DIFFICULTES ET PERTURBATIONS DANS LA TANIERE : " Un sabotage " qui risque de coûter cher

La très belle victoire des Lions ce mercredi face au Sily national de Guinée ( 3 à 0) a été entachée par  des difficultés en amont qui ont pour noms retards dans le paiement des primes et titres de transport, menace d’expulsion de l’hôtel  pour cause de non paiement de dettes qui datent de plus de 5 ans, manque de respect et de considérations au staff …. bref tout un arsenal de considérations graves de nature à faire croire à «  du sabotage simplement ».  Au moment où le Sénégal commence à y croire. Footbalistiquement parlant. On a souvent tendance à dire que le Sénégal est un pays de paradoxes. Car il n’est pas rare de voir des autorités qui font ou prônent quelque chose  tout en développant le contraire.

Dans tous les domaines de la vie active,  cela semble se vérifier. Mais ce qui est en train de se passer avec la sélection nationale de football semble dépasser les bornes. Après avoir rêvé en y ayant cru pendant très longtemps avec la génération spontanée de 2002 sans jamais assouvir notre soif de victoires ou de trophées sur le continent, le football sénégalais qui a profité de sa mise en éveil due à son élimination de la Can 2010, a recommencé à rebâtir la discipline. Sans de gros états généraux, mais par une prise de conscience claire, nette et précise, le ton était donné. Le Sénégal  devait changer ses méthodes de gestion du football aussi bien pour les sélections que pour ses clubs,  pour gagner.

Ce qui a donné lieu à la fameuse reconstruction. Un concept plein et chargé qui a redonné un élan à la discipline. Ceci par un championnat de Ligue 1 que l’on veut professionnaliser de plus en plus. Même si çà pèche encore par ci et par là.

Mais surtout par une redynamisation des nos sélections nationales avec plus d’ardeur et de rigueur dans leurs gestions. Il fallait oublier le passé. Balayer les mauvaises habitudes. Changer de comportements. Mais chasser le naturel, il revient au galop.

Au Sénégal,  on ne semble pas comprendre que l’évolution ou l’envol d’un football, d’une sélection nationale, exige une certaine dose de réalisme et de considérations. « Les 72 heures d’enfer  des Lions avant de faire face à la Guinée Mercredi » comme l’appelle le sélectionneur national Amara Traoré est là pour le confirmer.

Les Lions qui avaient juste besoin du minimum ont été « oubliés » par des autorités plus préoccupées à « jubiler dans la loge officielle » quand ces mêmes Lions marquent, que de savoir comment ils ont vécu la nuit ou les heures précédentes en termes de conditions.

Mauvais hébergement  loin de leur standing, non paiement de primes deux mois après un match joué à Paris,  menace d’expulsion…tout cela apparait comme du sabotage. Et Amara Traoré n’a pas eu froid aux yeux pour le dénoncer. A juste raison. Si l’équipe avait perdu tout le tort lui serait jeté et personne ne se serait préoccupé de ces « difficultés en question ».

On est au Sénégal.  Mais plus grave encore ces faits là qu’on croyait oublier à jamais pour la sélection sont encore là vivaces.  Couvant sous la cendre. Ceci, au moment où le Sénégal entame un virage sérieux face au Cameroun dans un mois. Une rencontre qui peut tout faire basculer.

Dans le cadre des éliminatoires ou simplement de la qualification à la prochaine Can au Gabon. A ce rythme, les Lions ne gagneront rien. Et ils ne battront personne. La faute aux autorités en charge de la gestion. Donc à chacun sa responsabilité. 

Les Lions jouent avec la manière et nous donnent du bonheur.  Le staff démontre qu’il travaille. Aux autorités de gérer  avec rigueur ce qui doit l’être. C’est à ce rythme seulement que le triomphe suivra. Sinon gare au réveil des vieux démons…de Caire 86 en passant par Tunis 2004, élimination par le Togo en 2006 à Dakar, même scénario pour 2010 par la Gambie à Dakar…les autorités devraient avoir compris. Mais malheureusement.