Même s’il tombe en plein mois, le Ramadan est observé chez les musulmans sénégalais. Confrontées à toutes les difficultés, les populations font, contre mauvaise fortune, bon cœur.
Cette année, le mois de Ramadan arrive en plein creux du mois de juillet. Pourtant, les populations ne s’empêchent pas de l’observer minutieusement grâce à leur forte croyance. Elles s’en remettent au Bon Dieu. Ndella Sall (55 ans) est une vendeuse de légumes sur l’avenue Albert Sarraut. Pour cette quinquagénaire, le Ramadan est une prescription divine pour aider les musulmans. «Dieu dit : mange 11 mois et le 12è tu jeûnes», lance-t-elle. Ndella Sall indique que le Ramadan est un mois de bienfaisance. «C’est un mois durant lequel, tous les problèmes sont résolus une fois que tu observes le jeûne», dit-elle. N’étant pas fonctionnaire, donc, elle n’espère gagner sa vie que sur le commerce de légumes. Le Ramadan étant survenu en cette période de creux du mois, la commerçante compte minimiser ses désirs et se contenter de ce qu’elle a. D’ailleurs, l’occasion n’est pas, pour elle, de faire du festin. «Mon déjeuner est aussi sobre», confie-t-elle. En fin de journée, la dame renseigne qu’elle ne prend que du café Touba (une boisson composée de café aromatisé au poivre de Guinée ou piment noir).
Et arrivée à la maison, elle dîne. Tout d’un coup, surgit Khodia Dione, une quémandeuse. Elle se mêle à la conversation : «Même si tu n’as rien, tu jeûnes. Je mendie toute la journée. Pourtant, j’observe le jeûne», avoue-t-elle. Avant d’ajouter que le Ramadan, c’est une croyance en Dieu. Durant ce mois, elle souhaite qu’Allah Subhanahou Wa Ta’laa lui accepte son Ramadan. «Qu’il m’accorde avec mes enfants sa grâce ainsi qu’à tous les musulmans», prie-t-elle. Tandis que Khodia dandine sur son chemin de charité, Ndella s’affaire sur son étal de légumes. Plus loin, apparaît Cheikh Gaye, 46 ans, résidant à Rufisque. Il est déclarant en douane. Pour lui, le Ramadan fait partie des cinq piliers de l’islam. «Ce sont des symboles pour montrer que l’on est musulman», prévient-il.Cette période du ramadan ne gène guère le Rufisquois. Il ne se plaint pas. «Je rends grâce à Dieu, fait-il savoir. D’ailleurs, vous voyez : je fais mes courses», ajoute-t-il. Son seul souci, ce sont ses parents et ses voisins qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts. Il avance que si Allah Subhanahou Wa Ta’laa lui donne la santé, il jeûnera tout le mois. M. Gaye n’a pas l’habitude de formuler des vœux. «Arrivera ce qui doit arriver», dit-il. Cela dit, Cheikh Gaye ne compte pas changer ses habitudes contrairement à d’autres qui préparent essentiellement quelque chose pour le déjeuner. Il fera la rupture en famille avec du pain et du riz au dîner.
Cheikh Sadibou Touré (31 ans) ne partage pas cet avis. Il pense que même si le Ramadan survenait à la fin du mois, il y aurait toujours des difficultés. Chez lui, au Camp Abdou Diassé, les gens s’approvisionnent deux fois plus par rapport à la tendance habituelle. C’est pour, dit-il, préparer en quantité et améliorer la qualité des repas. En plus, il a l’impression que, actuellement, les prix des denrées alimentaires ont augmenté. Or, renchérit-il, c’est le contraire qui devait s’opérer. Le Ramadan, c’est, pour lui, quelque chose de très important pour les musulmans. «Il permet de nous rapprocher de l’islam, de nous purifier le corps», considère M. Touré. Il poursuit que c’est un mois béni pendant lequel les commerçants doivent faire des actes de bienfaisance. Durant ce mois, son souhait, c’est que qu’Allah aide le président Macky Sall à mieux faire son travail dans l’intérêt de tous les Sénégalais. Ndèye Fatou Diouf (24 ans) est loin de toutes ces préoccupations. Cette originaire du Baol ne va tout simplement pas jeûner durant le mois de Ramadan, car elle est «Yaay Faal». Pourtant, elle n’ignore rien de la place qu’Allah, Son Prophète et les musulmans confèrent à ce mois. «C’est un mois de l’islam, un moment de pureté, on doit le glorifier, martèle-t-elle. Chaque personne qui meurt se retrouve seule dans sa tombe», rajoute Ndèye Fatou. Seulement, son guide religieux Cheikh Ibra Fall a été affranchi de faire le Ramadan par le fondateur Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké. C’est la raison qui l’en empêche elle aussi. Cependant, elle compte faire des dons en dattes ou en argent aux jeûneurs.
7 Commentaires
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En Juillet, 2012 (20:00 PM)Gal Gal
En Juillet, 2012 (20:15 PM)Wérou Koor
En Juillet, 2012 (20:17 PM)Jeune Fille
En Juillet, 2012 (21:23 PM)@jeune Fille
En Juillet, 2012 (21:35 PM)Sos
En Juillet, 2012 (09:48 AM)Jo
En Juillet, 2012 (11:45 AM)De sources sûres ces prix ne sont pas totalement appliqués à OUAKAM du fait de la corruption des agents qui doivent faire le contrôle.
Il faut que l'Etat sévisse de la plus ferme des manières pour obliger ces indélicats à respecter la loi.
Remplacer ceux qui vont d'habitude à Ouakam pour les contrôles. Leur adjoindre des gendarmes ou des policiers.
C'est du n'importe quoi à OUAKAM concernant le prix du riz et du sucre.
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