Le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Kane, a exposé, hier, à Dakar, aux missions diplomatiques et missions résidentes, les besoins du Sénégal pour financer divers programmes relatifs à la lutte contre les inondations, l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement en eau potable et en assainissement, et une gestion intégrée des ressources en eau. Ces besoins sont évalués à 319,510 milliards de FCfa.
Le Sénégal a besoin d’un financement de 319,510 milliards de FCfa pour exécuter plusieurs programmes de lutte contre les inondations, atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd) en matière d’eau potable et d’assainissement, et assurer une gestion intégrée de ses ressources en eau, a révélé, hier, à Dakar, le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Kane, au cours d’une réunion d’information avec les missions diplomatiques et missions résidentes. Cette rencontre est le prélude de la table ronde que le gouvernement organise, le 13 décembre prochain, à Dakar, sur ces questions. En demandant l’aide des partenaires, Amadou Kane leur a fait comprendre que le Sénégal est conscient du contexte économique international difficile et qui ne les épargne pas, « cependant, force est de reconnaître que le niveau de nos ressources budgétaires internes ne permettra pas d’apporter les réponses appropriées à ces questions d’extrême sensibilité », a-t-il ajouté. L’objectif d’atteinte des Omd en matière d’eau potable et d’assainissement nécessitera un financement de 250 milliards de FCfa, alors que le Programme décennal de lutte contre les inondations, phase d’urgence, aura besoin de 49,701 milliards de FCfa. Il faut 20,355.7 milliards de FCfa pour le Plan d’actions de gestion intégrée des ressources en eau (Pagire).
« Je voudrais vous demander d’être les interprètes du gouvernement du Sénégal auprès de vos pays et de vos institutions respectifs pour nous permettre de trouver ces ressources indispensables à l’amélioration du cadre et des conditions de vie de nos populations », a déclaré Amadou Kane, à l’endroit des partenaires. Abordant la question des inondations, le ministre de l’Economie et des Finances a rappelé l’engagement du président de la République « à y apporter des solutions définitives », d’une part, en donnant instruction au gouvernement d’élaborer un Programme décennal de lutte contre les inondations (Pdli), dont la phase d’urgence 2012-2013, d’un montant de 66,375 milliards, a été déjà validée en conseil présidentiel, le 19 septembre dernier. D’autre part, il y a la création d’un nouveau ministère chargé spécifiquement de l’aménagement des zones inondées, a ajouté Amadou Kane. Sur ce montant pour la phase d’urgence, le gouvernement dispose de 17 milliards de FCfa disponibles pour mettre en œuvre les différentes opérations programmées. Il reste maintenant à trouver les 49,74 milliards restants.
Espoir d’atteindre les Omd en eau potable
M. Kane estime, par ailleurs, que « l’espoir est permis » d’atteindre les Omd relatifs à l’eau potable, aussi bien en milieu urbain qu’en zone rurale, où 65 % de la population n’a pas un accès adéquat à un système d’assainissement. « Aussi, convient-il de combler toutes les synergies, en vue de combler le gap de financement du programme d’investissement du Programme d’eau potable et d’assainissement du millénaire (Pepam 2005-2015) » évalué à 250 milliards de FCfa. Pour résoudre les problèmes d’inondation, d’assainissement et d’accès à l’eau potable, a ajouté le ministre, il faut une gestion intégrée des ressources en eau tournant autour de trois grands axes. Il s’agit de l’amélioration des connaissances et des moyens de gestion des ressources en eau, la création d’un environnement favorable à l’application de l’approche Gestion intégrée des ressources en eau (Gire) par des réformes légales, organisationnelles et politiques. Mais aussi, il est nécessaire d’améliorer la communication, l’information, l’éducation et la sensibilisation sur les usages de l’eau, a estimé le ministre de l’Economie et des Finances. Selon M. Kane, le Sénégal a déjà mobilisé un financement d’un montant de 3,5 milliards de FCfa dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’actions élaboré à cet effet. Ce qui est largement en deçà des besoins identifiés, car le gap de financement à combler, pour respecter les prochaines échéances, est de l’ordre de 20,4 milliards de FCfa, a-t-il précisé.
4 Commentaires
Ss
En Décembre, 2012 (21:27 PM)Lyns
En Décembre, 2012 (21:27 PM)Jeudi
En Décembre, 2012 (22:07 PM)Waaw
En Décembre, 2012 (22:12 PM)Mais l'état y gagnerait en créant un milieu vivable d'un côté comme de l'autre. Nous aurons alors des lacs où il fera bon de s'y promener avec possibilités de culture; et les relogés auront mieux. Ce n'est pas parcequ'un autre président avait l'intention de créer une autre capitale qui n'a jamais eu lieu qu'un autre ne peut pas envisager tel projet. Je pose le problème en demandant aux techniciens une analyse réaliste.
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