la pauvreté : Dakar installe son réseau des bénéficiaires de filets sociaux

Après la création des réseaux communaux et départementaux dans la région de Dakar, la Déléguée générale à la protection sociale et à la solidarité nationale, Dr Anta Sarr Diacko, a installé le bureau du réseau régional des bénéficiaires de filets sociaux du Plan Sénégal émergent (Pse) de ladite région. La cérémonie officielle d’installation s’est tenue ce mardi 10 avril 2018, à Dakar. Et à laquelle les femmes ont pris part massivement.

Mme le Délégué général est convaincue que «la résilience face à la pauvreté exige une pérennisation des acquis, mais surtout le développement d’activités productives capables de générer des ressources». D’où la nécessité, pour elle, de regrouper et d’organiser des bénéficiaires du Programme national de bourses de sécurité familiale (Pnbsf) en associations locales, puis en réseaux. Ce, pour leur faciliter «l’accès aux services des projets de développement officiant» dans leurs terroirs respectifs.

Selon Dr Anta Sarr Diacko, ces réseaux, une fois mis en place et bénéficiant d’un statut reconnu, «pourront capter des financements, profiter des structures d’accompagnement et générer ainsi pour leurs membres des ressources additionnelles primordiales».

«Ce réseau est votre bien commun. Il est l’expression de votre engagement mais aussi de votre solidarité agissante pour surmonter les inégalités sociales et lutter contre la pauvreté», a lancé Dr Anta Sarr Diacko. Qui ajoute que la désignation des délégués et l’installation des bureaux des réseaux de manière consensuelle est dans la plus grande transparence.

A en croire la Déléguée générale, les filets sociaux et les transferts monétaires peuvent lutter contre la pauvreté. «Il est aujourd’hui avéré que les filets sociaux en général, et les transferts monétaires en particulier, constituent des instruments efficaces de protection sociale des personnes vulnérables en ce sens qu’ils favorisent, entre autres, l’interruption de la transmission intergénérationnelle de la pauvreté, la prévention à court terme de la vulnérabilité aux chocs, la contribution au développement du capital humain des enfants, l’amélioration de la productivité des ménages et la réduction des inégalités», a-t-elle soutenu. Avant de préciser : «cependant, maximiser leurs retombées sur les bénéficiaires exige de la part de ces derniers un niveau d’organisation et de solidarité apte à être un réceptacle viable de toutes les opportunités d’amélioration des connaissances et de projets de développement».

Enfin, Anta Sarr Diacko a invité les membres dudit bureau à faire preuve d’«une disponibilité permanente et d’un engagement sans faille à l’égard de leurs mandants».

Cheikhou AIDARA