Les autorités de la République et celles de Touba espèrent qu’avec le recensement de la population, le chiffre réel de la démographie de la cité religieuse sera enfin connu.
Touba reste un véritable mystère démographique. Prévu du 19 novembre au 9 décembre 2013, le recensement général de la population, de l’habitat et de l’agriculture communément appelé grand recensement de la population permettra de savoir réellement le poids démographique de la ville de Touba. C’est un espoir. Car, les données de la capitale du mouridisme n’ont jamais été escortées de statistiques fiables. Hier, un comité de sensibilisation et de mobilisation des acteurs a été présidé par le gouverneur de la région Mouhamadou Moustapha Ndao.
Pour ce recensement, à l’image des précédents, Touba est le casse-tête des autorités comme l’a reconnu Boye Traoré, Chef du service régional de la statistique et de la démographie. Il dit : «C’est la localité où on a plus de problèmes. Il nous faut 30 salles pour la formation des agents recenseurs parce qu’il y a 1075 districts de recensement. Ce qui est de loin supérieur à la région de Fatick et à celle de Kaffrine.»
Mamadou Moustapha Ndao, gouverneur de la région de Diourbel, rajoute une couche pour mesurer le manque de fiabilité des chiffres avancés. «C’est un problème. Souvent, on utilise des chiffres de population que les gens sur le terrain contestent. La santé par exemple, dit toujours que la population de Touba est sous-estimée. Quand il s’agit de faire une activité, les moyens ne suivent pas parce que c’est une population sous-estimée. Parfois, les résultats peuvent être très beaux parce que la cible est sous-estimée. On a besoin d’avoir le bon chiffre pour Touba. Maintenant, il y a les préparatifs du magal qui auront lieu durant cette période», dévoile-t-il.
La proximité du mal accentue les craintes de se retrouver avec un recensement biaisé par l’afflux massif des fidèles dans la ville sainte. «Il faut qu’on tienne compte de l’événement. Il ne faudrait pas qu’on ait des billets et qu’on se retrouve à nouveau avec des chiffres qui ne sont pas bons. Les recensements se font tous les dix ans. Si nous n’avons pas de bons chiffres cette année, nous allons toujours traîner ce problème pendant dix ans. Il faudrait une bonne fois pour toute résoudre ce problème. Il faudra recenser Touba comme il se doit parce que c’est capital et stratégique», conseille fortement le gouverneur.
Evidemment, la tâche se complique aussi par d’autres facteurs d’ordre sociétal comme la superstition. El hadji Yade, chef du service régional de l’Elevage, est convaincu que ces comportements faussent aussi les recensements. «Il faut une bonne communication à ce niveau en direction des éleveurs et les malentendus seront levés», avance M. Yade.
Cette année, le recensement va mobiliser environ 10 milliards de Fcfa et un matériel sophistiqué. Au total, 2153 agents recenseurs seront dispersés dans toute la région sous la supervision de 76 personnes. Dans l’arrondissement de Ndame où est située la communauté rurale de Touba Mosquée, l’on recense 1109 dont 1075 chargés exclusivement d’évaluer la démographie de la cité religieuse de Touba.
4 Commentaires
Di
En Septembre, 2013 (19:34 PM)Yakar Serigne Touba Rek
En Septembre, 2013 (02:15 AM)Alphaone
En Septembre, 2013 (07:37 AM)Le_senegalais__
En Septembre, 2013 (10:13 AM)c'est un véritable problème cette ville pas d’hygiène, aimer la facilité...
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