Serigne Moustapha Sy, responsable moral des Moustarchidines wal moustarchidaty, est revenu, hier, sur la question orale abordée par le député Abdoulaye Babou, concernant les «milices» de certains chefs religieux. Et selon le marabout, «personne ne peut l’empêcher d’avoir ses hommes pour assurer sa sécurité».
La réponse apportée par le ministre de l’Intérieur, Me Ousmane Ngom, lors de la question orale à l’Assemblée nationale, relative à la suppression des «milices» dont se sont dotés certains chefs religieux, n’est pas du goût de Serigne Moustapha Sy, responsable moral du mouvement des Moustarchidines wal moustarchidaty. Le marabout qui a un staff chargé de sa sécurité, comme en dispose également le marabout politicien Serigne Modou Kara, dit «non» à Me Ousmane Ngom. «J’ai entendu Me Ousmane Ngom parler à l’Assemblée nationale de la suppression de nos groupes de sécurité. Mais, je peux vous dire que personne ne peut nous empêcher d’avoir nos éléments pour assurer notre sécurité», a dit Moustapha Sy. Et de poursuivre : «nous ne pouvons pas compter sur leurs éléments pour notre sécurité. Parce que même s’ils (les autorités), mettent à notre disposition des éléments, ils leur demandent chaque jour un rapport. Cela prouve qu’ils cherchent autre chose». Il s’y ajoute que, constate le chef de file des Moustarchidines, «quand il y a un événement, ils envoient leurs logistiques ailleurs en nous laissant en rade, mais à l’approche des élections, ils changent de stratégie». Pour preuve, dit-il, «ils (les autorités), viennent de nous envoyer un groupe électrogène pour la première fois. Alors que nous tenons l’Université du ramadan depuis des années». Et puis, s’interroge-t-il, «qui leur a dit que nous n’avons pas de groupe électrogène ?» Dans cette même optique, le marabout souligne que celui qui habite le Palais d’un pays doit savoir «qu’il n’est qu’un simple locataire». Comme, dit-il, «l’écrivent souvent les journalistes quand ils veulent parler du président de la République». Mais, il remarque que «ces hommes oublient souvent qu’ils sont des locataires». Serigne Moustapha Sy qui a récemment emprunté quelques artères de la capitale, dit avoir lu des mots pas du tout appropriés sur les murs de la ville. «Comment peut-on écrire «daure daurate» sur un mur pour proférer des menaces à quelqu’un», cite-t-il en guise d’exemple. Alors que, rappelle-t-il à l’assistance, Serigne Mbaye Dondé rappelait souvent, comme on dit, qu’on ne tire pas sur une ambulance.
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