Le Syndicat des inspectrices et inspecteurs de l’éducation nationale du Sénégal n’est pas d’accord avec le projet du président de la République de créer cent mille emplois dans l’éducation.Les inspecteurs de l’éducation y voient ‘un retour du quota sécuritaire’.
En rencontrant les enseignants qui soutiennent sa politique éducative en juillet dernier, aux Almadies, le président Wade avait émis l’idée de créer entre 70 mille et 100 mille emplois dans le domaine de l’éducation, à l’intention de ceux qui n’ont pas le baccalauréat. L’objectif à travers le recrutement de ces jeunes, dans le cadre du projet ‘pré-bac’, est de faire d’eux des ‘soutiens scolaires’ pour les enfants en difficulté. Depuis lors, aucun syndicat ne s’est prononcé sur cette idée présidentielle.
Hier, le Syndicat des inspectrices et inspecteurs de l’éducation nationale du Sénégal (Siens) est monté au créneau pour briser ce mutisme pour le moins consentant des syndicats d’enseignants. ‘Le Siens s’érige contre toute nouvelle forme de dévalorisation de la fonction enseignante. Nous ne voulons pas d’un retour au ‘quota sécuritaire’ qui a plus obéi à des intérêts politiques qu’à une volonté réelle de développer le système éducatif’, critique le secrétaire général du syndicat des inspecteurs de l’éducation, Samba Diakhaté.
A son avis, le gouvernement doit prendre avec beaucoup plus de précaution les questions éducatives, surtout en matière d’amélioration des rendements internes et de soutien scolaire. A ce propos, il recommande au gouvernement ‘d’ouvrir une large concertation’ avant toute mise en œuvre de ce projet ‘pré-bac’.
Se prononçant sur la transition Cm2-sixième, le Siens considère que des progrès significatifs ont été réalisés. Cela d’autant plus que ce taux est passé de 43,8 % en 2003 à 90,5 % en 2010/2011. D’où une évolution de 50 %. Toutefois, les inspecteurs de l’éducation réaffirment leur ancrage aux dispositions de la loi 2004-37 modifiant et complétant la loi d’orientation de l’éducation nationale qui stipule que ‘la scolarisation est obligatoire pour tous les enfants des deux sexes âgés de 6 à 16 ans’.
Mais, à leurs yeux, dans la mise en œuvre de l’obligation scolaire de seize ans, il manque des mesures d’accompagnement. C’est la raison pour laquelle, d’après eux, ‘ce qui est en train d’être fait, en réalité, n’est rien d’autre qu’une exclusion différée de nos enfants’. Par conséquent, le Siens, qui regroupe quelques 400 inspecteurs de l’éducation, en appelle à la création des conditions d’une prise en charge d’une éducation de qualité. Cela en articulant des curricula pour aller vers un curriculum du cycle fondamental, en réfléchissant sur les profils des apprenants pour mieux les orienter, en révisant la formation des enseignants et la construction et l’équipement des structures de gestion de l’éducation.
S’agissant de la création des Centres régionaux de formation des personnels de l’éducation (Crpe), Samba Diakhaté et ses camarades relèvent une cacophonie dans le décret créant et fixant les modalités de la formation des professeurs qui vient, d’après le texte, exclusivement de la Fastef. Ce que le syndicat des inspecteurs de l’enseignement ne comprend pas, c’est ‘l’implication de l’Université Gaston Berger’. C’est pourquoi, le Siens demande la révision du décret du 11 mai 2011.
Dans le même ordre d’idées, Samba Diakhaté et ses camarades, tout en reconnaissant au ministre son ‘pouvoir discrétionnaire’, dénoncent le comportement de Kalidou Diallo qui pourvoit à certains postes dans les Iden et les Ccrfpe, en dehors de toute ‘logique démocratique’. Alors que cela était un acquis des syndicats pour une gestion démocratique du personnel enseignant. En outre, le Siens fustige la ‘précipitation’ dans les actes nommant à des Crfe qui ‘n’existent pas encore’ et des ‘omissions’.
Par ailleurs, les inspecteurs, qui forment un corps d’élite dans le secteur de l’éducation, ont fustigé le manque de moyens logistiques dans certaines zones comme Sédhiou, Goudomp, Bounkiling, Saraya, Salémata, Kédougou, Guinguinéo, et la liste est loin d’être exhaustive. Enfin, le Siens demande le reclassement dans le corps des professeurs d’enseignement secondaire qui exercent depuis dix ans la fonction. ‘Cette situation sans précédent dans la fonction publique sénégalaise doit être corrigée sans délai. De tels retards ont fini de mettre tout le corps mal à l’aise avec des collègues qui sont obligés d’entrer en compétition lors des commissions de mutation avec leur grade de professeur’, déplore le secrétaire général du Siens.
14 Commentaires
Baye Dirra
En Octobre, 2011 (05:31 AM)Xuli Bett
En Octobre, 2011 (09:05 AM)_remise en cause de la gestion démocratique par les iden à travers les mouvements d'affectation et les critères d'affectation
_ l'opacité autour de la gestion des crédits alloués aux iden
_ les heures supplémentaires allouées aux inspecteurs dans les centres de formation alors qu'il ya des professeus plus qualilfiés pour cela
_ les conditions antidémocratiques de recrutement des initiateurs en qualité de professeur D'E.P.S
LES QUOTAS alloués aux iden dans le recrutement des volontaires
_la corruption des syndicalistes.
_l'exclusion systèmatique des instituteurs des sphères de décision et leur vassalisation mème quand ils sont plus qualifiés que les iden(comtabilité,bibliothèque,planification,informatique etc.....)
mettre fin à l'ére de l'iden sait tout ,fait tout dans l'enseignement, revenir au bon vieux système qui a fait les cadres de ce pays avec plus de responsabilités aux enseignants et exit les chasseurs de primes
Xeme
En Octobre, 2011 (10:56 AM)Alioune Fara
En Octobre, 2011 (14:01 PM)Je suis enseignant en service dans une IDEN et j'ai envie de vomir en lisant ce qu'ils disent.
Xapati
En Octobre, 2011 (14:02 PM)mettre fin dans l'opacité dans la gestion des crédits.
rendre lisible et visible les crédits alloués à l'éducation
pour un retour véritable dans la gestion démocratique avec l'implication des yndicalistes non corrompus. exclure les syndicalistes enfants commisionnaires des iden. publier le bulletin des crédits de l'iden
Moi
En Octobre, 2011 (15:03 PM)- gestion opaque : nous sommes prêts à acueillir n'importe quel audit. aucune peur à ce niveau. même s'il y a des brebis galeuses qui sont d'ailleurs nombreuses chez les enseignants.
- heures supplémentaires dans les EFI. CERTAINS PROFS ONT été retenus dans certaines régions. c'est la médiocrité totale. les élèves maîtres ne comprenaient rien du tout comment voulez vous former des enseignants de l'élémentaire en didactique des disciplines, en péda générale articulée à la psycho de l'enfant? nous pratiquons souvent ces enseignants. il n'y a que des activistes et non des compétents. comme doudou ngom l'avait dit: enseignants enseignez, inspecteurs inspectez. ne soyez pas jaloux, apprenez et faites le concours proba ou CREI pour devenir inspecteur. NB les 90% des inspecteurs sont titulaires de la maîtrise contrairement à ce que vous croyez.
Pensée-critique
En Octobre, 2011 (15:17 PM)Dembou
En Octobre, 2011 (15:41 PM)Ret
En Octobre, 2011 (18:20 PM)Diegeulou ci kadu yi
Wadioubakh
En Octobre, 2011 (19:21 PM)Abdoufara
En Octobre, 2011 (19:24 PM)Citizen 2
En Octobre, 2011 (19:47 PM)pourquoi les syndicats de l'enseignement ne s'insurgent-ils pas contre le retard des affectations des étudiants nou vellement diplomés de la FASTEF ? Décevant non ? C'est la démotivation chez ces jeunes qui voient le ministère de l'éducation les faire trainer rien que pour ne pas payer le mois d'Octobre. Presqu'une centaine de millions qui va s'évaporer vers le jardin privé de certains. TRISTE.
Seugnebi Guèye
En Octobre, 2011 (19:54 PM)Pensée-critique
En Octobre, 2011 (09:51 AM)Participer à la Discussion