Les premiers chiffres portant sur les violences faites aux femmes qui ressortent de l'action éducative en milieu ouvert (Aemo) de l'association le Gabou, de la Rencontre africaine pour les droits de l'homme (Raddho) sont alarmants. C'est dans l'optique d'endiguer le mal, qu'une boutique des droits a été ouverte à Sédhiou par le Projet d'appui à la stratégie nationale pour l'équité et l'égalité de genre (Pasneeg).
Pour les besoins de son fonctionnement, l'antenne régionale de la Raddho a initié deux jours de formations à l'intention des leaders d'opinion, relais communautaires pour en faire des para-juristes dans leur communauté. Outillés en droit, ils devront jouer un rôle de prévention dans la lutte contre les violences faites au genre, contre l'atteinte des droits des personnes et contre les mariages et grossesses précoces.
Selon François Daour Guèye, expert genre du Pasneeg, cette boutique des droits, à la tête de laquelle se trouve une juriste, aura pour principales missions de conseiller ceux dont les droits ont été bafoués, de les orienter vers des structures appropriées ou de les encadrer au besoin.
Entre autres missions, poursuit-il, la boutique des droits fera un accompagnement juridique et psycho-social à travers les organes spécialisés. Mais elle, pourra aussi, servir de lieux d'hébergement et aidera à la réinsertion économique des victimes.
Pour Ramata Oumar Sall, coordonnatrice des boutiques de droits de l'association des juristes sénégalais (Ajs), "La boutique de droits", en tant que label de l'Ajs, qui œuvre pour la promotion et la protection des droits des femmes et des enfants, fait un accompagnement juridique (droit de la famille, au travail, au foncier, droit et bail commercial) et judiciaire (rédactions de requête d'introduction d'instance et de conclusion de justice).
Ces boutiques de droit vont non seulement rendre la justice accessible mais gratuite pour soutenir les couches défavorisées, a-t-elle expliquée.
Boubacar Gano, coordonnateur de l'antenne régionale de la Raddho et organisateur de la session de formation, souligne que l'organisation entend recruter une juriste et accompagner les formations et la dissémination des para-juristes dans la région.
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Anonyme
En Mars, 2018 (08:48 AM)Participer à la Discussion