À 24 heures de la célébration du 11e anniversaire de l'Alternance démocratique au Sénégal, le régime libéral a décidé de faire dans la décrispation. Le ministre d'État, ministre de l'Intérieur, s'est fendu d'une déclaration dans la soirée d'hier pour informer les Sénégalais de la décision prise par le président de la République d'autoriser toutes les manifestations déclarées. «Notre pays, le Sénégal, va célébrer demain une date historique, celle de l'avènement de la première alternance démocratique de son histoire politique. Au-delà de la charge symbolique de cette date, la célébration de cette année revêt un caractère particulier car elle mobilisera tous les segments de notre Nation dans la diversité et le pluralisme. Quelle belle illustration de la vitalité de notre démocratie et de l'expression de toutes les libertés dans notre pays ! La liberté de manifestation est une liberté nouvelle inscrite en bonne place dans l'article 8 de la Constitution que le président Abdoulaye Wade a fait adopter par référendum à l'aube de l'Alternance en janvier 2001», indique Me Ousmane Ngom. Avant de souligner : «Demain 19 mars, cette liberté de manifestation s'exercera dans sa plénitude car le président de la République a décidé qu'aucune manifestation déclarée ne sera interdite. Pourvu qu'elle s'exerce dan le cadre des lois et règlements, dans le respect de l'ordre public et la préservation de la sécurité des personnes et des biens».
Menaçant les éventuels fauteurs de troubles, le premier policier du Sénégal martèle : «Les forces de sécurité et de défense sont déjà à pied d'oeuvre pour encadrer et sécuriser les manifestations. Elles ont également reçu l'ordre de ne tolérer aucun dérapage, aucune violence, aucune dégradation. En effet, la liberté rime avec responsabilité».
Me Ngom brandit des articles du Code pénal
Sur sa lancée, Me Ousmane Ngom rappelle que «le Code pénal, en plus des sanctions qui frappent les crimes et délits commis, au cours des rassemblements licites ou illicites, dispose, notamment en ses articles 98 et 100 que les organisateurs et les participants à des attroupements, rassemblements, manifestations, à l'occasion desquels des dégradations et violences auront été commises 'seront pécuniairement responsables des dommages corporels ou matériels causés'».
L'article 98 du Code pénal stipule que «lorsqu'au cours d'actions diverses et de rassemblements illicites ou licites, des violences ou voies de fait sont commises contre les personnes ou que des destructions ou dégradations sont causées aux biens, les instigateurs, organisateurs et participants seront punis dans les conditions suivantes : 1) en cas d'action menée à la suite d'un mot d'ordre verbal ou écrit, les instigateurs et organisateurs et les personnes qui auront participé volontairement à cette action, quelque forme que leur participation ait revêtue, seront punis d'un emprisonnement d'un à cinq ans; 2) en cas de rassemblement illicite, les instigateurs et organisateurs qui n'auront pas donné l'ordre formel de dispersion et les personnes qui auront continué à participer à ce rassemblement après le commencement des violences, voies de fait ou des destructions ou dégradations, seront punies d'un emprisonnement d'un à cinq ans; 3) en cas de rassemblement illicite, les personnes qui s'y seront introduites en vue de commettre ou de faire commettre par les autres participants des violences, voies de fait, destructions ou dégradations, seront que leur but soit atteint ou non, punies d'un emprisonnement d'un à cinq ans; 4) les organisateurs d'un rassemblement illicite, présents sur les lieux, qui ne donneront pas l'ordre de dispersion dès le commencement des violences, voies de fait, destructions, ou dégradations, après y avoir été invités par les représentants de l'autorité administrative, seront punis d'un emprisonnement d'un mois à un an, si les dommages continuent après cette mise en demeure».
L'article 99 dispose que «l'exercice des poursuites pour les délits ci-dessus spécifiés ne fait pas obstacle à la poursuite pour crimes ou délits particuliers qui auraient été commis au lieu de ces infractions. Les dispositions des articles 381 et suivants du Code de Procédure pénale sont applicables aux délits prévus et punis par le présent chapitre».
13 Commentaires
Siiw
En Mars, 2011 (15:42 PM)Teug
En Mars, 2011 (15:47 PM)Undefined
En Mars, 2011 (15:49 PM)Lakhassou
En Mars, 2011 (15:51 PM)tous les con au trou !!!!!!!!!!!!
qui vivra verra !!!!
Astou
En Mars, 2011 (15:52 PM)Undefined
En Mars, 2011 (16:02 PM)Undefined
En Mars, 2011 (16:10 PM)Teub Dal
En Mars, 2011 (16:11 PM)Abouly
En Mars, 2011 (16:13 PM)Undefined
En Mars, 2011 (16:17 PM)Folle09
En Mars, 2011 (17:43 PM)Undefined
En Mars, 2011 (20:18 PM)Fonctionnaire De Police
En Mars, 2011 (01:16 AM)Participer à la Discussion