L’ex-footballeur Souleymane Diawara comparait devant le tribunal correctionnel de Dignes-les-Bains, ce jeudi 25 avril, dans une affaire d’extorsion de voiture. Les faits remontent à 2012 et 2015.
L’ancienne star de l’OM Souleymane Diawara comparaît jeudi devant le tribunal correctionnel de Dignes-les-Bains (sud-est) avec son frère Adama et quatre complices présumés, soupçonnés d’extorsion à l’encontre d’un vendeur de voitures de luxe avec lequel le footballeur avait un contentieux.
Diawara, poursuivi pour complicité, avait acheté en 2012 pour 50.000 euros, en liquide, une Porsche Cayenne. Le vendeur, depuis condamné pour escroquerie dans une autre affaire, ne lui aurait pas dit qu’il s’agissait d’une voiture volée.
Le tribunal reproche à l’ancien footballeur international sénégalais d’avoir envoyé trois ans plus tard son frère et les quatre autres prévenus au domicile du vendeur à Reillanne (Alpes-de-Haute-Provence), lui réclamant un versement de 50.000 euros à leur tour et repartant avec une BMW "en gage".
À l’audience, l’ancien de l’OM et de l’OGC Nice a expliqué avoir parlé au téléphone avec le vendeur, pendant cette expédition. "Je lui dis "tu m’as souvent menti, je prends quelque chose en garantie, la BMW 7 en caution". Il a accepté", a-t-il assuré. "Je ne suis pas un voyou, ce que je sais faire, c’est jouer au football", s’est-il défendu à la barre. "Je regrette parce que j'aurais dû faire comme tout le monde, porter plainte. La violence, ça n'amène à rien, la preuve cela nous a amenés en prison", a ajouté celui qui avait fait deux mois et demi de détention provisoire à l'époque.
Diawara a précisé que la voiture devait être rendue après un premier versement de 10.000 euros, puis de 2.000 euros par mois ensuite. Vêtu d’une chemise sombre et d’un jean gris, l’ex-footballeur de 40 ans a admis avoir été "un peu naïf" lors de sa première rencontre avec le vendeur de voitures, à l’été 2012 sur une plage de Saint-Tropez."Je l'ai pris d'affection" a ajouté celui qui est aujourd'hui actionnaire de l'Athletico Marseille (National 2).
Diawara avait fait deux mois et demi de détention provisoire à l’époque des faits. Les plaidoiries des avocats et les réquisitions du procureur sont attendues en fin de journée.
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