Environ mille femmes enceintes ont été victimes des inondations en 2013 dans le département de Mbour (ouest), précisément dans les localités de Thiadiaye, de Joal-Fadiouth et de Mbour, a révélé mardi le professeur Papa Ndiaye de la Faculté de médecine préventive et de santé publique de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.''La saison des pluies au Sénégal n’est pas encore terminée et les prévisions donnent des tendances pluviométriques importantes au cours des mois de septembre et d’octobre'', a-t-il dit, à l’occasion du lancement officiel de la session de formation des prestataires de santé de la reproduction. Cette activité entre dans le cadre de l’appui que le Fonds des nations unies pour la population (FNUAP)) apporte au gouvernement du Sénégal dans la prise en charge des populations victimes des inondations de 2013, avec comme objectif principal de renforcer leurs compétences sur le Dispositif minimum d’urgence (DMU).
En effet, des pluies exceptionnelles, avec des cumuls journaliers dépassant souvent les 100 mm par endroit, ont été observées au courant du week-end du 31 août au 1er septembre 2013. Les régions les plus affectées sont Dakar, Thiès, Kaffrine, Saint-Louis, Kaolack, Ziguinchor, Kédougou, Fatick, Sédhiou, avec un total provisoire de 24.615 familles et 163.212 personnes affectées, 23240 personnes déplacées. ''Parmi les déplacés, on estime 5965enceintes et allaitantes. ‘’Sur les 14 régions du Sénégal, seule cinq sont épargnées, pour le moment, par les inondations’’, a précisé Ahmidou Thiam, point focal humanitaire au bureau du FNUAP à Dakar. Les femmes enceintes et/ou allaitantes sont estimées à 4.501 soit une moyenne de naissances attendues au cours des trois mois de l’hivernage de 1.125 dont 5% se termineront par des césariennes (56). ‘’L'ampleur des inondations à venir et la mobilité professionnelle des sages-femmes formées l'année passée nécessitent le renforcement et la décentralisation de la formation au-delà de nos régions d'intervention. A cela s'ajoute l'implication des services régionaux en charge des violences basées sur le genre (VBG) et de la jeunesse dans la formation DMU/VBG’’, a dit le professeur Thiam.
Les prestataires ciblés par la formation sont des sages-femmes, des gynécologues, des inspecteurs de la jeunesse et des chargés de lutte contre les VBG dont le travail quotidien consiste en la prévention et la prise en charge, notamment des femmes enceintes, l’assistance aux accouchements simples et compliqués et des victimes de VBG. ‘’Nous voulons les amener à mieux prendre en compte les questions relatives à la santé sexuelle et reproductive dans la prise en charge globale des problèmes de santé en situation de crise. C’est pour attirer leur attention sur le fait qu’il y a un grand paquet global qui concerne la santé’’, a insisté le professeur Papa Ndiaye.
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Fall
En Octobre, 2013 (07:18 AM)Participer à la Discussion