Le président de la Fédération des personnes handicapées de Saint-Louis, Demba Ba, a déploré vendredi l’absence dans cette région de structures de prise en charge des malades mentaux, signalant qu’il ne se passe pas un mois sans qu’il ne soit saisi d’un cas nécessitant une évacuation vers un centre psychiatrique.
Face à cette situation, l’érection d’un centre psychiatrique dans la région et la prise en charge par l’Etat des frais d’internement des patients condamnés souvent à l’errance, à la déperdition, voire à la disparition pourraient être un palliatif, a estimé M. Ba.
Il intervenait au cours d’un atelier d’information et de mise à niveau du cadre de concertation sur la promotion et la protection des personnes handicapées.
Il a à cette occasion déploré l’insuffisance des structures d’appareillages et d’orthopédie dans la zone nord.
Cette situation oblige les patients à effectuer des déplacements de plus de 300 km jusqu’à Saint-Louis où se trouve l’unique centre spécialisé dans ce domaine pour de simples réparations.
Selon M. Ba, ce centre qui se trouve à l’hôpital pose également des problèmes d’accessibilité aux personnes vivant avec un handicap, sans compter son dénuement qui compromet une bonne prise en charge des cas notés.
Pour M. Ba, le défi qui se pose n’est pas celui des textes, car le Sénégal a ratifié toutes les conventions liées aux droits des handicapées, mais plutôt celui de l’application de l’arrêté de la carte d’égalité des chances.
Les personnes handicapées souffrent également de discriminations multiples dans les domaines sportifs, souligne leur président.
Il a regretté que pour les 10 km de Saint-Louis, la récompense offerte pour les personnes vivant avec un handicap est de 25 000 francs CFA, là où le premier chez les valides a touché 1 500 000.
‘’Pour cette année, avant de nous engager, il faut qu’on ait une idée du gain’’, a prévenu M. Ba, notant que rien que pour la préparation, ‘’on avait dépensé 200 000 F pour remettre les appareils en fonction, acheter des tee-shirts, etc.’’.
Quant au directeur national de l’action sociale, Cheikh Ndiaye, il s’est félicité de la tenue de l’atelier dont le but est d’harmoniser les positions en vue de la mise en oeuvre du Programme de réhabilitation à base communautaire, mis en place par les nouvelles autorités.
Ce programme va mettre fin à l’assistanat au profit de l’autonomie, indique M. Ndiaye, annonçant, entre autres, l’avènement de projets et l’enrôlement des personnes handicapées dans des mutuelles pour leur prise en charge médicale.
5 Commentaires
Diakhoumpa
En Septembre, 2013 (19:53 PM)Atypico
En Septembre, 2013 (21:30 PM)Ouest Africain
En Septembre, 2013 (21:53 PM)C'est honteux qu'on ne puisse même pas prendre en charge nos frères et sœurs atteints de maladies mentales. Pourquoi laisse-t-on ces malades trainés dans les rues et se nourrir dans les ordures? Le gouvernement doit immédiatement prendre des mesures pour interner les malades mentaux qui errent dans les rues.
A+
Doffe
En Septembre, 2013 (05:14 AM)N'goné Latyr
En Septembre, 2013 (11:33 AM)L'état a l'obligation de prendre en charge tous les malades mentaux qui errent dans les villes de Dakar et les régions. Nous devons construire d'autres centres spécialisés dans ce domaine pour la prise en charge médicale de cette catégorie de la population. Beaucoup de jeunes sous l'emprise de la drogue sont devenus fous à lier et représentent une menace réelle pour notre société, les causes sont multiples : la drogue, des problèmes de famille, la pauvreté, des problèmes de couple, etc...
Merci,
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