Les grossesses et mariages précoces, principaux obstacles D’après une étude publiée par le Forum des éducatrices africaines (Fawe) sur la scolarisation des filles dans les régions de Ziguinchor et Sédhiou, les obstacles au maintien de ces dernières à l’école sont liés aux mariages et aux grossesses précoces, entre autres violences basées sur le genre.
Le Forum des éducatrices africaines (Fawe), en partenariat avec Equal Measures 2030, a réalisé une étude dans les régions de Ziguinchor et Sédhiou. Laquelle a porté sur la situation des violences basées sur le genre dans ces académies et sur le niveau de mise en œuvre de la lettre circulaire sur la gestion des grossesses en milieu scolaire et de la loi sur l’obligation scolaire de 10 ans.
Selon Ndèye Oumou Khaïry Sall Diouf, consultante et réalisatrice de l’étude, les principaux obstacles au maintien des filles à l’école sont les mariages et les grossesses précoces, la pauvreté des familles, les travaux domestiques, etc. D’après cette étude qui a concerné 13 collèges et lycées et plus de 800 personnes, 77 % des élèves interrogés méconnaissent ces textes.
Aussi, 42 % des professeurs interviewés disent ne pas être au courant de la loi sur l’obligation scolaire. « Il faut vulgariser ces textes à la base et sensibiliser les acteurs pour leur mise en application. Même à l’école, la répartition sexiste réapparait au niveau de la distribution des tâches confiées aux élèves », a souligné Mme Diouf.
L’étude a également montré que les filles sont confrontées à de nombreuses difficultés et que celles qui tombent enceintes refusent de revenir à l’école malgré la circulaire sur la gestion des grossesses dans le milieu scolaire qui les autorise à poursuivre les études. « Ces filles abandonnent d’elles-mêmes, car elles ont peur d’être stigmatisées à l’école ou bien la famille est souvent vulnérable économiquement et n’a pas les moyens de trouver quelqu’un pour s’occuper du bébé », a constaté la consultante.
Poursuivant la présentation, Ndèye Oumou Khaïry Sall Diouf a renseigné que la distance entre les domiciles des jeunes filles et l’école est longue ; ce qui conduit aux placements intrafamiliaux, c’est-à- dire la confier à une autre famille. « Cela cause d’énormes difficultés aux filles qui sont pratiquement chargées d’effectuer toutes les tâches domestiques dans ces maisons où elles sont souvent victimes d’agressions sexuelles de la part du tuteur ou de l’entourage », a-telle relevé, estimant que cela augmente leur taux de redoublement et d’abandon.
L’étude a ainsi recommandé au ministère de l’Education nationale d’intégrer l’approche genre dans les curricula et de mettre en place, dans les écoles, des cellules de veille et d’alerte contre les violences faites aux filles. Alison Holder, directrice d’Equal Measures 30, a insisté sur l’importance de la mobilisation des données dans ces régions pour engager le plaidoyer contre les violences basées sur le genre.
5 Commentaires
Anonyme
En Juin, 2018 (11:24 AM)Anonyme
En Juin, 2018 (11:34 AM)Anonyme
En Juin, 2018 (12:29 PM)l'obligation scolaire .....autant de violence sexuelle sur des gamines dans un pays qui se veut émergeant ! ce pays à des siecles de retard dans les mentalités : no futur !!!!
Anonyme
En Juin, 2018 (13:51 PM)Anonyme
En Juin, 2018 (23:44 PM)Participer à la Discussion