Sédhiou : La commune de Dianah Malary veut accéder au courant continu

La nouvelle commune de Dianah Malary issue du dernier découpage administratif de la région de Sédhiou peine à se moderniser. Le plus grand mur de lamentation des populations citadines demeure l’accès à l’électricité. La localité dispose certes d’une centrale mais qui ne fonctionne que 6 heures par jour, soit de 19 h à 1 h. Selon le gérant, Malang Kéba Dramé, les deux groupes, dont l’un est en panne d’ailleurs, ne peuvent pas fonctionner à plein temps, faute de moyens.

 « Il nous faut 35 litres de carburant toutes les 6 heures », a dit le gérant qui explique que « la centrale fonctionne à perte, faute d’abonnés qui puissent supporter le poids des charges fixes ».Selon Malang Kéba Dramé, moins les clients sont nombreux, moins les recettes sont importantes. « Nous n’avons pas opté pour le système des compteurs car le mal serait plus grave mais plutôt pour celui des niveaux de consommation», a-t-il expliqué.

Les clients du niveau 1 avec cinq ampoules (5) au plus et un ventilateur, payent une caution de huit mille francs (8.000) et des factures mensuelles de quatre mille six cents soixante francs (4.660). Ceux du niveau 2, avec sept (7) ampoules au plus et une télévision, ont une caution de quinze mille (15.000) et des factures mensuelles de huit mille six cents (8.600). 

Enfin la troisième catégorie d’abonnés, dit niveau 3 avec un maximum de 13 ampoules et deux (2) prises, payent une caution de vingt six mille francs (26.000) et des factures mensuelles de quinze mille (15.000).Un travail de fourmi pour Malang Kéba Dramé qui, quotidiennement, par des visites surprises, doit contrôler si les abonnés se conforment aux règles d’utilisation des niveaux. 

Pour l’amélioration de son salaire et des conditions de vie et de travail des usagers, le gérant souhaite l’implication des autorités étatiques. Il veut que les charges de la centrale, léguée aux populations par le groupement sénégalais pour l’électrification rurale et de maintenance (Gserm) et l’agence pour l’électrification rurale (Aser) Gserm/Aser, soient subventionnées ou que la centrale soit remplacée par le courant continu.