VIOL COMMIS SUR UNE FILLE DE 13 ANS À GRAND-YOFF : B. Mbengue avoue, mais soutient qu'il a été provoqué et violé par sa victime

Un violeur qui crie au viol. C'est la rocambolesque affaire de moeurs instruite par les limiers du poste de police de Grand-Yoff. Interpellé, le mis en cause Babacar Mbengue a reconnu les actes sexuels entretenus avec sa victime, B. Niang, mineure de 13 ans. Mais pour sa défense, il a soutenu sans convaincre avoir été provoqué et violé par celle-ci. Il a été placé sous mandat de dépôt, hier.

Que ne servirait pas un mis en cause d'un fait délictuel pour ne pas être retenu dans les liens de la prévention ? La parfaite réponse à cette interrogation a été apportée le 11 novembre dernier par Babacar Mbengue, accusé de viol commis sur une mineure âgée de 13 ans. Face aux limiers du poste de Grand-Yoff, il avait reconnu sans ambages les faits à lui reprochés, non sans laisser entendre qu'il avait été provoqué puis violé par la mineure en question. Cependant, pour mieux comprendre cette affaire, revenons sur les instants qui ont précédé ce viol. Des sources bien au fait de cette affaire ont indiqué que la victime B. Niang, 13 ans, vit au 2e étage du même immeuble que le prévenu qui, lui, crèche au rez-de-chaussée. Ainsi, le jour des faits, le 7 novembre dernier, il avait été remarqué pour ses va-et-vient incessants au niveau du 2e étage où se trouvaient B. Niang et sa grand-mère F. Diop. C'est sur ces entrefaites que B. Niang s'était à un certain moment rendue dans les toilettes et en est ressortie en refaisant son pagne. Une scène qui n'a pas échappé à Babacar Mbengue qui a marqué un temps d'arrêt pour fixer son regard sur le postérieur de la mineure qui ne portait pas de slip. Ce qui a certainement contribué à une montée d'adrénaline chez Babacar Mbengue, qui continuait à lorgner le pagne de B. Niang, ignorant qu'il était observé par la grand-mère de celle-ci. Intriguée par cette attitude de B. Mbengue, F. Diop, la grand-mère de la victime s'est empressée de demander à B. Niang d'aller chercher sa soeur de 11 ans qui se trouvait au rez-de-chaussée, histoire de l'éloigner du danger que constituait à ses yeux Babacar Mbengue. Seulement, elle était loin de s'imaginer qu'elle envoyait B. Niang «dans la gueule du loup» qu'elle craignant tant. En effet, alors que B. Niang avait à peine fini de dévorer les escaliers pour retrouver sa petite-soeur au rez-de-chaussée, B. Mbengue, 18 ans, l'y a abordée et entraînée dans sa chambre sise à moins d'un mètre, en la bâillonnant d'un chiffon, avant de la violer. F. Diop qui attendait le retour de B. Niang en compagnie de sa petite-soeur sera alertée par les cris de détresse de B. Niang, qui lui a par la suite narré sa mésaventure. Elle est alors conduite auprès du gynécologue de Nabil Choucair qui a conclu à «une vulve souillée de sang et à une déchirure de la fourchette vulvaire». Munie de ce document F. Diop a saisi les hommes du commissaire Daouda Bodian qui ont interpellé le mis en cause, lequel a reconnu avoir couché avec la mineure. Seulement, il a tenu à expliciter les circonstances, révélant que c'est lors du combat de lutte Papa Sow-Tonnerre qu'il a été hélé par B. Niang qui lui a demandé de venir répondre. Lorsqu'il est sorti, B. Niang l'a entraîné dans sa chambre à lui, soutient-il. Là, il indique qu'elle s'est mise à lui faire des avances, avant de finir par se coucher sur lui en lui faisant des caresses. Il n'a pu résister, surtout que celle-ci, n'avait pas porté de slip, indique t-il. Aussi, il a confessé que n'ayant pu contrôler sa libido, il est passé à l'acte. Très prolixe, il a souligné avoir été interrompu dans ses manoeuvres par les cris de B. Niang. Une version qui n'a pas convaincu les limiers qui l'ont déféré hier au parquet où il a été inculpé et placés sous mandat de dépôt.