La culture du coton se porte bien dans la région de Tambacounda (Est), où la production devrait atteindre 35.000 tonnes cette année, selon Goulé Guèye de la Société de développement et des fibres textiles du Sénégal (SODEFITEX)."La production de cette année va tourner autour de 35.000 tonnes. Ce qui fera une tonne à l’hectare, parce que les superficies emblavées et validées sont estimées à 35.000 hectares", a dit M. Guèye, responsable des méthodes et techniques d'agriculture à la SODEFITEX.
Il participait à une récente visite dans le monde rural, à l'initiative du ministère sénégalais de l'Agriculture et de l'Equipement rural, et de la Banque mondiale. Cette visite rentre dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO). Le PPAAO est un programme de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO, 15 pays). Il est tiré du programme agricole du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD). Des chercheurs de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), des représentants du Conseil ouest et centre-africain pour le développement agricole (CORAF, 22 pays), de l’Agence nationale de conseil agricole et rural (ANCAR) du Sénégal et du Fonds national de recherches agricoles et agroalimentaires (FNRAA) ont participé à la visite.
L'Institut de technologie alimentaire (ITA) du Sénégal et des organisations paysannes du pays étaient aussi représentés. A l’étape de la station d’expérimentation de Koussanar, qui est une antenne représentative de la zone nord du bassin cotonnier sénégalais, Goulé Guèye a mis en relief le bon comportement des cultures cotonnières. "Actuellement, la culture du coton se porte très bien. Durant ces dernières années, on avait des problèmes liés à la faiblesse des prix, mais aussi des difficultés relatives à la pluviométrie, ce qui faisait que les rendements étaient très faibles. Mais depuis deux ans, la tendance est positive", a-t-il signalé. "Nous avons procédé à des activités de sensibilisation, à l’intention des producteurs, et lutté contre les trafiquants d’intrants. Des intermédiaires avaient l’habitude de faire main basse sur les intrants agricoles destinés à la culture du coton", a affirmé M. Guèye. Le bon comportement des cultures dans le bassin cotonnier du Nord lui rappelle une époque où la coton-culture rapportait beaucoup. "C’est en 1992 que nous avons eu notre production record de 50.000 tonnes. A l’époque, nous organisions à Tambacounda les +fêtes du coton+ pour célébrer ces productions record. Depuis quelques années, nous n’avons pas organisé ces fêtes, mais nous comptons les rééditer à l'avenir", a-t-il dit.
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