Ce monstre était à deux doigts de violer la fillette, venue lui servir à manger. Après une farouche lutte pour satisfaire son désir libidinal, sans succès. Car, effrayé par les cris stridents de la victime, le prédateur sexuel a pris peur, abandonnant sa proie. Celle-ci réussit à s’enfuir, et arrive chez elle, raconte sa mésaventure à ses parents. L’obsédé sexuel, la trentaine, fut interpellé. Lors du premier jugement, le tribunal des flagrants délits avait retenu à son encontre le délit de tentative de viol sur une fillette de 8 ans, et l’avait condamné à 2 ans ferme. Aujourd’hui, le prédateur fait appel, pour annulation ou réduction de la peine. En vain, car l’Avocat général Ndiaga Yade a requis la confirmation du premier jugement. Délibéré, le 25 avril prochain.
A la barre de la Cour d’appel, le condamné en Première instance, toute honte bue, « trompétait » comme s’il avait commis une banale affaire. Ce qui a conduit le président, à rappeler, fermement, au nommé Robert Thiam, qu’il n’est pas dans une soirée dansante. Le sieur Thiam fait marche arrière, présentant ses excuses, avant de poursuivre. « Je n’ai pas violé la fillette, sa maman et son copain ont ourdi un complot contre moi pour me mettre dans le pétrin », réfute-t-il. Ajoutant que, d’ailleurs, ils lui avaient proposé 100.000 francs, afin d’enterrer l’affaire ; ce qu’il a refusé… « Au commissariat, ils ont majoré le montant à 300.000 francs, je leur ai dit que je préfère mourir en prison que de payer cette somme », a-t-il argué. A la question de savoir s’il connaissait la fillette, Robert répond du tic au tac : « Je fréquentais la maman de la fillette depuis dix ans, je venais la trouver au bar où elle travaillait ». Avant d’ajouter que cette fillette lui avait apporté un « repas spécial » en guise de cadeau. L’Avocat général de lui rappeler également qu’il y a trois témoins qui ont confirmé les faits pour lesquels il est condamné. Mais sur ce point, Robert est resté muet. C’est dans ce climat d’émoi profond que le conseil du condamné, Me Ndoumbé Wane, s’est positionné pour défendre les intérêts de son client. Rappelant d’abord la date à laquelle son client a été jugé et condamné à une peine de 2 ans ferme, le 26 février 2010, par la Chambre des flagrants délits. « Je voudrais attirer l’attention de la Cour que mon client Robert n’a jamais reconnu les faits, il a toujours nié, depuis l’enquête préliminaire, jusqu’à la police, qu’il n’a jamais commis de viol sur cette fillette de 8 ans », a-t-il argué. Précisant qu’il y a une dame du nom de Rose Sarr, que son client avait cité comme témoin, et que le procureur lui-même avait contacté pour qu’elle puisse comparaître ; finalement, il semble qu’elle ait été menacée au point de ne pas venir. L’avocat de poursuivre que Robert a dit que le jour des faits, il était en compagnie de cette dame Sarr. Pour lui, cette peine ne correspond pas du tout à celle prévue par le Code de procédure pénale, à savoir dix ans ferme sans appel, pour un viol commis sur une fillette de 8 ans. Selon Me Wane, si le tribunal a condamné son client à une peine de deux ans ferme, c’est qu’il n’y a pas eu viol. Aussi, demandera-t-il à la Cour d’infirmer le premier jugement et de le relaxer, ou, tout au moins, de lui faire une application bienveillante de la loi. L’Avocat général Ndiaga Yade, après avoir insisté sur la culpabilité du sieur Thiam, « qui ne fait l’ombre d’aucun doute », a revisité de fond en comble les faits, avant de préciser que lors du premier jugement, le juge avait condamné Robert Thiam pour délit de tentative de viol. « Car, le viol proprement dit n’a pas eu lieu, il n’a pas pénétré, d’ailleurs, le condamné lui-même avait reconnu cela à la police. Je requiers la confirmation du premier jugement », a-t-il asséné. Il sera fixé sur son sort dès le 25 avril prochain.
3 Commentaires
Yarou
En Février, 2011 (17:25 PM)Bilal
En Février, 2011 (17:47 PM)Lindo
En Février, 2011 (18:23 PM)Participer à la Discussion