Inculpés et placés sous mandat de dépôt pour coups et blessures ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de 120 jours, le lutteur Douglas, né Mahib Diop alias Pape Ndama et son chauffeur, en prison depuis le 02 février dernier, devront prendre leur mal en patience. En effet, leur procès prévu ce vendredi, a été renvoyé à la demande de l’avocat de la partie civile. C’est ce vendredi que le lutteur Douglass a comparu à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar en compagnie de son chauffeur, Issa Guèye poursuivi également pour coups et blessures volontaires.
Et même si la partie civile, un chauffeur à la société de transport Dakar dem dikk (Ddd) n’a pas comparu, le tribunal était disposé à juger cette affaire. Ce qui n’a pas été le cas du conseil du plaignant qui a sollicité le renvoi d’autant plus que l’affaire est enrôlée pour la première.Le tribunal a donné un avis favorable à cette demande en renvoyant le procès à mardi prochain, soit le 8 février. La défense en a ainsi profité pour introduire une demande de mise en liberté provisoire.Ils ont justifié leur demande par le fait que « Douglass » est un père de famille qui de plus est, bénéficie d’une garantie de représentation devant la loi.
« Il n’ y a pas de risque de trouble à l’ordre public. Même si notre client est un lutteur, c’est uniquement dans l’arène qu’il est violent », argue Me Aïssata Sall qui indique au tribunal que leur client bénéficie d’une représentation devant la loi, d’autant plus que le lutteur est soutenu par la sénatrice Woré Sarr qui a fait le déplacement au Palais de justice.D’ailleurs, la maire de Médina Gounass, n’est pas la seule à venir apporter son soutien au pensionnaire de l’écurie de lutte Balla Gaye puisque des lutteurs tels que Gouye-Gui, Tonnerre, Elton et Moustapha Guèye étaient au tribunal.Et ce qu’il faut retenir pour cette première comparution, c’est que le représentant du parquet s’est opposé à la demande des avocats.
Car, de l’avis de Cheikh Dieng, les faits sont extrêmement graves et il y a des risques de trouble à l’ordre public.Le tribunal à qui revient le dernier mot, a rejeté la demande de mise en liberté provisoire, tout en confirmant la date du renvoi au 8 février 2011.Pour en revenir aux faits qui ont conduit le lutteur Douglass et son chauffeur en prison, il faut préciser que ceux-ci remontent au 26 août 2010.Le plaignant qui est chauffeur à Ddd et desservant sur la ligne 2, explique que ce jour-là, les prévenus l’ont agressé aux environs de 20heures 30. Dans sa déposition, Youssou Kébé déclare que lorsqu’il est arrivé au virage « Serigne Assane » de Guédiawaye, Douglass l’a accusé d’avoir heurté son véhicule, une Peugeot 405.Le chauffeur ajoute que, lorsqu’il est descendu du bus pour vérifier, il n’a constaté aucun dommage.
Ce qui fait, dit-il, qu’il a décidé de remonter dans le bus. Seulement révèle-t-il, quand il a tourné le dos au lutteur, celui-ci l’a empoigné par derrière avant de lui administrer des coups qui lui ont occasionné une fracture du bras droit.Les propos de Youssou Kébé sont confirmés par son receveur qui indique que Douglas a commencé par prononcer des propos aigres doux avant de rudoyer la victime.Autant d’allégations battues en brèche par les mis en cause. Entendu, Douglas a laissé entendre qu’il n’était pas sur les lieux. Il affirme être venu plus tard parce que son chauffeur l’avait informé qu’un bus venait de le heurter.
« Quand je suis arrivé, j’ai trouvé qu’il y avait une bagarre et le chauffeur ainsi que le receveur s’étaient barricadés dans le bus », se défend Douglass qui soutient que le plaignant s’est battu avec son chauffeur, lequel, il faut le préciser, est un homme chétif et de petite taille.
Poursuivant, il a fait savoir qu’au cours de la bagarre, le pare brise de son véhicule s’est cassé et il en a même acheté un autre à 60.000 francs avant de retirer sa plainte contre le plaignant.Issa Guèye a également abondé dans le même sens que son patron, affirmant que celui-ci est arrivé bien plus tard et que c’est lui-même qui se bagarrait avec le chauffeur de Ddd. Sur l’origine de la bagarre, il indique que le plaignant qui s’est permis de faire un demi-tour sur la route, a heurté sa voiture.Puis dit-il, Youssou Kébé est par la suite descendu du bus et s’est mis à proférer des injures et menaces qu’il ne pouvait supporter. Il ajoute que lorsque son vis-à-vis a voulu lui donner un coup, il a esquivé et c’est en ce moment là que le pare-à brise est cassé.
Il faut ajouter que les prévenus ont été déférés au parquet le 2 février dernier après un soit-transmis que le Procureur de la République a adressé le 14 octobre dernier aux éléments du Commissariat de police de Guédiawaye qui ont mené l’enquête.
8 Commentaires
Fassko
En Février, 2011 (13:36 PM)Mystiqueman
En Février, 2011 (13:37 PM)Ras
En Février, 2011 (13:41 PM)Aziz
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En Février, 2011 (04:03 AM)Participer à la Discussion