L’Assemblée générale de l’Union des conseils économiques et sociaux et institutions similaires d’Afrique (Ucesa), qui a duré 3 jours, a été une tribune pour échanger sur la question de l’insertion professionnelle des jeunes. Comme toujours, l’inadéquation du système éducatif avec les besoins du marché du travail a été pointée du doigt. Aux yeux de l’assistance, il est nécessaire de travailler sur un programme pour résoudre cette question.
Les pays africains souffrent presque des mêmes maux en ce qui concerne la gestion de l’emploi des jeunes. Ce constat de l’Union des conseils économiques et sociaux et institutions similaires d’Afrique (Ucesa) met en lumière les alertes de tous les spécialistes de cette question qui l’assimilent à une bombe à retardement.
Réunis à Dakar depuis deux jours autour du thème «Quel système éducatif pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes en Afrique ?», les Etats membres de cette organisation ont mis en exergue l’inadéquation entre la formation et le profil de l’emploi dans le marché africain. D’où, d’après les participants à cette rencontre, la nécessité de revoir le système éducatif des pays africains dans le but de trouver des solutions pour l’emploi des jeunes. Selon Aminata Tall, présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese), qui assure aussi la présidence de l’Ucesa, il faut adapter la formation aux besoins du marché du travail. «Les propositions sont là, elles existent : il s’agit de mettre l’accent sur la formation qualifiante et c’est là que le bât blesse dans beaucoup de pays africains. Il y a aussi des contraintes liées aux partenaires qui privilégient des secteurs de développement au détriment d’autres alors qu’on n’a pas toujours les mêmes critères d’appréciation et les mêmes besoins», a-t-elle souligné.
Prenant l’exemple de l’agriculture, Aminata Tall a proposé qu’on fasse en sorte qu’elle puisse constituer un espace attractif. De la même manière, la présidente du Cese a aussi déploré la non-évolution des programmes éducatifs. «Les chercheurs travaillent dessus, les autorités administratives font faire des études de la même manière. Il y a aussi des bases de données sur les ressources. Il faut juste les appliquer et pour les appliquer il faut des moyens», a-t-elle ajouté.
Pour corriger l’inadéquation entre le système éducatif avec le profil de l’emploi, Aminata Tall soutient que l’Ucesa «ne peut pas donner une solution miracle pour régler ce problème». Elle reste néanmoins persuader que la solution passe par la mise en œuvre d’un programme adapté aux réalités des pays africains. «Il faudra y impliquer les partenaires public-privé, gérer les problèmes d’apprentissage, orienter les investissements dans l’éducation. Ce sont des problèmes de planification qui se posent et qui constituent des handicaps. Les gouvernants et les espaces que nous créons ont conscience de ces difficultés que nous vivons pour proposer des solutions. Le système éducatif est à la base de tout développement», a-t-elle ajouté.
1 Commentaires
Anonyme
En Mai, 2015 (12:27 PM)Participer à la Discussion