Le personnel de la Brigade spéciale du Coud (Centre des œuvres universitaires de Dakar) a déserté son lieu de travail, le lundi 10 avril dernier, un jour ouvrable. Les étudiants, qui s’étaient présentés en masse devant les bureaux de cette brigade, ont fait vite et de manière désespérée de rebrousser chemin. Le chef de la brigade, qui est apparu plus tard devant une dizaine d’étudiants qui avaient traîné le pas dans les lieux, a servi comme motifs : « Le personnel n’est venu au travail à cause du manque de véhicules de transports en commun » et de nombreuses « permissions administratives pour des raisons du Gamou». Des motifs très peu convaincants pour ne pas dire irrecevables aux yeux des étudiants qui avaient des urgences.
« Les gens (Ndlr : le personnel de la brigade spéciale du Coud (Centre des œuvres universitaires de Dakar) ne se sont pas présentés à leur lieu de travail le lundi dernier faute de véhicules de transport. » Du moins c’est ce qu’a déclaré le même jour le chef de la Brigade spéciale du Coud, devant la dizaine d’étudiants qui faisaient le pied de grue devant sa porte, venus pour faire légaliser quelques documents. Il faisait 10 h environ. De surcroît, un jour ouvrable.
Dès avant 9 h 30mn, comme il est de coutume devant ce service, les étudiants avaient déjà formé une longue queue dans l’attente chacun d’une légalisation d’un document. Dès l’annonce de la nouvelle, la plupart d’entre ont quitté les lieux sans attendre des explications ou pour avoir un interlocuteur qui se fera beaucoup plus précis.
Les propos du chef de la brigade spéciale du Coud qui n’étaient pas très convaincants, au regard des étudiants, a provoqué chez eux un sentiment de révolte. Et la grogne ne s’est pas fait attendre : « Ces gens se moquent de nous », ont-ils clamé en choeur.
« Si effectivement ce sont les véhicules de transport qui manquent comment avons-nous fait pour venir à l’université ? » Se sont demandés certains.
Il aura suffi de jeter un coup d’œil, pas très loin, pour se rendre compte que nombreux sont les étudiants qui étaient présents ce jour-là à l’université. En plus, les véhicules circulaient comme à l’ordinaire sur l’avenue Cheikh Anta Diop.
A la question de savoir pourquoi le service minimum n’est pas assuré par ce service, le chef de la brigade ne s’est pas fait très loquace : « Dans la mesure du possible ! » Et d’ajouter par ailleurs que la cause est liée aux demandes de permission déposées à la pelle par son personnel. Ce qu’il ne pouvait pas du reste refuser, le Gamou oblige.
Les étudiants très surpris par ces explications rétorquent que « tout le personnel du service ne peut pas tout de même bénéficier de permission en même temps. Prend-on alors les Etudiants pour d’éternels dupes ? »
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